Il n’y a rien de mieux qu’une semaine de congé après une victoire! Surtout quand elle est obtenue dans un différent fuseau horaire. Les Chiefs et moi avons disputé le troisième match de la saison à Londres il y a deux semaines.

C’était vraiment un voyage d’affaires. Je ne m’attendais pas à avoir plein de temps libre et à pouvoir visiter la ville. Mais je ne pensais pas non plus que notre horaire serait aussi chargé. C’était vraiment exigeant avec les entraînements et le décalage horaire.

Au bout du compte, notre concentration était sur ce qu’on avait à accomplir et cela a payé étant donné que nous l’avons emporté par la marque de 45-10 face aux Lions de Detroit.

Mais c’était plus difficile que je m’en attendais. Auparavant, chaque fois que j’étais allé en Europe, c’était pour des voyages plus touristiques. Bref, ce n’était pas le même rythme.

Nous sommes partis de Kansas City jeudi après notre entraînement. Nous sommes arrivés à Londres à 9 h le lendemain matin avec le décalage horaire. À 11 h, nous avions déjà notre première réunion d’équipe. Nous avons donc seulement eu le chemin en avion pour dormir.

Le vendredi soir, nous avons terminé l’entraînement vers 19 h. Le samedi, nous avions également des entraînements. Le dimanche, la partie était le matin et nous sommes retournés aux États-Unis tout de suite après le match.

Nous avons eu une réunion d’équipe dès que nous sommes débarqués de l’avion à Kansas City, mais ensuite, nous étions libérés pour la semaine au grand complet. C’était donc une période de 72 heures très exigeante!

Le seul temps libre que nous avons eu était le vendredi soir. J’ai deux de mes amis qui étudient à Londres, alors j’ai amené trois de mes coéquipiers avec moi pour aller souper avec eux. Nous avons mangé ensemble et ensuite nous avons eu droit à un tour éclair de la ville. Nous avons vu Big Ben, le palais de Buckingham et les différents ponts emblématiques.

J’ai vécu un très beau moment lors du match. Le Wembley est le plus gros stade en Europe. Nous avons joué devant des gradins pleins. C’était la première fois que je me faisais introduire sur le terrain puisque c’était le premier match où nous étions l’équipe à domicile et que les joueurs en attaque se faisaient nommer. C’était donc 90 000 personnes qui hurlaient pour l’arrivée de chaque joueur. Il y avait beaucoup d’ambiance.

Ce qui était drôle, c’est qu’un coup que le match était commencé, nous nous sommes rendus compte que la grande majorité des spectateurs n’étaient pas des partisans de football. Ce n’était pas les mêmes encouragements auxquels nous étions habitués. Les gens encourageaient l’attaque qui faisait des gros jeux, peu importe quelle équipe était sur le terrain. Bref, c’était comme jouer en terrain neutre.

Nous avons réussi à signer une convaincante victoire, mais au-delà du résultat, c’était un match où nous avons eu du plaisir. J’ai eu l’impression que cette rencontre a donné un élan et du momentum à l’équipe. Ça nous nourrit encore en ce moment pour revenir dans notre semaine habituelle de pratique pour se préparer pour le match d'en fin de semaine.

J’ai été satisfait de ma performance à Londres. J’ai eu de bons commentaires de la part de mes entraîneurs. Mes blocs étaient bien effectués et j’étais très intense. Je n’ai pas fait beaucoup d’erreurs, sauf que je me suis fait battre deux fois, dont une où le joueur a réussi un sac.

J’avais l’impression que j’avais disputé ma meilleure partie depuis le début de la saison. Après une discussion avec mes entraîneur et une séance vidéo, il y a des matchs où j’ai été moins dominant, mais que je n’ai pas alloué de pression sur notre quart-arrière. Cela vaut mieux aux yeux des entraîneurs que de dominer plus souvent, mais de donner un sac au cours du match.

Pendant ma semaine de congé, je suis revenu au Québec. Après avoir effectué un examen pour mes études universitaires le mercredi, j’ai pu profiter de la semaine en compagnie de ma famille et de mes amis.

Nous reprendrons l’action dimanche en rendant visite aux Broncos. Ce sera tout un match contre nos rivaux de division. Ça fait trois ans que les Chiefs n’ont pas battu Denver. Nous sommes dus!

Mes coéquipiers et moi avons tous encore sur le cœur notre défaite à la maison lors de la deuxième semaine face à ces mêmes Broncos.

Nous viserons une troisième victoire de suite. Gagner deux matchs, c’est une chose, mais trois, c’est vraiment une lancée. On se doit de gagner cette rencontre en fin de semaine pour garder nos chances d’accéder aux éliminatoires en vie.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne