Adrian Peterson, suspendu par la Ligue nationale de football américain (NFL) jusqu'en avril 2015 pour maltraitance envers un enfant, a fait part de ses remords, tout en récusant les critiques de la NFL.

« Je n'utiliserai plus jamais une branche pour fouetter » mon fils, a déclaré Peterson au quotidien USA Today paru vendredi.

« Il y a d'autres façons de punir un enfant, comme le mettre au coin, confisquer ses jouets ou l'envoyer faire la sieste », a-t-il poursuivi.

Peterson, porteur de ballon des Vikings du Minnesota, est accusé d'avoir blessé son fils de 4 ans en le fouettant avec une branche pour le punir.

Lors de l'audience préliminaire devant le tribunal de Conroe (Texas), Peterson, élu meilleur joueur de la NFL en 2012, avait expliqué qu'il ne faisait qu'appliquer à ses enfants les méthodes de son propre père.

« Personne ne sait que, quand j'ai vu les marques que j'avais laissées sur sa jambe, je me suis excusé auprès de mon fils, que je l'ai pris dans mes bras et que je lui ai dit que je ne voulais pas lui faire mal, que j'étais désolé », a assuré Peterson, père de six enfants nés de six femmes différentes.

« J'assume pleinement mes responsabilités et je regrette ce qui s'est passé », a-t-il déclaré en réponse à la lettre envoyée par Roger Goodell, le patron de la NFL, pour justifier sa suspension.

« Vous n'avez montré aucun remord pour votre conduite, vous avez reconnu les faits, tout en disant que vous ne souhaitiez pas mettre un terme aux "raclées pour les gosses" », avait expliqué M. Goodell à l'annonce de la suspension qui fait l'objet d'un appel de l'association des joueurs de NFL.

Peterson est l'un des cinq joueurs de NFL qui ont eu affaire à la justice ces derniers mois et qui ont plongé la Ligue dans une crise sans précédent.

Les autres cas concernent des actes de violences conjugales dont ceux commis par Ray Rice, suspendu jusqu'à nouvel ordre par la NFL et licencié par les Ravens de Baltimore pour avoir frappé au visage sa compagne.

« Ne me mettez pas dans la même catégorie que lui [...] Mon but, c'est de retrouver une vie normale, d'être avec mon fils, mes enfants, sans qu'il y ait de barrières entre nous », a conclu Peterson.