CARNOUSTIE, Ecosse (AP) - Commençons par son nom véritable: Kyoung-Ju Choi. C'est le nom qui apparaît sur con certificat de naissance. Mais vous pouvez l'appeler K.J..

En fait, c'est lui qui a trouvé ce nom à sa première participation à l'Omnium britannique en 1998.

"Au premier trou, on a annoncé Kung Choy, a-t-il dit. C'est un nom très difficile. Je me disais que c'est très long et le lendemain, j'ai suggéré qu'on utilise seulement les initiales K et J. Tout le monde a compris. C'est un nom plus simple, tout comme Choi. Alors le lendemain on ma présenté comme K.J. Choi de Corée. C'est tellement plus facile."

Et s'il continue de jouer comme il le fait cette saison, Choi pourrait bien hériter du titre de gagnant d'un tournoi majeur.

Choi s'est présenté à Carnoustie avec le vent dans les voiles, après avoir remporté les tournois de Jack Nicklaus et de Tiger Woods. Il joue un peu de la même façon depuis son arrivée à l'Omnium britannique où on n'a plus aucune difficulté avec son nom.

On parle bien de K.J. Choi et il sera du dernier groupe à prendre le départ samedi dans un tournoi majeur.

Le Coréen de 36 ans a amélioré la normale pour une deuxième ronde de suite vendredi quand il a joué 69, ce qui le laisse à deux coups de la tête et de Sergio Garcia.

Pour un gars qui est né sur une île où il n'y avait pas de terrain de golf et qui n'a pas touché à un bâton avant l'âge de 16 ans et qu'on croyait trop petit à cinq pieds, huit pouces, ce n'est pas si mal.

Et parfois, Choi semble dépassé un peu par les événements.

"Je ne pensais pas me retrouver dans cette position," a-t-il commenté.

Sur le terrain, il joua avec calme et assurance, ne laissant jamais paraître ses émotions. Il est d'une constance désarmante.

Il a commis un bogey au 18e trou après avoir logé son coup de départ très près du Barry Burn, mais même là, il ne s'est pas énervé.

"Il faut jouer ce trou comme s'il s'agissait d'une normale 5, a-t-il dit. Et quand on obtient un bogey, on peut se dire que c'est une bonne normale."

Choi avait déjà joué à Carnoustie. Il avait terminé au 49e rang à 20 au dessus du par en 1999. Mais il avait eu la chance de jouer aux côtés de l'éventuel gagnant Paul Lawrie, un Ecossais qui sait comment se débrouiller sur ces parcours du bord de la mer.

"En 1999, mes coups dans le vent étaient très faibles, a dit Choi. Quand j'ai joué avec Paul, j'ai beaucoup appris. J'ai vu comment il manoeuvrait dans le vent. Ce fut une bonne leçon pour moi. En arrivant ici cette semaine, je savais mieux comment me débrouiller."