PHOENIX - Ses coéquipiers avaient quitté pour la plupart, mais Tom Brady peinait à simplement bouger devant son casier à Indianapolis, le 5 février 2012.

Une autre présence de Brady au Super Bowl s'était mal terminée, et il tentait d'y voir clair. Dans peu de temps, il essaierait d'expliquer aux médias comment il a eu la chance de remporter le match, avec 57 secondes au cadran, mais n'a pas su orchestrer une longue montée payante, face aux Giants de New York.

« Un match va toujours se décider sur un ou deux jeux, a dit Brady à l'époque. Si vous les réussissez, vous allez célébrer. Sinon, vous ne dormirez pas de la semaine. »

Brady connaît bien les deux dénouements. Les trois premières fois où il a amené les Pats au grand match, il a mérité la bague des champions, mais les deux fois suivantes, il a fait partie de l'équipe perdante.

Et dans ces deux revers, c'est le quart adverse qui a été nommé le joueur le plus utile de la rencontre - Eli Manning, les deux fois.

Et si les Patriots devaient échouer à nouveau, dimanche contre Seattle, la suite de défaites au Super Bowl pourrait bien ternir le blason décoré par la série de victoires au départ.

Brady a prévalu au travers de blessures, et souvent avec un groupe de receveurs au taux de roulement assez élevé.

Il reste le seul quart à atteindre six fois le match ultime de la NFL. Et s'il quittait Glendale triomphant, Brady rejoindrait Joe Montana et Terry Bradshaw comme seuls quarts à avoir mérité quatre championnats.

De plusieurs façons et souvent, cette semaine, on a demandé à Brady ce qu'il pensait de ses six présences au Super Bowl, et aussi ce que les gens vont retenir de lui dans l'histoire du football, selon lui. Il n'a pas mordu à l'appât de l'autoclassement, y allant plutôt de généralités sur ce qui lui a donné autant d'occasions d'y être.

« Ce n'est pas évident de penser à ça, a dit Brady. J'ai juste eu la chance de faire partie de grandes équipes et de jouer avec des gars au talent incroyable. »