C'est la 30e édition du Championnat des joueurs de la PGA. On a toujours dit de ce tournoi qu'il était le 5e majeur, le mal-aimé des tournois d'envergure. Cependant, pour plusieurs professionnels et observateurs, c'est le tournoi le plus exigeant de la saison sur le circuit PGA.

Institué comme plaque tournante des autres tournois de la PGA disputés dans la même région, le Championnat des joueurs est progressivement devenu un événement d'exception. En fait, il s'agit du plateau le plus relevé, saison après saison. De plus, le parcours où est présenté ce tournoi est probablement un des plus célèbres à travers le monde du golf. Et particulièrement le 17e.

Vous pensez que la bourse est secondaire ? Erreur ! L'enjeu est de 6,5 millions de dollars, dont 1,17 au gagnant.

Les verts de ce parcours sont petits, comparativement à ceux que l'on retrouve généralement sur les tournois de la PGA. On parle ici de 4, 500 pieds carrés. On compte des obstacles d'eau sur 14 des 18 trous du parcours. La moyenne du pointage en compétition sur le TPC Sawgrass est de 73, 500. C'est le troisième parcours en ordre de difficulté sur le circuit de la PGA.

De plus, le 17e est probablement le trou le plus spectaculaire sur lequel évoluent les joueurs professionnels au cours d'une saison. C'est, de toute évidence, le trou le plus connu sur la scène internationale.

Tiger Woods y a réalisé un roulé formidable il y a quelques années. Fred Couples y a inscrit un trou d'un coup, mais aussi une normale après avoir envoyé son coup de départ dans l'obstacle d'eau. Le professionnel du Québec, Jean-Louis Lamarre, y a malheureusement perdu son droit de jeu sur le circuit de la PGA lors des épreuves de qualification il y a de cela quelques années.

L'année dernière, le champion Craig Perks y a multiplié les erreurs, mais aussi les coups d'éclat. Ce qu'il ratait, il en minimisait les conséquences sur le trou suivant par des approches impensables.

Le parcours utilisé est moderne, selon les standards de la PGA. Les obstacles sont nombreux, les distances plus que raisonnables et si le vent se lève, il devient le meilleur défenseur du terrain.

En fait, de l'avis même du meilleur joueur mondial, Tiger Woods, c'est le parcours le plus difficile sur lequel évoluent les grands joueurs au cours de la saison. Si jamais les conditions sont moyennes.

Pour le meilleur et pour le pire. C'est le diabolique parcours cette semaine dont on parlera le plus, même si Tiger remporte le tournoi.

Il est le test qui offre le plus de similitudes, année après année sur le circuit de la PGA. On ne change pas les distances ni les difficultés de base du parcours. On joue le TPC Sawgrass d'abord. On constate ensuite les dégâts. C'est déjà un très grand pas vers l'obtention d'un titre de tournoi majeur.

D'autant que le Augusta National risque cette année de perdre des plumes.