Non seulement il a inscrit une 77e victoire en carrière, mais il a aussi égalé un vieux record du légendaire Sam Snead en remportant le même tournoi pour une huitième fois en carrière. Tiger Woods ne s’en cache pas, il adore le parcours de Bay Hill et ce dernier le lui rend bien.

À son cinquième tournoi de la saison sur le circuit PGA Tour, Woods enregistre déjà un troisième gain et un sixième à ses 20 dernières sorties. Il s’approche du même coup à seulement cinq victoires du record de tous les temps, également détenu par Snead (82 victoires).

Si quelqu’un avait seulement mentionné, il y a une vingtaine d’années, que le record de victoires de Sam Snead serait en danger en 2013, on l’aurait probablement enfermé tellement cela semblait invraisemblable… C’était avant l’ère Tiger Woods.

Moi qui suis de près les activités du golf professionnel depuis de nombreuses années, je n’arrive toujours pas à m’expliquer comment un joueur peut dominer un sport aussi difficile que le golf. Je conviens que Woods possède un talent supérieur à la moyenne, mais sa domination va bien au-delà du talent brut. Il travaille aussi fort sinon plus que tous les autres, mais sa motivation et sa stratégie sur le parcours font de lui un joueur exceptionnel; en d’autres mots, il sait mieux que quiconque comment gagner et son doigté sur les verts le place dans une classe à part.

Pour gagner à un tel niveau, il faut qu’un athlète soit bien entouré à tous points  de vue, qu’il ait accès aux meilleurs entraîneurs, à un équipement à la fine pointe, etc… mais il faut aussi qu’il soit bien dans sa peau, qu’il ait la tête en paix et qu’il puisse se concentrer sur son sport à 100%. C’est ce qu’on voit de Tiger Woods en ce moment et c’est ce qu’on voyait de Tiger Woods à ses douze premières saisons sur le circuit avant que les blessures et ses problèmes personnels ne viennent mettre fin à une séquence extraordinaire.

Par la suite, plusieurs supporteurs ont quitté le bateau et ne croyaient plus  à un retour possible au sommet. Par contre, les irréductibles (et j’en fais partie) n’ont jamais cessé de croire en lui, car il a tout simplement trop de talent et  sa motivation est demeurée intacte. Qui plus est, il a une nouvelle flamme dans sa vie, la championne skieuse Lyndsay Vonn, qui n’est sans doute pas étrangère au bien-être et à la bonne humeur de Tiger. Si l’amour permet à certains de transporter des montagnes, il pourrait bien permettre à Tiger de dominer à nouveau la scène mondiale du sport professionnel et personne ne s’en plaindra.

Cet état d’âme pourrait en effet lui permettre de gagner quelques championnats majeurs cette année. On sait qu’il lui manque encore quatre titres majeurs pour rejoindre l’illustre Jack Nicklaus et que ça a toujours été sa principale source de  motivation depuis le tout début de sa carrière. Je lui souhaite de tout cœur de réussir, car le plaisir qu’il nous procure lorsqu’il prend la tête d’un tournoi ne se compare à aucun autre. Tiger est bon pour le golf et on n’a qu’à comparer les côtes d’écoutes à la télé, lorsqu’il est présent, pour se rendre compte à quel point il les fait grimper… Qui oserait se plaindre d’une telle situation!

Mine de rien, Tiger est maintenant premier dans toutes les catégories : classement mondial, classement de la coupe FedEx, classement des boursiers, meilleur au niveau des coups roulés, meilleur ci, meilleur ça… Est-ce que cela vous surprend vraiment? On a plutôt l’impression que cela n’était qu’une question de temps et que ce dernier arrange bien les choses. Une autre preuve qu’on ne peut aller contre la nature.

Deux semaines au Texas, puis le Tournoi des Maîtres

Encore deux petites semaines à patienter avant le premier grand rendez-vous de la saison.

Cette semaine, les joueurs disputeront l’Omnium Shell Houston, à Humble, au Texas. L’Américain Hunter Mahan sera bien sûr sur place pour y défendre son titre. Il devra se méfier de ses compatriotes Phil Michelson, Keegan Bradley, Dustin Johnson, Brandt Snedeker et Steve Stricker. Jusqu’ici cette saison, tous les gagnants de tournois sont américains. Reste à voir si cette séquence va durer encore bien longtemps.

Parmi ceux qui pourraient y mettre fin, notons la présence des Rory McIlroy, Retief Goosen, Fedrick Jacobson, Martin Laird, George Coetzee, Louis Oosthuizen, Lee Westwood et Henrik Stenson. J’aime également les chances du Danois Thornborg Olesen, qui nous a démontré de bien belles choses à Orlando. On sent déjà que tout ce beau monde est en mode préparation en vue du Masters.

RDS vous présentera les troisième et quatrième rondes, samedi et dimanche.