ÎLE-BIZARD – L’Omnium canadien se mettra en branle jeudi avec seulement cinq joueurs du top-25 mondial parmi le contingent de 156 golfeurs qui attaqueront le parcours bleu du Royal Montréal.

Malgré tout, les amateurs de golf québécois pourront voir 17 anciens champions de tournoi majeur à l’œuvre.

Étonnamment, les deux joueurs les mieux classés présents dans la métropole, Matt Kuchar (5e au monde) et Dustin Johnson, sont toujours à la recherche de leur première victoire en tournoi du Grand Chelem.

Dustin JohnsonJohnson, qui occupe le 15e rang mondial, est maintenant parmi les grandes vedettes du monde du golf. Il fait partie du groupe de favoris pour remporter la 105e édition de l’Omnium canadien.

Le golfeur originaire de la Caroline du Sud a frôlé la victoire à deux reprises lors de majeurs, notamment en 2010 lorsqu’il détenait une avance de trois coups à l’Omnium des États-Unis à l’aube de la ronde finale. Mais un dernier pointage de 82 sur les allées du club de golf Pebble Beach l’avait empêché de savourer ce premier triomphe tant attendu.

La semaine dernière, l’Américain a terminé l’Open avec un cumulatif de moins-9 ce qui l’a placé à égalité au 12e échelon.

« Je dois seulement jouer un peu mieux. J’ai bien joué (à l’Omnium britannique 2014), mais ce n’était pas exceptionnel. J’ai connu une seule bonne ronde (NDLR : un 65 lors de la 2e ronde, soit moins-7). Dans un tournoi du Grand Chelem, il faut jouer quatre excellentes rondes. Je ne l’ai pas encore accompli dans un majeur. Mais je vais y arriver », assure-t-il lorsque rencontré après sa ronde du Pro-Am de mercredi.

Sa 12e position n’était pas son meilleur résultat à l’Omnium britannique. En 2011, Johnson était dans la course pour le Claret Jug jusqu’à la fin, mais était arrivé à court terminant à égalité au deuxième rang derrière le vainqueur Darren Clarke.

Dans les autres tournois majeurs, l’imposant golfeur droitier de six pieds quatre pouces compte une quatrième place à l’Omnium des États-Unis de cette année et un cinquième rang au Championnat de la PGA de 2010. Le Tournoi des Maîtres demeure le seul majeur où il n’a pas encore terminé dans le top-10, alors que son aboutissement le plus heureux fut une 13e place en 2013.

De passer si près sans pouvoir conclure au premier rang pourrait en décourager certains. Mais pas Johnson.

« J’ai pleinement confiance en mes moyens. J’ai encore beaucoup de place pour m’améliorer. Quand je pourrai atteindre la prochaine étape dans mon jeu, je vais définitivement pouvoir aligner plus de bonnes rondes en majeur. Je suis constamment un prétendant à la victoire, mais quand j’aurai atteint le prochain niveau, je serai encore plus dans le coup », note celui qui devrait représenter les États-Unis à la prochaine Coupe Ryder en septembre.

Des débuts fracassants

Dustin Johnson a acquis son droit de jeu de la PGA en 2008 après un passage à l’Université Coastal Carolina.

En novembre 2013, il est devenu le premier joueur depuis Tiger Woods à remporter au moins un tournoi lors de ses sept premières saisons suivant son admission sur le circuit.

Johnson a soufflé ses 30 bougies le 22 juin dernier. Lorsqu’il évalue les sept dernières années, il est satisfait de ses performances.

« Je crois avoir très bien fait depuis le début de ma carrière professionnelle. Je suis fier de ce que j’ai accompli jusqu’ici. Je pense que j’ai très bien joué », estime-t-il.

Celui qui a touché 4 249 180 $ durant la présente campagne entrevoit de belles choses pour son avenir.

« Je sais que je peux faire encore mieux. D’aucune façon je ne crois avoir atteint mon plein potentiel. Le meilleur est à venir », insiste-t-il avec un regard confiant.

Reconnu pour sa puissance sur les coups de départ, Johnson sait qu’il doit travailler sur les détails étant donné que les meilleurs joueurs de la PGA sont complets dans toutes les facettes du sport. Dans plusieurs tournois, la victoire est acquise sur les verts.

« Les coups roulés sont une grosse partie du golf. Tous les golfeurs sur le circuit de la PGA frappent la balle très bien. Il faut donc caler des roulés. Personne ne peut prétendre avoir connu une bonne ronde en puttant mal. Quand tu as de bas pointages, c’est que tu as bien joué sur les verts », fait-il valoir.

Bien connu au Canada

Les journées de lundi et mercredi dans la semaine d’un tournoi de la PGA sont réservées pour les Pro-Am. Des amateurs paient - à gros prix - pour disputer une ronde avec les meilleurs golfeurs au monde.

C’est aussi la chance pour les spectateurs de pouvoir côtoyer leurs idoles de près. Les amateurs peuvent se faire photographier en compagnie des golfeurs et obtenir leur autographe.

Dustin Johnson et la famille de Paulina et Wayne GretzkySans surprise, Dustin Johnson avait une file de partisans qui désiraient obtenir sa signature à la fin de sa ronde qui a été réduite à neuf trous en raison des précipitations qui sont tombées sur le parcours en matinée.

Outre le fait d’être une tête d’affiche de la PGA, Johnson est aussi fiancé à Paulina Gretzky, la fille aînée de la Merveille, Wayne Gretzky.

Le numéro 99 est l'une des personnes les plus connues d’un océan à l’autre au Canada. Avoir un beau-père aussi célèbre sur le territoire de l’Omnium canadien ajoute-t-il de la pression sur les épaules de Johnson?

« Non, dit-il en riant. J’aime bien venir ici. J’ai beaucoup de fans au Canada. J’aime les partisans. Ils m’appuient énormément, donc j’aime bien jouer dans ce tournoi. »

La foule sera au rendez-vous tout au long des deux premières rondes de Johnson. Le troisième boursier de la saison en cours sera jumelé au champion en titre du tournoi, Brandt Snedeker, et celui qui menait après 36 trous, Hunter Mahan.

*Vous pourrez suivre l’Omnium canadien sur les ondes de RDS dès 16 h, jeudi.