Raiders : Un Canadien à découvrir
Football vendredi, 21 sept. 2012. 16:54 mercredi, 11 déc. 2024. 04:21
Il y a seulement cinq ans, le sympathique géant Christo Bilukidi n'avait jamais joué au football de sa vie. Depuis une invitation qui a changé son existence, sa progression a été aussi fulgurante que sa manière d'attaquer un quart-arrière et il appartient maintenant au petit groupe de 15 Canadiens qui évoluent dans la NFL.
Le Canadien d'origine angolaise a rapidement attiré l'attention des recruteurs et il est devenu le premier membre du nouveau programme de l'Université Georgia State à être repêché (en sixième ronde en 2012) dans la NFL.
Sélectionné par l'intimidante organisation des Raiders d'Oakland, le joueur de ligne défensive a surmonté la nervosité des premiers jours du camp d'entraînement et il est parvenu à se tailler un poste sur la formation partante où il a le privilège d'apprendre les rudiments de son métier auprès de Richard Seymour et Tommy Kelly, deux vétérans renom.
«Quand j'ai été repêché, j'admets que ce fut un petit choc», a confié Bilukidi en entrevue au RDS.ca. «Mais j'ai obtenu ma place dans l'équipe au camp d'entraînement et ça me prouve que je peux jouer dans cette ligue. J'aborde les choses une journée à la fois afin de m'améliorer.»
Son parcours est d'autant plus incroyable que la NFL n'ouvre pas ses portes facilement aux prétendants et plusieurs athlètes auraient besoin de se pincer après avoir gravi les échelons à un tel rythme.
«J'ai la chance de pouvoir m'adapter rapidement et mes capacités athlétiques m'ont permis d'atteindre ce niveau. J'ai découvert que mon gabarit et ma vitesse sont des atouts idéaux pour le football», a expliqué le colosse de six pieds cinq pouces et 311 livres qui s'illustrait au soccer et au basketball auparavant.
Malgré cette stature, Bilukidi n'était guère attiré par le football en jeune âge et c'est grâce à un ami, qui est d'ailleurs receveur avec les Argonauts de Toronto, qu'il a goûté au sport qui allait devenir son métier.
«J'ai essayé le football à la fin de mon école secondaire quand mon ami Djems Kouame me l'a demandé pour rester en forme étant donné que je jouais au basket et j'ai commencé à vraiment aimer ce sport», a-t-il raconté.
Après avoir complété son école primaire et secondaire dans la région d'Ottawa, il a étudié pendant une année en Arizona avant de participer au lancement du nouveau programme universitaire de Georgia State. Tranquillement, le rêve de la NFL a commencé s'incruster dans ses pensées dans l'uniforme des Panthers.
«J'ai été nommé capitaine à ma deuxième et dernière année et mes entraîneurs me disaient que je pourrais jouer dans la NFL si je continuais ainsi. C'est à partir de ce moment que j'ai été plus motivé d'atteindre la NFL parce que d'autres personnes croyaient en moi», a évoqué celui qui a aussi vécu en France et au Brésil avant d'immigrer au Canada.
Cependant, la partie était loin d'être gagnée puisque la marche de la NFL demeure la plus imposante à grimper en raison de la féroce compétition qui règne.
«Avant d'être repêché, je me disais que c'était énorme comme obstacle. Après tout, quand tu arrives au camp, tu aperçois des joueurs que tu regardes depuis quelques années et tu te dis : "Wow, je ne sais pas si je peux jouer avec eux"», a avoué le numéro 96.
«Mais à partir de la minute que je suis arrivé, je me suis dit que je pouvais accomplir tout ce dont ils sont capables et qu'ils ont simplement un avantage parce qu'ils font cela depuis longtemps.»
Sa confiance acquise lors de sa jeunesse s'est avérée un ingrédient essentiel à la réussite de son objectif et il est dorénavant convaincu d'être arrivé à destination.
«J'ai appris rapidement le cahier de jeux et je travaille fort tous les jours parce que je sais que j'appartiens à cette ligue et pour plusieurs années.»
L'éprouvante vie de recrue sur le terrain et à l'extérieur!
La confiance a beau être au rendez-vous au niveau personnel, une première saison dans la NFL est loin d'être de tout repos et Bilukidi n'hésite pas un instant quand il doit identifier l'élément le plus difficile.
«La vie d'une recrue est excellente pour l'humilité, ça te ramène vraiment les pieds sur terre! Les vétérans ne sont pas tendres à notre endroit, ils nous font parfois vivre des mauvais quarts d'heure. Mais tout le monde doit le faire et ça dure seulement un an. Je l'endure même si je n'aime pas trop penser à cela», a raconté celui qui a imité son mentor (Tommy Kelly) lors du spectacle des recrues qui consiste à divertir les vétérans.
Jusqu'à maintenant, il faut toutefois avouer que la situation n'est pas plus évidente sur le terrain alors que les Raiders ont perdu leurs deux premières rencontres. Le revers de 35-13 face aux Dolphins de Miami a été particulièrement difficile à avaler.
«Le plus important c'est que nos trois facettes (attaque, défense, unités spéciales) développent une chimie et forment une vraie équipe. Il faut apprendre à croire en nos moyens», a pointé Bilukidi pour expliquer la tenue de la troupe de Dennis Allen, le plus jeune entraîneur de la NFL.
Dimanche dernier, les Dolphins - et particulièrement Reggie Bush - se sont amusés en amassant 263 verges par la course. En tant que plaqueur défensif, de telles statistiques deviennent encore plus laborieuses à oublier.
«C'est difficile à encaisser pour n'importe quel joueur de ligne défensive d'accorder plus de 200 verges. On se sent comme si on avait une grande responsabilité là-dedans parce que notre premier objectif demeure de stopper la course pour ensuite attaquer le quart», a confirmé celui qui s'exprime encore dans un très bon français.
Pour le moment, Bilukidi est envoyé dans la mêlée pour environ 20 essais par rencontre afin de permettre aux vétérans Kelly et Seymour de souffler quelque peu. Il pourrait se considérer heureux de sa situation, mais il veut contribuer davantage.
«Pour être honnête, je ne suis pas satisfait de mes performances; je sais que je peux faire beaucoup mieux. Je pense surtout à notre premier match de la saison (contre les Chargers de San Diego) alors que les choses bougeaient très rapidement parce que c'était ma première partie régulière. Je jouais pour la première fois contre des vétérans de plusieurs saisons», a admis le fils d'un diplomate angolais.
«Je dois obtenir plus de répétitions pour m'habituer à la vitesse du jeu. Je serai plus à l'aise un coup que la vitesse ralentira à mes yeux et que je saurai quoi faire sur le terrain dans toutes les circonstances», a ajouté Bilukidi qui travaille fort afin d'améliorer sa pourchasse des quarts et ses techniques pour contrer les joueurs de ligne offensive.
Dès dimanche, Bilukidi et les siens espèrent renverser la vapeur sauf que le défi sera colossal avec des rencontres face aux Steelers de Pittsburgh, aux Broncos de Denver et aux Falcons d'Atlanta.
«C'est la NFL alors tout est possible. Les entraîneurs connaissent si bien le football qu'ils peuvent déceler des éléments pour battre n'importe quelle équipe. C'est à nous de boucler notre ceinture et les affronter avec le même désir que toutes les autres formations», a-t-il indiqué.
Devant de tels obstacles, Bilukidi n'a pas besoin de chercher bien loin pour obtenir des conseils étant entouré de Kelly et Seymour.
«Ce sont des vétérans de longue date dans la NFL et de bonnes personnes. Ils connaissent le sport mieux que quiconque dans cette organisation. Quand j'ai une question, je demande à Tommy Kelly. Quant à Richard Seymour, il est souvent arrivé parmi les premiers pour s'entraîner avec moi. Ils voient du potentiel en moi et ils veulent agir comme des mentors pour que je devienne un bon joueur comme eux», a-t-il détaillé.
Bilukidi possède le potentiel de devenir l'un des meilleurs joueurs canadiens de la NFL et il se fait un plaisir de représenter son pays.
«Les Canadiens sont peu nombreux dans la NFL et je suis content de dire que je suis originaire d'Ottawa au Canada. Évidemment, beaucoup d'Américains ne savent pas où se trouve Ottawa, mais j'aide à placer cette ville sur la carte. Je suis fier d'être Canadien et je sens que plusieurs personnes sont fières de moi quand je retourne à la maison», a spécifié Bilukidi qui visite souvent sa mère et son beau-père dans la région de la capitale fédérale.
Pendant que sa carrière progresse en Californie, sa mère ne peut demander plus depuis qu'il a été repêché.
«Elle était si heureuse, elle a travaillé fort quand j'étais plus jeune en tant que mère monoparentale. Le fait de savoir que je fais quelque chose que j'aime et que je débrouille financièrement, ça représente tout pour elle», a conclu Bilukidi qui a aussi une grande sœur et un petit frère.
Le Canadien d'origine angolaise a rapidement attiré l'attention des recruteurs et il est devenu le premier membre du nouveau programme de l'Université Georgia State à être repêché (en sixième ronde en 2012) dans la NFL.
Sélectionné par l'intimidante organisation des Raiders d'Oakland, le joueur de ligne défensive a surmonté la nervosité des premiers jours du camp d'entraînement et il est parvenu à se tailler un poste sur la formation partante où il a le privilège d'apprendre les rudiments de son métier auprès de Richard Seymour et Tommy Kelly, deux vétérans renom.
«Quand j'ai été repêché, j'admets que ce fut un petit choc», a confié Bilukidi en entrevue au RDS.ca. «Mais j'ai obtenu ma place dans l'équipe au camp d'entraînement et ça me prouve que je peux jouer dans cette ligue. J'aborde les choses une journée à la fois afin de m'améliorer.»
Son parcours est d'autant plus incroyable que la NFL n'ouvre pas ses portes facilement aux prétendants et plusieurs athlètes auraient besoin de se pincer après avoir gravi les échelons à un tel rythme.
«J'ai la chance de pouvoir m'adapter rapidement et mes capacités athlétiques m'ont permis d'atteindre ce niveau. J'ai découvert que mon gabarit et ma vitesse sont des atouts idéaux pour le football», a expliqué le colosse de six pieds cinq pouces et 311 livres qui s'illustrait au soccer et au basketball auparavant.
Malgré cette stature, Bilukidi n'était guère attiré par le football en jeune âge et c'est grâce à un ami, qui est d'ailleurs receveur avec les Argonauts de Toronto, qu'il a goûté au sport qui allait devenir son métier.
«J'ai essayé le football à la fin de mon école secondaire quand mon ami Djems Kouame me l'a demandé pour rester en forme étant donné que je jouais au basket et j'ai commencé à vraiment aimer ce sport», a-t-il raconté.
Après avoir complété son école primaire et secondaire dans la région d'Ottawa, il a étudié pendant une année en Arizona avant de participer au lancement du nouveau programme universitaire de Georgia State. Tranquillement, le rêve de la NFL a commencé s'incruster dans ses pensées dans l'uniforme des Panthers.
«J'ai été nommé capitaine à ma deuxième et dernière année et mes entraîneurs me disaient que je pourrais jouer dans la NFL si je continuais ainsi. C'est à partir de ce moment que j'ai été plus motivé d'atteindre la NFL parce que d'autres personnes croyaient en moi», a évoqué celui qui a aussi vécu en France et au Brésil avant d'immigrer au Canada.
Cependant, la partie était loin d'être gagnée puisque la marche de la NFL demeure la plus imposante à grimper en raison de la féroce compétition qui règne.
«Avant d'être repêché, je me disais que c'était énorme comme obstacle. Après tout, quand tu arrives au camp, tu aperçois des joueurs que tu regardes depuis quelques années et tu te dis : "Wow, je ne sais pas si je peux jouer avec eux"», a avoué le numéro 96.
«Mais à partir de la minute que je suis arrivé, je me suis dit que je pouvais accomplir tout ce dont ils sont capables et qu'ils ont simplement un avantage parce qu'ils font cela depuis longtemps.»
Sa confiance acquise lors de sa jeunesse s'est avérée un ingrédient essentiel à la réussite de son objectif et il est dorénavant convaincu d'être arrivé à destination.
«J'ai appris rapidement le cahier de jeux et je travaille fort tous les jours parce que je sais que j'appartiens à cette ligue et pour plusieurs années.»
L'éprouvante vie de recrue sur le terrain et à l'extérieur!
La confiance a beau être au rendez-vous au niveau personnel, une première saison dans la NFL est loin d'être de tout repos et Bilukidi n'hésite pas un instant quand il doit identifier l'élément le plus difficile.
«La vie d'une recrue est excellente pour l'humilité, ça te ramène vraiment les pieds sur terre! Les vétérans ne sont pas tendres à notre endroit, ils nous font parfois vivre des mauvais quarts d'heure. Mais tout le monde doit le faire et ça dure seulement un an. Je l'endure même si je n'aime pas trop penser à cela», a raconté celui qui a imité son mentor (Tommy Kelly) lors du spectacle des recrues qui consiste à divertir les vétérans.
Jusqu'à maintenant, il faut toutefois avouer que la situation n'est pas plus évidente sur le terrain alors que les Raiders ont perdu leurs deux premières rencontres. Le revers de 35-13 face aux Dolphins de Miami a été particulièrement difficile à avaler.
«Le plus important c'est que nos trois facettes (attaque, défense, unités spéciales) développent une chimie et forment une vraie équipe. Il faut apprendre à croire en nos moyens», a pointé Bilukidi pour expliquer la tenue de la troupe de Dennis Allen, le plus jeune entraîneur de la NFL.
Dimanche dernier, les Dolphins - et particulièrement Reggie Bush - se sont amusés en amassant 263 verges par la course. En tant que plaqueur défensif, de telles statistiques deviennent encore plus laborieuses à oublier.
«C'est difficile à encaisser pour n'importe quel joueur de ligne défensive d'accorder plus de 200 verges. On se sent comme si on avait une grande responsabilité là-dedans parce que notre premier objectif demeure de stopper la course pour ensuite attaquer le quart», a confirmé celui qui s'exprime encore dans un très bon français.
Pour le moment, Bilukidi est envoyé dans la mêlée pour environ 20 essais par rencontre afin de permettre aux vétérans Kelly et Seymour de souffler quelque peu. Il pourrait se considérer heureux de sa situation, mais il veut contribuer davantage.
«Pour être honnête, je ne suis pas satisfait de mes performances; je sais que je peux faire beaucoup mieux. Je pense surtout à notre premier match de la saison (contre les Chargers de San Diego) alors que les choses bougeaient très rapidement parce que c'était ma première partie régulière. Je jouais pour la première fois contre des vétérans de plusieurs saisons», a admis le fils d'un diplomate angolais.
«Je dois obtenir plus de répétitions pour m'habituer à la vitesse du jeu. Je serai plus à l'aise un coup que la vitesse ralentira à mes yeux et que je saurai quoi faire sur le terrain dans toutes les circonstances», a ajouté Bilukidi qui travaille fort afin d'améliorer sa pourchasse des quarts et ses techniques pour contrer les joueurs de ligne offensive.
Dès dimanche, Bilukidi et les siens espèrent renverser la vapeur sauf que le défi sera colossal avec des rencontres face aux Steelers de Pittsburgh, aux Broncos de Denver et aux Falcons d'Atlanta.
«C'est la NFL alors tout est possible. Les entraîneurs connaissent si bien le football qu'ils peuvent déceler des éléments pour battre n'importe quelle équipe. C'est à nous de boucler notre ceinture et les affronter avec le même désir que toutes les autres formations», a-t-il indiqué.
Devant de tels obstacles, Bilukidi n'a pas besoin de chercher bien loin pour obtenir des conseils étant entouré de Kelly et Seymour.
«Ce sont des vétérans de longue date dans la NFL et de bonnes personnes. Ils connaissent le sport mieux que quiconque dans cette organisation. Quand j'ai une question, je demande à Tommy Kelly. Quant à Richard Seymour, il est souvent arrivé parmi les premiers pour s'entraîner avec moi. Ils voient du potentiel en moi et ils veulent agir comme des mentors pour que je devienne un bon joueur comme eux», a-t-il détaillé.
Bilukidi possède le potentiel de devenir l'un des meilleurs joueurs canadiens de la NFL et il se fait un plaisir de représenter son pays.
«Les Canadiens sont peu nombreux dans la NFL et je suis content de dire que je suis originaire d'Ottawa au Canada. Évidemment, beaucoup d'Américains ne savent pas où se trouve Ottawa, mais j'aide à placer cette ville sur la carte. Je suis fier d'être Canadien et je sens que plusieurs personnes sont fières de moi quand je retourne à la maison», a spécifié Bilukidi qui visite souvent sa mère et son beau-père dans la région de la capitale fédérale.
Pendant que sa carrière progresse en Californie, sa mère ne peut demander plus depuis qu'il a été repêché.
«Elle était si heureuse, elle a travaillé fort quand j'étais plus jeune en tant que mère monoparentale. Le fait de savoir que je fais quelque chose que j'aime et que je débrouille financièrement, ça représente tout pour elle», a conclu Bilukidi qui a aussi une grande sœur et un petit frère.