Pour ceux qui nous ont suivis à l’occasion de l’Omnium britannique senior, nous avons été témoins d’un moment très particulier. Tom Watson, qui célébrera son 70e anniversaire de naissance en septembre prochain, a annoncé qu’il mettait un terme à une carrière de compétiteur exceptionnelle. Il a fait ses débuts chez les professionnels en 1972 et fut de tous les rendez-vous importants pendant près de 48 ans.

En tout, il a remporté 70 victoires chez les pros, dont 39 sur le circuit PGA Tour. Il a inscrit huit victoires majeures sur les grands circuits, dont cinq victoires lors de l’Omnium britannique. Il a également six titres majeurs chez les Seniors, dont trois lors des Omniums présentés dans les Iles britanniques.

Il a presque réalisé l’impossible en 2009 lorsqu’il est venu à un seul coup de remporter l’Omnium une autre fois à l’âge de 59 ans.

De tous les tournois mémorables qu’il a disputés, aucun ne vient rivaliser avec l’Omnium britannique de 1977 présenté à Turnberry. Surnommé le « Duel au soleil », il a inscrit la victoire face à Jack Nicklaus au terme de rondes de 65-65 et 65-66 à la faveur de Watson lors des deux derniers jours. De l’avis des observateurs, il s’agit là de la conclusion la plus exceptionnelle d’un tournoi de l’ère moderne du golf professionnel.

Vénéré tel un maître par les golfeurs britanniques, il a souligné qu’il effectuera encore quelques sorties lors de tournois du Circuit des Champions, mais qu’il s’agira davantage d’apparitions publiques.

Pendant de nombreuses années, on a vanté les mérites du fabuleux trio composé d’Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player. On aurait très bien pu compléter le quatuor d’honneur avec Tom Watson sans que personne ne s’y oppose.

Confirmation pour Koepka

Si quelqu’un entretenait des doutes quant à l’identité du joueur de l’année sur le circuit PGA Tour, ils se sont envolés lorsque Brooks Koepka a remporté la victoire lors du Tournoi Invitation St-Jude, une épreuve de la série de Championnat du Monde disputée  à Memphis.

Si certains lui reprochaient de n’accorder que de l’importance aux tournois majeurs, il a fait la preuve que les tournois de prestige peuvent tout aussi bien lui permettre de faire la preuve de son immense talent.

Il s’agissait d’un troisième titre pour Koepka  cette saison. Il faut noter qu’il a défendu sa couronne lors du Championnat de la PGA, qu’il a terminé en deuxième position lors du Tournoi des Maîtres et lors de l’Omnium des USA et conclu l’Omnium britannique en quatrième place. Un remarquable tableau de chasse.

Ce qui est intéressant dans ce palmarès, c’est de constater la qualité des participants à chacun des tournois auxquels il a participé et de voir comment il a su adapter son jeu et sa préparation en fonction des différents parcours utilisés et des conditions qui prévalaient lors de ces tournois.

Plus important, c’est de constater à quel point il est en mesure de relever son jeu d’un cran lors des grandes occasions, ce que très peu de joueurs, exception faite de Tiger Woods à une certaine époque; ont été en mesure de faire. C’est véritablement ce qui le démarque des autres.