Le flair de Ndamukong Suh le ramène encore au Super Bowl

PHOENIX – D'abord reconnu pour ses gestes déplacés sur le terrain, Ndamukong Suh s'est transformé en un vétéran respecté dans la NFL. Il est aussi devenu un redoutable homme d'affaires et son flair se transpose au football alors qu'il en sera à sa troisième présence au Super Bowl en cinq ans. 

Après son début de carrière qui n'a laissé personne indifférent avec les Lions de Detroit, Suh a fait exploser la banque avec les Dolphins de Miami. Il a ensuite choisi l'aventure des Rams de Los Angeles, s'inclinant au Super Bowl contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. 

Par la suite, il s'est joint aux Buccaneers de Tampa Bay, où il a pu embrasser le trophée Vince-Lombardi pour une première fois. 

Cette année, il a choisi d'être patient en évaluant quelques options dont celle des 49ers de San Francisco. Mais il ressentait une plus grande attirance envers les Eagles. Cet autre choix judicieux lui permet d'aspirer à une deuxième bague de championnat. 

En étant à sa troisième participation, Suh a choisi de se tenir loin des réflecteurs cette année. Il laisse plutôt l'avant-plan à ses coéquipiers qui n'ont pas goûté à ce privilège. À commencer par Darius Slay, son grand copain de longue date. 

« Slay, c'est mon petit frère! On a joué ensemble à Detroit et je suis si content qu'on soit de nouveau réunis. Nos femmes s'entendent à merveille. Je l'aime à mourir et je suis ravi qu'il puisse vivre son premier Super Bowl. J'espère profondément pouvoir célébrer la victoire avec lui », a confié Suh au RDS.ca. 

L'autre raison qui rend cette participation mémorable, c'est que Suh est désormais papa de jumeaux qui célébreront leur deuxième anniversaire en mars. Des jumeaux qu'il souhaite soulever dans ses bras sous une pluie de confettis dimanche soir. 

La situation familiale de Slay est totalement différente. L'excellent demi de coin des Eagles est né lorsque son père et ma mère n'étaient âgés que de 14 et 13 ans respectivement. Ses grands-parents ont donc joué un rôle majeur dans son éducation et il voit sa mère comme sa grande sœur. 

À son tour, Slay est devenu parent de manière précoce, à 15 ans. Tant et si bien que son aîné vit le Super Bowl avec lui en étant âgé de 16 ans. 

« Mes enfants savourent le moment d'une autre manière, ce sera plus que plaisant », a confié Slay qui est père de trois enfants. 

Même dans un contexte comme celui du Super Bowl, Slay adore plaisanter et afficher son grand sourire. Naturellement doué au niveau athlétique, l'athlète de 32 ans n'a pas toujours affiché la même maturité. 

De plus, il a eu maille à partir avec Matt Patricia qui a été son entraîneur à Detroit. L'organisation des Lions a donc accepté d'échanger le demi de coin sans exiger la lune. 

L'athlète originaire de Georgie a retrouvé sa joie de vivre au travail avec les Eagles. Il dispute sa troisième saison avec le club de la Pennsylvanie et, preuve de son évolution, il a été nommé capitaine par ses pairs. 

« C'est ma première année comme capitaine, je l'apprécie énormément. Je considère que j'ai été un très bon meneur cette saison. Ça en dit beaucoup par rapport au fait que j'ai grandi comme homme et comme joueur », a exposé Slay qui admet candidement ne pas avoir développé beaucoup de respect pour Patricia en tant que personne. 

La réputation de Slay, au sein des Eagles, fait mal paraître les Lions. 

« On ne le connaissait pas beaucoup et on entendait les histoires venant de Detroit. Mais j'avais le sentiment qu'il adorait le football et qu'il était une bonne personne. Aujourd'hui, il est l'un de nos capitaines, il n'est pas égoïste du tout. Il adore aider ses coéquipiers dont les recrues. Même que sa femme leur prépare des repas. Quel gars génial », a décrit le directeur général des Eagles, Howie Roseman cette semaine. 

On a justement eu la même impression de lui et Suh cette semaine en les rencontrant au superbe – et isolé – site où les Eagles logent. Leur hôtel est entouré de deux magnifiques terrains de golf.