D'abord la Coupe Ryder
Golf vendredi, 21 déc. 2012. 11:46 mercredi, 11 déc. 2024. 16:43
Je ne sais pas si vous avez fait vos choix pour votre coup de cœur de l'année sur la scène du golf, mais je vous avoue avoir un petit faible pour la victoire des Européens contre les Américains à la Coupe Ryder.
C'est le résultat d'une compétition en équipe qui a dominé le sport professionnel le plus individuel qui soit. La Coupe Ryder remportée par l'équipe européenne aux dépens de la délégation américaine a incontestablement été le moment le plus mémorable de la saison 2012.
La conclusion de l'évènement, et particulièrement le déroulement de la dernière journée du tournoi, passeront certes à l'histoire. La victoire des « Bleus », nous en conviendrons, a été amorcée par la force de caractère de l'Anglais Ian Poulter, qui en fin de programme de la deuxième journée a inscrit des oiselets sur les cinq derniers trous pour vaincre le duo Dufner-Z. Johnson.
Le triomphe ne fut pas inscrit sous le signe de l'arrogance, bien que Poulter ne soit pas un client facile à ce chapitre. Mais, ce petit point acquis après que Sergio Garcia et Luke Donald eurent pris la mesure de Tiger Woods et Steve Stricker a complètement modifié le portrait en vue de la finale.
Il était désormais possible dans le camp européen d'aspirer à la victoire alors que le doute s'est installé chez les représentants américains.
Tel un jeu de domino bien dressé, les matchs en simple se sont déroulés et conclus comme si les dieux du golf avaient accepté de venger l'incroyable victoire américaine à Brookline en 1999 alors que les joueurs du capitaine Ben Crenshaw avaient réussi l'impossible pari de gagner huit matchs lors de la dernière journée pour souffler la victoire au nez des Européens étourdis par leurs rivaux.
Les joueurs du capitaine Jose Maria Olazabal, inspirés par le décès du vénérable Seve Ballesteros quelques mois plus tôt, ont servi une douce revanche aux protégés de Davis Love III.
La Coupe Ryder 2012 demeurera l'un des grands moments du golf professionnel.
Le joueur par excellence de la dernière année ne peut être que Rory McIlroy. Ce jeune homme, en dominant la liste des meilleurs boursiers tant en Amérique qu'en Europe, a connu une saison exceptionnelle. Il a signé quatre victoires, dont une majeure lors du Championnat de la PGA sur le territoire nord-américain, et a également gagné le dernier titre de la saison sur le circuit européen, confirmant son emprise sur le titre du « Race vers Dubaï ».
Son nom apparaît au sommet du classement mondial depuis déjà plusieurs semaines et nul ne saurait mettre ce titre en doute.
Sera-t-il celui qui relancera la course vers l'excellence et la chasse aux records après Tiger Woods?
Il faudrait d'abord s'assurer que Woods soit prêt à concéder sa couronne. Bien que moins dominant qu'à une certaine époque, ses trois victoires en 2012 ont ravivé cette chasse au record de Nicklaus et de ses titres majeurs. Se fait-il trop tard pour Woods?
Chez les femmes, Stacy Lewis a connu une année remarquable sur le circuit de la LPGA. Enfin diront nos voisins, une Américaine qui a dominé le golf professionnel après une vague asiatique qui a duré une quinzaine d'années. Reste que selon moi, c'est une joueuse d'origine coréenne encore une fois qui fut la figure dominante du côté féminin.
Lydia Ko, 15 ans, a gagné sur le circuit professionnel australien, a remporté le Championnat amateur des États-Unis, le Championnat mondial amateur et s'est imposée en inscrivant la victoire lors de l'Omnium canadien CN. Tout ça en 2012 sans même avoir terminé ses études secondaires et en affichant une maturité qui défie les règles les plus élémentaires.
Le coup de l'année revient bien évidemment à Bubba Watson en prolongation sur le 10e trou du Augusta National. Il a atteint le vert grâce à un crochet prononcé de gauche à droite alors qu'il était menotté dans les pins à l'extérieur de l'allée. Un coup qui lui a ensuite valu la victoire.
Le deuxième coup par excellence est le long roulé de Justin Rose sur le 17e vert à Medinah qui lui permettait d'égaler Phil Mickelson. Rose devait ensuite inscrire un autre oiselet au dernier trou pour remporter le match et porter le pointage à égalité 11-11 lors de la Coupe Ryder.
Troisième coup par excellence : Tiger qui cale son coup d'approche au 16e trou à Muirfield Village pour éventuellement remporter le Tournoi Memorial. Nicklaus a dit de ce coup effectué depuis l'herbe longue avec un obstacle d'eau à l'arrière qu'il s'agissait d'un des coups les plus difficiles jamais réussis au golf.
2012 a aussi été une année de coups ratés et qui ont coûté très cher à leurs auteurs. Jim Furyk a échappé l'Omnium des États-Unis avec un coup de départ complètement raté au 16e trou du Olympic Club. Il a, quelques semaines plus tard, perdu le Championnat Bridgestone en commettant un boguey double sur le dernier trou du Firestone Country Club.
Adam Scott a perdu l'Omnium britannique en inscrivant quatre bogueys sur les quatre derniers trous, abandonnant la victoire à Ernie Els.
Et que dire de I.K. Kim qui a raté un coup roulé de quelques centimètres au 72e et dernier trou, perdant ainsi le Championnat Kraft, titre majeur du circuit de la LPGA.
Les dernières semaines de 2012 ont aussi été une source de préoccupation pour plusieurs joueurs qui utilisent le fer droit, le putter, avec un point d'ancrage. La règle devrait changer prochainement, mais il faut reconnaître, dans ce cas comme dans celui des rainures sur les fers, que les professionnels s'adapteront rapidement à la nouvelle réglementation.
Pour le commun des mortels, la dernière saison au Québec a été exceptionnelle. D'ailleurs selon les plus récentes statistiques, il s'agissait d'une progression intéressante tant au Québec qu'au Canada et aux États-Unis. Une première progression depuis 10 ans. Après avoir accusé des baisses de participation de 11 % au cours de la dernière décennie, les statistiques démontrent une reprise qui ramène plus de 7 % de la clientèle. De quoi réjouir tous les intervenants de l'industrie.
Je vous offre mes meilleurs vœux pour la prochaine année et je vous invite à suivre nos reportages que ce soit au PGA Tour ou lors de l'émission « Au 19e » afin de partager avec vous notre passion pour le golf.
C'est le résultat d'une compétition en équipe qui a dominé le sport professionnel le plus individuel qui soit. La Coupe Ryder remportée par l'équipe européenne aux dépens de la délégation américaine a incontestablement été le moment le plus mémorable de la saison 2012.
La conclusion de l'évènement, et particulièrement le déroulement de la dernière journée du tournoi, passeront certes à l'histoire. La victoire des « Bleus », nous en conviendrons, a été amorcée par la force de caractère de l'Anglais Ian Poulter, qui en fin de programme de la deuxième journée a inscrit des oiselets sur les cinq derniers trous pour vaincre le duo Dufner-Z. Johnson.
Le triomphe ne fut pas inscrit sous le signe de l'arrogance, bien que Poulter ne soit pas un client facile à ce chapitre. Mais, ce petit point acquis après que Sergio Garcia et Luke Donald eurent pris la mesure de Tiger Woods et Steve Stricker a complètement modifié le portrait en vue de la finale.
Il était désormais possible dans le camp européen d'aspirer à la victoire alors que le doute s'est installé chez les représentants américains.
Tel un jeu de domino bien dressé, les matchs en simple se sont déroulés et conclus comme si les dieux du golf avaient accepté de venger l'incroyable victoire américaine à Brookline en 1999 alors que les joueurs du capitaine Ben Crenshaw avaient réussi l'impossible pari de gagner huit matchs lors de la dernière journée pour souffler la victoire au nez des Européens étourdis par leurs rivaux.
Les joueurs du capitaine Jose Maria Olazabal, inspirés par le décès du vénérable Seve Ballesteros quelques mois plus tôt, ont servi une douce revanche aux protégés de Davis Love III.
La Coupe Ryder 2012 demeurera l'un des grands moments du golf professionnel.
Le joueur par excellence de la dernière année ne peut être que Rory McIlroy. Ce jeune homme, en dominant la liste des meilleurs boursiers tant en Amérique qu'en Europe, a connu une saison exceptionnelle. Il a signé quatre victoires, dont une majeure lors du Championnat de la PGA sur le territoire nord-américain, et a également gagné le dernier titre de la saison sur le circuit européen, confirmant son emprise sur le titre du « Race vers Dubaï ».
Son nom apparaît au sommet du classement mondial depuis déjà plusieurs semaines et nul ne saurait mettre ce titre en doute.
Sera-t-il celui qui relancera la course vers l'excellence et la chasse aux records après Tiger Woods?
Il faudrait d'abord s'assurer que Woods soit prêt à concéder sa couronne. Bien que moins dominant qu'à une certaine époque, ses trois victoires en 2012 ont ravivé cette chasse au record de Nicklaus et de ses titres majeurs. Se fait-il trop tard pour Woods?
Chez les femmes, Stacy Lewis a connu une année remarquable sur le circuit de la LPGA. Enfin diront nos voisins, une Américaine qui a dominé le golf professionnel après une vague asiatique qui a duré une quinzaine d'années. Reste que selon moi, c'est une joueuse d'origine coréenne encore une fois qui fut la figure dominante du côté féminin.
Lydia Ko, 15 ans, a gagné sur le circuit professionnel australien, a remporté le Championnat amateur des États-Unis, le Championnat mondial amateur et s'est imposée en inscrivant la victoire lors de l'Omnium canadien CN. Tout ça en 2012 sans même avoir terminé ses études secondaires et en affichant une maturité qui défie les règles les plus élémentaires.
Le coup de l'année revient bien évidemment à Bubba Watson en prolongation sur le 10e trou du Augusta National. Il a atteint le vert grâce à un crochet prononcé de gauche à droite alors qu'il était menotté dans les pins à l'extérieur de l'allée. Un coup qui lui a ensuite valu la victoire.
Le deuxième coup par excellence est le long roulé de Justin Rose sur le 17e vert à Medinah qui lui permettait d'égaler Phil Mickelson. Rose devait ensuite inscrire un autre oiselet au dernier trou pour remporter le match et porter le pointage à égalité 11-11 lors de la Coupe Ryder.
Troisième coup par excellence : Tiger qui cale son coup d'approche au 16e trou à Muirfield Village pour éventuellement remporter le Tournoi Memorial. Nicklaus a dit de ce coup effectué depuis l'herbe longue avec un obstacle d'eau à l'arrière qu'il s'agissait d'un des coups les plus difficiles jamais réussis au golf.
2012 a aussi été une année de coups ratés et qui ont coûté très cher à leurs auteurs. Jim Furyk a échappé l'Omnium des États-Unis avec un coup de départ complètement raté au 16e trou du Olympic Club. Il a, quelques semaines plus tard, perdu le Championnat Bridgestone en commettant un boguey double sur le dernier trou du Firestone Country Club.
Adam Scott a perdu l'Omnium britannique en inscrivant quatre bogueys sur les quatre derniers trous, abandonnant la victoire à Ernie Els.
Et que dire de I.K. Kim qui a raté un coup roulé de quelques centimètres au 72e et dernier trou, perdant ainsi le Championnat Kraft, titre majeur du circuit de la LPGA.
Les dernières semaines de 2012 ont aussi été une source de préoccupation pour plusieurs joueurs qui utilisent le fer droit, le putter, avec un point d'ancrage. La règle devrait changer prochainement, mais il faut reconnaître, dans ce cas comme dans celui des rainures sur les fers, que les professionnels s'adapteront rapidement à la nouvelle réglementation.
Pour le commun des mortels, la dernière saison au Québec a été exceptionnelle. D'ailleurs selon les plus récentes statistiques, il s'agissait d'une progression intéressante tant au Québec qu'au Canada et aux États-Unis. Une première progression depuis 10 ans. Après avoir accusé des baisses de participation de 11 % au cours de la dernière décennie, les statistiques démontrent une reprise qui ramène plus de 7 % de la clientèle. De quoi réjouir tous les intervenants de l'industrie.
Je vous offre mes meilleurs vœux pour la prochaine année et je vous invite à suivre nos reportages que ce soit au PGA Tour ou lors de l'émission « Au 19e » afin de partager avec vous notre passion pour le golf.