Une machine bien huilée contre un animal blessé
Suivez le duel Bills-Dolphins, dimanche dès 12 h 30 avec l'émission d'avant-match NFL Extra sur les ondes de RDS et RDS.ca.
Quand les Bills et les Dolphins se sont affrontés lors de la troisième semaine d'activité, Miami a surpris presque tout le monde avec une victoire de 21 à 19, signifiant au passage qu'ils étaient à prendre au sérieux en 2022. Du moins, c'est ce qu'on croyait.
Miami a été une équipe difficile à suivre en 2022. Tantôt excellent, tantôt mauvaise. Les résultats en dents de scie des Dolphins ne sont pas étrangés à l'état de santé du quart Tua Tagovailoa. Dans les matchs qu'il a complété, Tagovailoa a terminé avec une fiche de huit victoires et quatre revers. Le problème, c'est que les quatre revers sont survenus consécutivement à la fin de la saison. Pire encore, face aux Packers, Tagovailoa a subi sa deuxième commotion diagnostiquée de la saison. Le mot clé est « diagnostiquée ». Toujours ennuyé par celle-ci, Tagovailoa devra s'absenter contre une équipe en plein élan qui a remporté sept matchs de suite et qui s'est ralliée autour de la scène inquiétante de son maraudeur Damar Hamlin face aux Bengals.
Ce qui aurait pu être un duel entre deux des meilleures formations de la NFL comme on l'aurait cru après cinq semaines d'activités s'est transformé en un véritable combat de David contre Goliath. Josh Allen et la menaçante machine des Bills contre Skylar Thompson et les Dolphins qui ont eu toutes les misères du monde à se tailler une place en éliminatoire malgré une fiche de 8-3.
Si Miami veut surprendre Buffalo, dimanche, il faudra que Tyreek Hill connaisse le match de sa vie. Peu importe le résultat de ce match, on pourra parler d'un succès pour la première saison de Mike McDaniels à la barre de l'équipe. Il faut toutefois demeurer prudent pour parler de succès à long terme avec les problèmes de santé de Tagovailoa. Une situation qui dépasse largement l'aspect sportif.
Prédiction : Victoire facile de Buffalo 34 à 17
Giants et Vikings partagent beaucoup de similitudes
Suivez le duel Giants-Vikings, dimanche dès 16 h 30 sur les ondes de RDS2 et RDS.ca.
Il n'existe fort probablement aucun sport professionnel où le rôle de l'entraîneur-chef est plus important que dans le football. Avec les saisons 2022 des Giants de New York et des Vikings du Minnesota, difficile de dire autrement. Deux nouveaux entraîneurs-chefs et c'est le retour vers le succès.
Du côté des New Yorkais, Brian Daboll, l'ancien coordonnateur offensif à qui on doit notamment une partie de la progression de Josh Allen, a prouvé que ses compétences se transportaient à titre d'entraîneur-chef en emmenant les Giants en séries pour la première fois depuis la tristement célèbre photo de bateau de 2017. Au Minnesota, Kevin O'Connell, discipline de Sean McVay, a offert un premier titre de division aux siens depuis cette même année. Deux candidats au titre d'entraîneur-chef de l'année après avoir surpris plusieurs observateurs par les performances de leur équipe respective.
Il n'y pas que du côté des entraîneurs-chefs que les deux formations ont des similitudes. Le Minnesota a connu l'une des saisons les plus particulières de l'histoire de la NFL. Malgré une fiche remarquable de 13-4, les Vikings ont terminé la saison avec un ratio de points marqués et accordés négatif de -3. Ce qui est incroyable de la saison du Minnesota, c'est qu'ils ont maintenu une fiche de 11-0 dans les matchs s'étant terminés par une possession ou moins. Par contre, leur marge de défaite moyenne a été de 22,2 points par match. Ce qui a permis à Kirk Cousins et sa bande d'afficher un rendement aussi remarquable, c'est que l'attaque a été la meilleure au quatrième quart et la défense se situait dans le top-10 dans de telles situations. Alors, le Minnesota joue son meilleur football quand ça compte le plus? Peut-être, mais peut-être aussi qu'il y a un grand facteur chance qui aurait pu aller complètement de l'autre côté.
Avec un ratio de -6, les Giants ne sont guère mieux pour une équipe avec une fiche positive. Si le jeu aérien des Vikings a été une force avec l'impressionnant Justin Jefferson, le talon d'Achille des Giants est probablement à ce niveau. Daniel Jones a poli son jeu sous Daboll, mais on ne peut certainement pas parler d'un quart dominant. C'est avec Saquon Barkley que les espoirs des Giants résident. Contre la 31e défense pour les verges accordées et 29 pour les points contre, New York pourrait tirer son épingle du jeu tout en partant négligé.
La dernière fois que les deux équipes se sont affrontées, il aura fallu un botté de placement de 61 verges de Greg Joseph pour déterminer l'issue du match en faveur des Vikings dans une victoire de 27 à 24. Un scénario similaire pourrait se répéter entre les deux équipes.
Prédiction : Victoire des Vikings 28-24
La nouvelle Guerre du Nord, premier chapitre
Suivez le duel Ravens-Bengals, dimanche dès 20 h sur les ondes de RDS et RDS.ca.
Incroyable, mais vrai, jamais les Ravens et les Bengals n'ont croisé le fer en éliminatoires dans l'histoire. Avec les quarts vedettes Joe Burrow et Lamar Jackson, il y a fort à parier que cette rivalité risque de se transporter au-delà de la saison régulière à quelques occasions au cours de la prochaine décennie. Portrait du premier chapitre de la nouvelle Guerre du Nord.
D'emblée, il est décevant de constater que Lamar Jackson devra s'absenter de ce duel quasi historique. Sans Jackson derrière le centre, les Ravens ne sont qu'une pâle copie de leur réel potentiel. En l'absence de leur quart vedette, les Ravens n'ont inscrit plus de quinze points qu'à deux reprises (16 contre les Steelers et 17 contre les Falcons). Contre une équipe aussi dominante offensivement, il y a peu d'espoir de demeurer dans le match sans l'apport du numéro 8.
Du côté des Bengals, c'est l'opposé total. Huit victoires de suite, possiblement l'équipement de l'heure dans la NFL. Durant cette séquence, jamais Joe Burrow n'a subi plus de deux sacs du quart, la grande faiblesse de l'équipe l'an dernier. Avec du temps dans la pochette pour Burrow, un trio de receveurs monstrueux et un duo de porteurs de ballon dynamique, les Bengals ont tout pour faire trembler les défenses adverses. Et c'est sans compter la progression de la défense également qui a terminé au cinquième rang de la ligue pour les points accordés.
C'est justement en défense que les espoirs des Ravens résident. Une des quatre unités défensives à avoir mieux fait que celle des Bengals, c'est celle des Ravens. Si la défense peut maintenir l'équipe dans le match, le meilleur botteur de l'histoire de la NFL, Justin Tucker, pourrait bien faire la différence.
Pour le bien des amateurs, il aurait fallu voir Lamar Jackson dans la mêlée, mais en l'absence du numéro 8, il faudra allumer les lampions à l'effigie de Ray Lewis, Ed Reed, Terrell Suggs et compagnie pour espérer ramener la magie de la défense des Ravens.
Prédiction : Victoire des Bengals 31-20