CHARLOTTE, N.C. - Dans les derniers instants d'un match étrange de 35-35 face aux Giants de New York, alors que tout semblait s'effondrer autour de lui et que les joueurs perdaient leur calme après chaque coup de sifflet, Cam Newton était d'un calme déconcertant sur les lignes de touche, hochant la tête avec confiance.

Oui, les Panthers de la Caroline venaient de gaspiller une avance de 28 points, mais Newton avait le visage d'un homme qui savait qu'il avait la victoire en main.

« Je ne deviens jamais nerveux », a dit Newton, qui est passé de récipiendaire du trophée Heisman et champion universitaire à Auburn, à premier choix au repêchage et maintenant, à sa cinquième saison dans la NFL, à favori pour le titre de joueur par excellence au sein de la meilleure équipe du circuit.

« Je joue au football depuis trop longtemps pour être nerveux. J'ai souvent rêvé de me retrouver dans cette position.

Newton est en position pour aider les Panthers à atteindre le Super Bowl pour une première fois depuis 2003. Il n'y a plus que les Cardinals de l'Arizona sur son chemin, lors du championnat de l'Association nationale, dimanche.

« C'est pour ça que l'on joue au football », a répété Newton.

Le centre Ryan Kalil soutient que Newton n'a pas vraiment changé depuis son arrivée dans la NFL en 2011, mais qu'il a peut-être plus confiance en lui-même, particulièrement après une saison au cours de laquelle il est devenu le premier quart de l'histoire à lancer 35 passes de touché et à en marquer 10 au sol.

« Je pense que ça vient avec l'expérience, a dit Kalil. Plus vous jouez, plus vous vous retrouvez dans des bonnes et des mauvaises situations, plus le jeu devient facile à lire. Ça permet de jouer avec plus de confiance et c'est ce que l'on voit chez Cam. Il a grandi. »

D'une certaine manière... Après tout, l'entraîneur-chef des Panthers, Ron Rivera, qualifie toujours Newton de « grand gamin » qui aime s'amuser sur le terrain.

« Quand vous me voyez jouer, vous voyez un enfant sur le terrain, a dit Newton. Certain pense que c'est immature, mais ça ne me dérange pas. »

Ce que les adversaires voient, c'est l'énergie de Newton qui rend ses coéquipiers encore meilleurs.

« C'est contagieux, a noté le plaqueur des Cardinals Calais Campbell. On peut voir toute l'équipe se nourrir de cette énergie. C'est ce que vous souhaitez voir chez un quart, un gars qui va amener de l'énergie et diriger les troupes. On comprend pourquoi il le fait. Il semble s'amuser sur le terrain. Il est comme un gamin et c'est comme ça que nous aimerions tous jouer au football. »

Le receveur des Panthers Jerricho Cotchery a déclaré qu'il ne s'attendait pas à voir Newton être affecté par la pression lors du championnat de la Nationale.

« Beaucoup de personnes veulent oublier ce qu'un joueur a accompli au niveau universitaire, mais Cam a aidé son équipe à remporter le titre national et il a joué dans des grands matchs, a rappelé Cotchery. Il est prêt pour un match comme celui-ci. »