On veut poursuivre la tradition
Football lundi, 30 juil. 2007. 21:30 vendredi, 13 déc. 2024. 07:05
La victoire contre les Argonauts de Toronto jeudi dernier a fait du bien car elle a permis d'éviter que nous glissions vers une fiche de 1-4. Nous sommes actuellement à 2-3 et avec un gain contre ces mêmes Argos cette semaine, on reviendrait à une moyenne de ,500.
Il n'y a aucun joueur chez les Alouettes qui aime voir l'équipe dans les bas fonds de la division Est. C'est fatigant de voir qu'on ne joue même pas pour ,500. À voir les réactions des gars dans la victoire comme dans la défaite, on comprend vite comment il est important pour eux de gagner. On est fier et on ne veut surtout pas que les autres équipes nous prennent à la légère. Les Alouettes ont établi une tradition d'excellence ces dernières années et on ne veut pas être l'édition qui y mettra un terme.
J'imagine que les Argonauts vont apporter des changements en vue du prochain match parce qu'ils n'ont pas réussi grand-chose la semaine dernière. Ils ont eu du succès au sol mais pas par la voie aérienne. De notre côté, les unités spéciales ont dominé tout le match.
L'entraîneur Jim Popp a fait appel à Jarrett Payton plutôt que Robert Edwards dans le champ arrière. Je croyais que cette décision allait susciter plus de réactions dans notre vestiaire, mais le tout s'est fait sans vague. Robert a été blessé et les équipes ne sont pas patientes, parce qu'elles veulent miser sur le porteur de ballon le plus en santé pour obtenir la meilleure production possible.
De plus, je pense que Jim n'était pas satisfait de ce que Robert avait donné jusqu'à maintenant. C'est toujours plate de voir un joueur comme lui se faire tasser. Mais l'objectif est de gagner et l'entraîneur essaie de prendre les décisions nécessaires pour aligner les victoires.
Au niveau amical, c'est plate pour Robert parce qu'il est vraiment un bon gars, un gars humble et un bon joueur d'équipe. Mais en bout de ligne, il faut se rendre compte qu'il s'agit d'un emploi et qu'on représente un investissement pour l'entreprise. Il faut alors performer. Si on ne le fait pas, on se fait tasser. C'est la cruelle réalité du sport professionnel et si Payton nous fait gagner, c'est avec lui qu'il faut y aller.
Des débuts à 18 ans!
Je n'ai commencé à jouer au football qu'à l'âge de 18 ans. Étant un grand sportif, je déprimais un peu quand arrivait l'automne parce qu'il y avait un creux. C'est pourquoi j'ai essayé le football. Je n'ai jamais arrêté depuis et les choses ont bien tourné.
Étrangement, j'ai toujours joué en défensive. Si j'avais commencé à pratiquer ce sport très jeune, j'aurais sans doute tenté ma chance en offensive aussi. J'aimais la défensive, sans trop savoir pourquoi. Quand j'ai commencé, on m'a simplement demandé si je préférais me faire frapper ou frapper. Comme il est toujours plus agréable de donner que de recevoir, j'ai choisi de frapper!
J'ai fait mes débuts au cégep avec les Dukes de Gloucester, en Ontario. Par la suite, je me suis exilé à Montréal pour jouer au Collège André-Grasset pendant un an, avant de me joindre au Rouge et Or de l'Université Laval à Québec.
Un peu plus sur moi
Je suis né à Plaster Rock au Nouveau-Brunswick, un petit village d'environ 3000 habitants. Mon père étant policier à la GRC, j'ai habité à plusieurs endroits. Mon enfance s'est passée en français et en anglais, de sorte que je suis rapidement devenu bilingue en plus de développer une belle ouverture d'esprit.
Même si je n'ai pas l'intention d'imiter mon père, qui a dû déménager souvent en raison de son travail, je dois admettre que tous ces changements de villes ont forgé mon caractère. Je ne changerais pas le passé que j'ai eu.
Mon père est policier et ma mère est psychologue. Quand mon père me disciplinait, c'est ma mère qui m'expliquait pourquoi! Je me sens privilégié d'avoir eu de bons parents. C'est grâce à eux si aujourd'hui je suis un joueur professionnel avec les Alouettes.
L'éducation a toujours été quelque chose d'important pour mes parents et moi. À l'université, j'ai opté pour le droit et il ne me manque qu'un stage pour être assermenté comme avocat. J'ai profité du dernier hiver pour faire mon barreau. Quand je serai officiellement avocat, j'ai l'intention de mener les deux carrières de front, comme le faisait Éric Lapointe. J'aimerais commencer à travailler avant la fin de ma carrière de joueur pour amorcer la transition vers une deuxième carrière.
Je suis allé à l'université avant tout pour étudier et non pas pour jouer au football. J'ai opté pour le droit sans jamais le regretter. Mon choix du droit a sans doute été influencé par le fait que mon père est policier et que mon grand-père a été juge à la Cour du Québec. Ils ont été deux modèles dans ma vie.
Mais pour l'instant, c'est le football qui passe en premier. C'est vrai que je pourrais sans doute faire plus d'argent en droit que sur un terrain de football, mais je n'aurais pas autant de plaisir. Actuellement, j'ai l'impression de poursuivre ma vie universitaire, sans les devoirs! Je ne joue pas au football par obligation mais par plaisir. La journée où ce ne sera plus le fun, je vais passer à autre chose, tout simplement. Tant que je vais m'amuser, vous allez me voir dans l'uniforme des Alouettes.
*propos recueillis par RDS.ca
Il n'y a aucun joueur chez les Alouettes qui aime voir l'équipe dans les bas fonds de la division Est. C'est fatigant de voir qu'on ne joue même pas pour ,500. À voir les réactions des gars dans la victoire comme dans la défaite, on comprend vite comment il est important pour eux de gagner. On est fier et on ne veut surtout pas que les autres équipes nous prennent à la légère. Les Alouettes ont établi une tradition d'excellence ces dernières années et on ne veut pas être l'édition qui y mettra un terme.
J'imagine que les Argonauts vont apporter des changements en vue du prochain match parce qu'ils n'ont pas réussi grand-chose la semaine dernière. Ils ont eu du succès au sol mais pas par la voie aérienne. De notre côté, les unités spéciales ont dominé tout le match.
L'entraîneur Jim Popp a fait appel à Jarrett Payton plutôt que Robert Edwards dans le champ arrière. Je croyais que cette décision allait susciter plus de réactions dans notre vestiaire, mais le tout s'est fait sans vague. Robert a été blessé et les équipes ne sont pas patientes, parce qu'elles veulent miser sur le porteur de ballon le plus en santé pour obtenir la meilleure production possible.
De plus, je pense que Jim n'était pas satisfait de ce que Robert avait donné jusqu'à maintenant. C'est toujours plate de voir un joueur comme lui se faire tasser. Mais l'objectif est de gagner et l'entraîneur essaie de prendre les décisions nécessaires pour aligner les victoires.
Au niveau amical, c'est plate pour Robert parce qu'il est vraiment un bon gars, un gars humble et un bon joueur d'équipe. Mais en bout de ligne, il faut se rendre compte qu'il s'agit d'un emploi et qu'on représente un investissement pour l'entreprise. Il faut alors performer. Si on ne le fait pas, on se fait tasser. C'est la cruelle réalité du sport professionnel et si Payton nous fait gagner, c'est avec lui qu'il faut y aller.
Des débuts à 18 ans!
Je n'ai commencé à jouer au football qu'à l'âge de 18 ans. Étant un grand sportif, je déprimais un peu quand arrivait l'automne parce qu'il y avait un creux. C'est pourquoi j'ai essayé le football. Je n'ai jamais arrêté depuis et les choses ont bien tourné.
Étrangement, j'ai toujours joué en défensive. Si j'avais commencé à pratiquer ce sport très jeune, j'aurais sans doute tenté ma chance en offensive aussi. J'aimais la défensive, sans trop savoir pourquoi. Quand j'ai commencé, on m'a simplement demandé si je préférais me faire frapper ou frapper. Comme il est toujours plus agréable de donner que de recevoir, j'ai choisi de frapper!
J'ai fait mes débuts au cégep avec les Dukes de Gloucester, en Ontario. Par la suite, je me suis exilé à Montréal pour jouer au Collège André-Grasset pendant un an, avant de me joindre au Rouge et Or de l'Université Laval à Québec.
Un peu plus sur moi
Je suis né à Plaster Rock au Nouveau-Brunswick, un petit village d'environ 3000 habitants. Mon père étant policier à la GRC, j'ai habité à plusieurs endroits. Mon enfance s'est passée en français et en anglais, de sorte que je suis rapidement devenu bilingue en plus de développer une belle ouverture d'esprit.
Même si je n'ai pas l'intention d'imiter mon père, qui a dû déménager souvent en raison de son travail, je dois admettre que tous ces changements de villes ont forgé mon caractère. Je ne changerais pas le passé que j'ai eu.
Mon père est policier et ma mère est psychologue. Quand mon père me disciplinait, c'est ma mère qui m'expliquait pourquoi! Je me sens privilégié d'avoir eu de bons parents. C'est grâce à eux si aujourd'hui je suis un joueur professionnel avec les Alouettes.
L'éducation a toujours été quelque chose d'important pour mes parents et moi. À l'université, j'ai opté pour le droit et il ne me manque qu'un stage pour être assermenté comme avocat. J'ai profité du dernier hiver pour faire mon barreau. Quand je serai officiellement avocat, j'ai l'intention de mener les deux carrières de front, comme le faisait Éric Lapointe. J'aimerais commencer à travailler avant la fin de ma carrière de joueur pour amorcer la transition vers une deuxième carrière.
Je suis allé à l'université avant tout pour étudier et non pas pour jouer au football. J'ai opté pour le droit sans jamais le regretter. Mon choix du droit a sans doute été influencé par le fait que mon père est policier et que mon grand-père a été juge à la Cour du Québec. Ils ont été deux modèles dans ma vie.
Mais pour l'instant, c'est le football qui passe en premier. C'est vrai que je pourrais sans doute faire plus d'argent en droit que sur un terrain de football, mais je n'aurais pas autant de plaisir. Actuellement, j'ai l'impression de poursuivre ma vie universitaire, sans les devoirs! Je ne joue pas au football par obligation mais par plaisir. La journée où ce ne sera plus le fun, je vais passer à autre chose, tout simplement. Tant que je vais m'amuser, vous allez me voir dans l'uniforme des Alouettes.
*propos recueillis par RDS.ca