JOHNS CREEK, Georgie - Brendan Steele et Jason Dufner se sont retrouvés à égalité en tête à l'aube de la ronde finale du Championnat de la PGA.

Steele dispute présentement son premier tournoi en majeur en carrière, et Dufner n'a jamais remporté un événement du circuit de la PGA, mais pourtant ils jouent comme des vétérans au Club athlétique d'Atlanta.

Steele, un Californien de 28 ans, n'a commis qu'une seule bourde majeure samedi, à l'occasion d'une journée passablement humide. Il a commis un double-boguey au septième trou, un par-3. Il a toutefois effacé cette erreur en calant sept oiselets, et en bouclant le parcours en 66 coups — quatre sous la normale.

Même après son boguey au 18e vert, Steele a conservé les commandes du tournoi à 203 (moins-7). Dufner a lui aussi rebondi après avoir requis trois roulés pour commettre deux bogueys, samedi, en calant deux oiselets tardifs, en route vers une ronde de 68.

«C'est une bonne semaine simplement parce que je suis ici, a déclaré Steele. D'avoir la chance de gagner lors de mon premier tournoi majeur, c'est vraiment spécial.»

Keegan Bradley, un autre golfeur qui participe à un premier tournoi majeur, s'est replacé après un double boguey au premier trou et a joué 69, ce qui le place à un coup des meneurs avant la ronde finale. Bradley est un autre candidat dont le profil respecte le thème du dernier tournoi majeur de l'année.

Qui sont ces gars-là?

«C'était vraiment génial de s'approcher du dernier trou alors que le soleil se couchait», a noté Bradley.

Tiger Woods, le champion en titre Martin Kaymer et plusieurs autres vedettes suivent le tournoi sur leur téléviseur après avoir raté le seuil de qualification. Le champion de l'Omnium des États-Unis Rory McIlroy, qui était le favori au début du tournoi avant de se blesser au poignet, a joué 74 et ne sera pas dans la course dimanche.

Parmi ceux qui profitent de la situation, on retrouve plusieurs Américains connus seulement par les amateurs de golf les plus calés. Ils ont aussi permis aux États-Unis d'être en bonne position pour remporter un premier tournoi majeur depuis le triomphe de Phil Mickelson au Tournoi des Maîtres en 2010. Ils sont 0-en-6 depuis ce temps, soit la plus longue disette des États-Unis dans l'ère moderne du Grand chelem.

Dufner, qui ne s'était pas qualifié pour les rondes du week-end lors d'un tournoi depuis mai, a démontré de quel bois il se chauffe après avoir commis deux bogueys et chuté du premier rang. Il a rebondi avec un oiselet au 15e et un autre au trou suivant à l'aide d'un roulé parfait de 12 pieds.

Parmi les meneurs, il est celui qui a peut-être l'avantage du terrain — il vit à deux heures de route, en Alabama, et est habitué à la chaleur et au type de gazon utilisé sur les terrains du sud des États-Unis.

«Je suis peut-être un peu surpris d'être dans le dernier groupe d'un majeur, a admis Dufner, mais je ne suis pas surpris de bien jouer sur ce type de parcours.»

On retrouve quand même quelques noms familiers près du sommet du classement. Scott Verplank, âgé de 47 ans, a inscrit deux oiselets en fin de parcours pour remettre une carte de 69. Il se retrouve à moins-5. Steve Stricker (69), l'Américain le mieux classé au monde, suit un coup derrière à moins-4.

Aucun des deux vétérans n'a remporté un titre majeur. Ce sera peut-être cette semaine.