MONTRÉAL – Les Carabins de l’Université de Montréal et les Marauders de l’Université McMaster ont mis la touche finale à leur préparation en vue de la 50e édition de la Coupe Vanier qui sera présentée samedi au Stade Percival-Molson.

Les Marauders se sont entraînés en début d’après-midi au domicile des Alouettes et des Redmen.

De l'autre côté du mont Royal, la première mouture des Bleus à participer à la Coupe Vanier tenait un dernier dîner d’équipe dans la cafétéria du CEPSUM avant d’entamer leur réunion et leur entraînement en après-midi.

Comme du côté des Marauders, les sourires et la bonne humeur étaient au rendez-vous chez les champions québécois à l’approche de ce moment historique pour l’UdeM. Les joueurs blaguaient entre eux et certains ont même joué à la balle au mur en attendant le commencement de l’entraînement

« Je les laisse aller. Il n’y a pas grand-chose à dire. Ils se sont rendus ici en faisant ce qu’ils ont fait. Je ne pense pas que je vais me mettre à crier pour leur dire d’être plus sérieux. Justement, si on devient trop sérieux, ça peut être un handicap pour nous », a répondu Maciocia en spécifiant que ses hommes ont toujours eu du plaisir sur le terrain cette saison.

Le maire Denis Coderre (photo) a assisté à l’entraînement des Bleus et a prodigué un autre discours de motivation à l’ensemble des étudiants-athlètes des Carabins. Les joueurs ont écouté chacune de ses paroles comme ils l’avaient fait avant la demi-finale canadienne face aux Bisons du Manitoba.

Après avoir dormi dans leur lit au courant de la semaine, la routine sera modifiée pour les Carabins alors qu’ils passeront la nuit à l’hôtel, vendredi soir.

Danny Maciocia et Denis CoderreLes joueurs et entraîneurs passeront la soirée dans le calme pour être gonflés à bloc pour le grand rendez-vous de samedi. Chacun ira de son rituel personnel pour se préparer.

« Notre gérant d’équipement Jacques Guilbault apporte toujours une bonne bouteille de vin. On partage ça entre membres du personnel. On prend un verre chacun et on parle de notre semaine de préparation. Ça dure une demi-heure et on se raconte quelques anecdotes. On a du plaisir à passer du temps ensemble », a relaté Maciocia qui a précédé le maire Coderre pour s’adresser à ses joueurs.

« Il me reste à faire un gros dodo, à bien manger, à boire mes deux litres d’eau et à relaxer. La préparation est terminée et nos entraîneurs ont fait un super travail. Ils nous disent de débarquer de nos pieds maintenant. Ça veut dire de s'étendre sur un sofa et de regarder la télévision », a déclaré le secondeur Byron Archambault qui aime faire de la visualisation avant une partie.

« Je vais parler à ma blonde et à mon père avant de me coucher ce soir. Le jour d’un match, je ne parle pas vraiment à personne. Je suis dans ma tête. Demain (samedi), je vais me dire d’avoir du plaisir. Quand j’étais plus jeune, je me suis inscrit au football pour avoir du plaisir. Demain, il ne faut pas que ce soit différent », a affirmé Gabriel Cousineau qui lit quelques chapitres d’un livre comme rituel d’avant-match tout en buvant un gatorade bleu.

Derniers préparatifs sur un tapis blanc

Les représentants de l’Ontario ont pris d’assaut un Stade Percival-Molson enneigé sur le coup de midi. Les joueurs étaient décontractés pour cette séance très légère alors que les unités ne faisaient que répéter quelques jeux sans équipement et contact. Stefan Ptaszek

Onze d’entre eux ont déjà vécu ce scénario ayant participé aux Coupes Vanier de 2011 et 2012 avec McMaster. L’université située à Hamilton a remporté les grands honneurs en 2011.

Les Marauders ont une tradition le vendredi alors que quelques membres de l’équipe portent des pantalons très colorés. L’entraîneur-chef Stefan Ptaszek enfile les mêmes pantalons chaque vendredi depuis qu’il a pris la tête du programme en 2006.

« When it’s not broken, don’t fix it », a-t-il lancé pour expliquer le port de ces pantalons avec l’expression anglaise qui peut se traduire par « on ne change pas une formule gagnante ».

« Il ne reste plus grand-chose à dire. Si les 46 joueurs prennent le terrain individuellement demain (samedi), nous allons nous faire humilier. Si nous sommes une équipe et que nous faisons tous les sacrifices nécessaires, nos chances sont bonnes », a mentionné Ptaszek.

Les préparatifs allaient bon train au Stade Percival-Molson. Sur l’heure du dîner, la main-d’œuvre s’affairait à préparer le matériel audiovisuel pour la retransmission de cet évènement canadien d’un bout à l’autre de l’océan. Des tentes étaient érigées sur le terrain pour protéger de la neige les logos fraîchement peinturés.

La nervosité ne semble pas avoir atteint les joueurs des deux finalistes de la grande finale canadienne du football universitaire. Du moins, pas encore.

Nul doute que plusieurs d’entre eux ressentiront des papillons lorsqu’ils sortiront des vestiaires devant plus de 22 000 partisans, qu’ils en soient à leur première, deuxième ou troisième présence à la Coupe Vanier.

Le match se mettra en branle à 13 h, samedi.