La ville de Québec accueillait le deuxième camp d'évaluation régional de la Ligue canadienne de football, mercredi, où une trentaine de joueurs admissibles au prochain repêchage tentaient d'impressionner les dépisteurs. L'objectif : décrocher une invitation pour le camp national, qui se tiendra en fin de semaine à Toronto.

Même s'il s'agit d'une journée importante pour ces joueurs qui rêvent de faire carrière chez les pros, c'est surtout l'ensemble de leurs performances durant la dernière saison qui décidera de leur avenir. Mais cela n'empêche pas une certaine pression de s'installer."

« Les jeunes se mettent de la pression parce qu'ils veulent impressionner les recruteurs. S’ils sont ici, c'est parce qu'ils veulent un jour jouer dans la Ligue canadienne, assure Carl Brennan, entraîneur de la ligne offensive du Rouge et Or de l’Université Laval. Ils veulent prouver ce qu'ils sont capables de faire et la pression est là ».

« Oui il y a un peu de pression parce que les recruteurs sont là, mais il ne faut pas trop s'en mettre sur les épaules, dit Gabriel Goulet, receveur de passes du Vert et Or de Sherbrooke. De toute façon, je suis bien préparé. Je me prépare depuis Noël. »

La moitié des candidats évoluent dans les équipes du Québec, mais il y a aussi un Québécois exilé dans les Maritimes qui tentait sa chance. Pour Dominique Comtois, juste d'avoir été invité au camp régional est une victoire en soi, alors que pour d'autres, les attentes sont passablement plus élevées.

« Je n'ai vraiment pas d'attentes. Je suis venu ici seulement pour avoir du plaisir. Je ne pensais pas être invité alors je savoure le moment. C'est une belle expérience », commente le demi-défensif des X-Men de St-François-Xavier.

Finalement, un seul joueur de ce camp régional a reçu une bonne nouvelle et sera à Toronto pour se faire valoir aux yeux des dirigeants de la Ligue canadienne. Il s'agit du demi-défensif ontarien et spécialiste des retours de bottés des Stingers de Concordia, Kris Robertson.

« Être invité à un camp de la Ligue canadienne est une étape très importante dans ma carrière. Mon but ultime est de devenir un joueur de football professionnel. »

Évidemment, les réactions étaient fort différentes après le verdict.

« C'est sûr qu'il y a une petite déception, mais ça fait partie du jeu. On va attendre le repêchage. Il y a des surprises toutes les années. On va attendre », constate Goulet.

La journée de mercredi n'était qu'une première étape en vue du repêchage du 6 mai prochain. Et pour ceux qui n'ont pas reçu d'invitation pour le camp final de Toronto, il reste toujours l'espoir d'une sélection surprise ou d'une invitation à un camp d'entraînement d'une équipe de la Ligue canadienne.

D’après un reportage de Pierre Vézina.