Ce fut tout de même l’une des meilleures prestations de l’équipe internationale à la Coupe des Présidents au cours des 12 dernières années car, avec un peu de chance, ils auraient très bien pu l’emporter.

Le fait saillant de cette finale est survenu lors du match opposant Chris Kirk et l’Indien ArnibanLahiri. Kirk a calé un roulé d’une quinzaine de pieds pour l’oiselet au 18etrou alors que la balle de Lahirin’était qu’à 4 pieds du trou. Ce dernier a raté son coup roulé, permettant ainsi aux Américains de récolter un précieux point inattendu. En bout de ligne, c’est ce revirement qui a coûté la victoire à l’équipe internationale ou, à tout le moins, une égalité.

Ce que je retiens particulièrement de cette Coupe des Présidents, c’est la parité entre les deux équipes. On a séparé également les points disponibles lors des trois dernières sessions. On s’est aussi rendu compte à quel point les coups roulés de moins de 10 pieds font toute la différence entre une victoire et une défaite. La force de récupération de tous les joueurs impliqués saute également aux yeux. Les coups ratés sont très nombreux, mais ces virtuoses ont le don de se racheter avec des coups d’approche précis qui leur permettent plus souvent qu’autrement de sauver la mise.

Je retiens également que les principaux acteurs de cette édition ne sont pas nécessairement ceux que l’on attendait. Qui aurait pu prédire que le Sud-Africain BrendenGrace allait terminer cette compétition avec une fiche parfaite de cinq victoires? Grace est un joueur en pleine progression qui a démontré de bien belles aptitudes lors des tournois majeurs cette saison. J’estime qu’il va se hisser dans le top-10 mondial au cours de la prochaine saison. Et que dire de Phil Mickelson, qui s’est avéré la bougie d’allumage de l’équipe américaine avec des coups spectaculaires et des sauvetages in extremis. On a revu le Mickelson des beaux jours et avec une fiche de trois victoires et un match nul, il a su faire taire tous ceux qui croyaient qu’il n’avait pas sa place sur cette équipe.

Le Sud-Africain Louis Oosthuizen a aussi conservé une fiche surprenante avec quatre victoires et un match nul. Jumelé à son compatriote Brenden Grace, Oosthuizen en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires avec des coups de fer précis et des coups roulés opportuns. Ils furent de loin le meilleur duo lors des deux premières journées de compétition. Jordan Spieth et Dustin Johnson ont aussi formé une excellente équipe même s’ils n’étaient pas nécessairement au meilleur de leur forme. Ils ont d’ailleurs semblé manquer d’énergie par moments, tout comme l’Australien Jason Day, de qui on attendait de meilleures performances. J’ai comme l’impression que les joueurs sont fatigués mentalement à ce stade-ci de la saison et que la plupart ont besoin d’un repos bien mérité. On a beau croire qu’ils sont de véritables forces de la nature, mais on se rend compte que ce sont des êtres  humains et qu’ils ont leurs limites.

Déjà la nouvelle saison

La nouvelle campagne s’amorce déjà cette semaine avec la présentation de l’Omnium Frys.com, disputé à Napa, en Californie. Les organisateurs sont fiers de compter sur la présence de Rory McIlroy, qui n’a pourtant pas l’habitude de jouer si tôt en saison aux États-Unis. Justin Rose et Brooks Koepka sont aussi inscrits pour ce tournoi inaugural. Trois joueurs de l’équipe internationale de la Coupe des Présidents seront aussi de la partie : Hideki Matsuyama, Charl Schwartzel et Steven Bowditch. 

Parmi les jeunes joueurs qui seront sans doute à surveiller, notons la présence des Daniel Berger, Patrick Rodgers, Justin Thomas et Emiliano Grillo, de l’Argentine, récent vainqueur du Championnat du Circuit  Web.com. Retenez bien ces noms car ils pourraient fort bien être les étoiles de demain. Les Canadiens  Graham DeLaet, David Hearn, Adam Hadwin et Nick Taylor sont également au nombre des participants.