SANTA CLARA, États-Unis - Les partisans des 49ers de San Francisco ne passent plus leur temps à huer Alex Smith et à réclamer son substitut.

«On dirait que ça fait bien longtemps, bien plus que deux ans», a dit Smith mercredi quand on lui a rappelé les pires moments de sa jeune carrière.

Les choses vont tellement bien ces jours-ci que le quart-arrière a eu la chance de rencontrer le président des États-Unis, Barack Obama, cette semaine. Et le président garde un oeil sur les progrès accomplis par son équipe, en plus.

«C'est très cool, a indiqué Smith. Un énorme honneur. Je veux dire, le président des États-Unis. C'est le genre de truc qu'on rêve gamin, de le rencontrer. On a parlé football tout le temps qu'on a passé ensemble.»

Cette rencontre bien spéciale est survenue après que Smith ait effectué le lancer protocolaire avant le premier match de la série entre les Reds de Cincinnati et les Giants de San Francisco, samedi dernier.

Il n'y a pas de doute, la vie est bonne.

Et dire que les 49ers ont songé à embaucher Peyton Manning ce printemps, même si l'entraîneur-chef Jim Harbaugh a voulu minimiser l'intérêt de son club pour le joueur autonome vedette et qu'il ait toujours insisté que Smith «était son homme».

Le quart des Niners occupe actuellement le premier rang du circuit Goodell pour le coefficient d'efficacité à 108,7 et s'apprête à amorcer un duel très attendu face aux Giants de New York (3-2), vainqueurs du dernier Super Bowl, alors qu'il vient de connaître son meilleur match au niveau des statistiques: les 49ers (4-1) ont amassé 621 verges au total et sont devenus la première équipe de l'histoire de la NFL à obtenir 300 verges par la passe et 300 verges au sol dans la même rencontre.

«À mon avis, nos joeurs ont mieux joué que ce à quoi nous nous attendions d'eux», a dit Harbaugh.

Il y a deux ans de cela mercredi, Smith avait éprouvé — de nouveau — avec les partisans impatients réunis au Candlestick Park, qui réclamaient à grands cris que David Carr prenne sa place. Smith a alors convaincu Mike Singletary, qui dirigeait l'équipe, de ne pas faire ce changement, alors que les Eagles de Philadelphie menaient 27-24 au quatrième quart.

Smith a ensuite mené les 49ers à deux poussées offensives fructueuses, mais a aussi commis trois revirements. Les 49ers ont vu leur fiche passer à 0-5, leur pire départ en 31 ans, avec ce qui était leur troisième revers par trois points ou moins.

Mais à l'image de ce match, la carrière de Smith depuis qu'il a été repêché avec la toute première sélection en 2005 se déroule en montagnes russes. Depuis, il a connu de grands moments, comme de mener les 49ers aux séries pour la première fois après une absence de huit ans.

Smith ne savait pas non plus à quel point le match de dimanche dernier a été historique. Il a complété 18 de ses 24 passes pour 303 verges et trois touchés, en route vers un remarquable coefficient d'efficacité de 156,2.

«Nous étions plutôt frustrés des erreurs que nous avions commises en première demie: les pénalités et les verges perdues, a dit Smith. C'est certain qu'après le troisième quart, un excellent troisième quart, nous avons connu une bonne deuxième moitié. Quelqu'un m'a dit que ça allait plutôt bien au quatrième quart. Je voyais bien qu'on faisait de bonnes choses, mais je ne croyais pas que nous étions en voie d'établir une telle marque.»

En plus des statistiques de Smith, Frank Gore a porté le ballon sur 106 verges, tandis que Michael Crabtree (113) et Vernon Davis (106) ont tous deux franchi les 100 verges de gains par la passe. C'était la première fois depuis 1951 que les Niners ont pu compter sur un passeur à plus de 300 verges, un porteur de ballon avec des gains de 100 verges et deux receveurs avec plus de 100 verges de gains dans la même rencontre.

L'attaque des 49ers n'a maintenant plus rien à envier à son excellente défense. Depuis la défaite de 24-13 subie en semaine 3 au Minnesota, les Niners ont dominé les Jets de New York et les Bills 79-3.

«C'est très important que l'attaque transporte l'équipe cette semaine, a dit Davis. L'an dernier, nous ne l'avons pas fait alors que nous devions le faire.»