Super Bowl : une routine pour les Pats
Football mardi, 1 févr. 2005. 20:51 samedi, 14 déc. 2024. 05:41
JACKSONVILLE (PC) - La scène avait un petit quelque chose de déjà vu. Tom Brady, Bill Belichick et les joueurs des Patriots au beau milieu du stade. Si ce n'était que les Patriots étaient vêtus de leur uniforme blanc et que le fond de l'air était un peu frais en Floride, nous aurions pu nous croire à Houston ou à La Nouvelle-Orléans.
Les Patriots au Super Bowl, c'est presque devenu une tradition. Cela se mesure autant en regard de l'attitude des joueurs qu'au niveau de l'intérêt des médias. La foire de la matinée avec les Eagles de Philadelphie ne s'est pas répétée en début d'après-midi. Et pour cause, les Patriots sont devenus des spécialistes de l'entrevue factice.
Certains font de beaux efforts pour donner un peu de copie et Brady est du nombre. Constat d'autant plus apprécié que tous savent à quel point il ne recherche pas les feux de la rampe et qu'il déteste les questions portant sur sa vie privée. On a souvent comparé Brady à Joe Montana sur le terrain, mais à l'extérieur, il est le petit frère de Brett Favre. Calme, posé et presque invisible.
"La situation a changé depuis mon premier Super Bowl. D'un côté, je suis forcément mieux préparé pour gérer l'horaire et faire face aux médias. J'ai plus d'expérience et je suis plus familier avec l'environnement. Par contre, il y a beaucoup plus de pression. Contre les Rams, la première fois, nous étions négligés. Cette fois, les gens s'attendent à nous voir bien faire."
La comparaison avec Montana est, bien sûr, revenue sur le tapis.
"J'ai grandi dans la Baie - de San Francisco - en voyant jouer Montana, Steve Young... Il est normal que je m'identifie un peu à eux."
Alors que l'on s'apprête à élever les Patriots au rang des dynasties de la NFL advenant un troisième triomphe en quatre ans, Brady doit encore répondre aux questions entourant la renommée des siens.
" Les Eagles ont 10 joueurs qui vont au Pro Bowl et ils le méritent. Nous en avons quatre. Je ne sais pas pourquoi, nous avons rarement la faveur des journalistes lors de ces scrutins."
Malgré ce calme qui semble inébranlable, Brady admet qu'il appréhende certains joueurs des Eagles, notamment Jevon Kearse, qui va être à sa poursuite.
"C'est une crainte appréhendée. Il (Kearse) tente toujours d'arracher la tête du quart-arrière adverse et il réussit assez souvent."
Cette nonchalance de Brady, cette douce confiance, on la retrouvait chez une foule de joueurs. Troy Brown, qui est parfois receveur, parfois joueur défensif, en a trop vu pour s'énerver. Quand un journaliste lui a fait remarquer qu'il excellait à toutes les positions, Brown a été plutôt marrant.
"Cette semaine, je me pratique dans l'éventualité de bloquer Jevon Kearse. Je pratique ma technique", a précisé Brown dont le commentaire laissait croire qu'il allait jouer plus en attaque qu'en défense.
"Mais je ne suis pas bon dans tout. Vous devriez me voir jouer au golf..."
Même Rodney Harrison, qui a fustigé Freddie Mitchell des Eagles pour ses propos provocateurs, n'a pas mis d'huile sur le feu.
"Freddie Mitchell n'a rien à craindre de moi, a-t-il dit, d'un ton presque courtois. Je ne suis pas un joueur qui tente d'en blesser un autre. Je ne veux que le respect. Il (Mitchell) n'a pas à avoir peur de moi. S'il a peur, il est aussi bien de ne pas prendre part au match."
Quant au porteur de ballon Corey Dillon, on sent qu'il a bien appris les leçons de ses collègues.
" Moi, je ne veux qu'aider cette équipe. Je ne suis pas venu ici (en Nouvelle-Angleterre) pour être le sauveur, ni même faire gagner un premier Super Bowl, c'était déjà fait."
Quand on veut mesurer le type de préparation des Patriots, de Bill Belichick jusqu'au porteur d'eau, il y a diverses déclarations qui en disent long.
Le vétéran secondeur Willie McGinest, sur la différence entre cette année et l'an dernier: "L'an dernier, ça ne veut plus rien dire."
Le vétéran Keith Traylor, qui a gagné deux Super Bowl avec les Broncos, sur les variations entre l'équipe de Denver des années 90 et les Patriots actuels: "Tu ne parles pas du passé. Quand tu parles tu passé, tu perds."
Et Belichick lui-même: "Je suis de ceux qui croient qu'en raison de la préparation, les batailles sont gagnées avant même qu'elles ne soient disputées."
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Les Patriots au Super Bowl, c'est presque devenu une tradition. Cela se mesure autant en regard de l'attitude des joueurs qu'au niveau de l'intérêt des médias. La foire de la matinée avec les Eagles de Philadelphie ne s'est pas répétée en début d'après-midi. Et pour cause, les Patriots sont devenus des spécialistes de l'entrevue factice.
Certains font de beaux efforts pour donner un peu de copie et Brady est du nombre. Constat d'autant plus apprécié que tous savent à quel point il ne recherche pas les feux de la rampe et qu'il déteste les questions portant sur sa vie privée. On a souvent comparé Brady à Joe Montana sur le terrain, mais à l'extérieur, il est le petit frère de Brett Favre. Calme, posé et presque invisible.
"La situation a changé depuis mon premier Super Bowl. D'un côté, je suis forcément mieux préparé pour gérer l'horaire et faire face aux médias. J'ai plus d'expérience et je suis plus familier avec l'environnement. Par contre, il y a beaucoup plus de pression. Contre les Rams, la première fois, nous étions négligés. Cette fois, les gens s'attendent à nous voir bien faire."
La comparaison avec Montana est, bien sûr, revenue sur le tapis.
"J'ai grandi dans la Baie - de San Francisco - en voyant jouer Montana, Steve Young... Il est normal que je m'identifie un peu à eux."
Alors que l'on s'apprête à élever les Patriots au rang des dynasties de la NFL advenant un troisième triomphe en quatre ans, Brady doit encore répondre aux questions entourant la renommée des siens.
" Les Eagles ont 10 joueurs qui vont au Pro Bowl et ils le méritent. Nous en avons quatre. Je ne sais pas pourquoi, nous avons rarement la faveur des journalistes lors de ces scrutins."
Malgré ce calme qui semble inébranlable, Brady admet qu'il appréhende certains joueurs des Eagles, notamment Jevon Kearse, qui va être à sa poursuite.
"C'est une crainte appréhendée. Il (Kearse) tente toujours d'arracher la tête du quart-arrière adverse et il réussit assez souvent."
Cette nonchalance de Brady, cette douce confiance, on la retrouvait chez une foule de joueurs. Troy Brown, qui est parfois receveur, parfois joueur défensif, en a trop vu pour s'énerver. Quand un journaliste lui a fait remarquer qu'il excellait à toutes les positions, Brown a été plutôt marrant.
"Cette semaine, je me pratique dans l'éventualité de bloquer Jevon Kearse. Je pratique ma technique", a précisé Brown dont le commentaire laissait croire qu'il allait jouer plus en attaque qu'en défense.
"Mais je ne suis pas bon dans tout. Vous devriez me voir jouer au golf..."
Même Rodney Harrison, qui a fustigé Freddie Mitchell des Eagles pour ses propos provocateurs, n'a pas mis d'huile sur le feu.
"Freddie Mitchell n'a rien à craindre de moi, a-t-il dit, d'un ton presque courtois. Je ne suis pas un joueur qui tente d'en blesser un autre. Je ne veux que le respect. Il (Mitchell) n'a pas à avoir peur de moi. S'il a peur, il est aussi bien de ne pas prendre part au match."
Quant au porteur de ballon Corey Dillon, on sent qu'il a bien appris les leçons de ses collègues.
" Moi, je ne veux qu'aider cette équipe. Je ne suis pas venu ici (en Nouvelle-Angleterre) pour être le sauveur, ni même faire gagner un premier Super Bowl, c'était déjà fait."
Quand on veut mesurer le type de préparation des Patriots, de Bill Belichick jusqu'au porteur d'eau, il y a diverses déclarations qui en disent long.
Le vétéran secondeur Willie McGinest, sur la différence entre cette année et l'an dernier: "L'an dernier, ça ne veut plus rien dire."
Le vétéran Keith Traylor, qui a gagné deux Super Bowl avec les Broncos, sur les variations entre l'équipe de Denver des années 90 et les Patriots actuels: "Tu ne parles pas du passé. Quand tu parles tu passé, tu perds."
Et Belichick lui-même: "Je suis de ceux qui croient qu'en raison de la préparation, les batailles sont gagnées avant même qu'elles ne soient disputées."
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