Le champion nord-irlandais Rory McIlroy, qui a réalisé un parcours de golf en compagnie du président des États-Unis lundi, s'est dit « intrigué par le phénomène » Donald Trump, dans un entretien vendredi au quotidien britannique The Guardian.

Face aux critiques suscitées par cette rencontre, le no 2 mondial a ensuite précisé via un communiqué sur Twitter que cela « n'était ni un soutien, ni une déclaration politique de quelque type que ce soit, mais, tout simplement, un parcours de golf ».

« Je ne suis pas d'accord avec tout ce que font ou disent mes amis ou ma famille, mais je continue à jouer avec eux », a insisté McIlroy, toujours dans ce communiqué : « Être traité de fasciste ou de sectaire par certains parce que j'ai passé du temps avec quelqu'un est tout simplement ridicule ».

Dans son entretien au Guardian, le champion de 27 ans a expliqué ne s'être « vraiment intéressé » à Trump qu'une fois que celui-ci était entré en campagne : « Je le connaissais un peu, mais en même temps j'étais intrigué. Comment un homme d'affaires à succès pouvait-il évoluer vers la fonction suprême d'un pays? Au Royaume-Uni, c'est complètement différent. À l'évidence, il y est parvenu en venant d'un horizon radicalement différent ».

Invité samedi dernier par Donald Trump, le quadruple vainqueur d'un Majeur, actuellement blessé à une côte, a réalisé en sa compagnie un parcours de 18 trous au Trump International Golf Club, une propriété du milliardaire. Il l'avait même qualifié ensuite de « bon joueur ».

« J'ai dit tout ça à l'homme lui-même », a poursuivi McIlroy au Guardian. « Sur un tournoi, si le mardi soir il y a un débat (politique) en live, je commande au service d'étage et je me colle devant la télé pour regarder. Même si vous ne comprenez rien à la politique, c'est un phénomène intense, c'est du pur plaisir. Quelque chose comme ça n'arrivera probablement plus jamais de notre vivant. Je suis beaucoup les infos et un truc comme ça, vous ne pouvez pas y échapper. Il y a quelques années encore, je ne m'intéressais pourtant pas du tout à la politique. Maintenant, je n'arrive pas à m'en décoller », a-t-il ajouté.

« C'est comme si j'étais resté apolitique du point de vue de l'Irlande du Nord, (...) mais parce que je ne suis pas Américain il y a sûrement des aspects qui m'échappent. C'est juste le phénomène qui m'intéresse. Les politiques menées, ça ne m'intéresse pas vraiment. Le cirque, le spectacle, c'est ça qui est intriguant à suivre », a-t-il conclu.