AUGUSTA, Georgie (PC) - Les rondes d'exercice, le concours des normales-3 et le dîner des champions, tout cela c'est bien fini pour une autre année.

Maintenant, il reste à écrire un autre chapitre de l'histoire du Tournoi des Maîtres.

Le soleil est venu raffermir les allées et les verts du club Augusta National et on se demande bien comment va se dérouler le tournoi.

"La plupart des gars ont bien hâte de voir comment le tournoi va se dérouler à cause des changements apportés au parcours et aux conditions, a dit le Canadien Mike Weir. Je crois que tous se demandent bien ce que le parcours nous réserve."

Weir a disputé une ronde d'exercice de neuf trous avec Trevor Immelman, Paul McGinley et Gary Player avant de prendre part au concours de normales-3.

Et soudainement les 155 verges ajoutées au parcours ne représentaient plus vraiment de problèmes.

"Le parcours ne semble pas si long parce que les allées sont fermes et la balle roule beaucoup," a dit Weir.

Ou comme le dit Player: " Le terrain raccourcit."

Mais ça ne veut pas dire non plus que ça devient plus facile.

La tradition veut que ce sont les verts qui séparent les hommes des enfants à ce tournoi et on ne prévoit pas de grands changements à ce chapitre.

Et les joueurs trouvent difficile de garder la balle sur les verts avec leurs coups d'approche.

"En fait les verts sont encore plus fermes que les allées," a dit Stephen Ames, de Calgary.

La bonne nouvelle pour les deux Canadiens inscrits au premier tournoi majeur de la saison est qu'ils se disent en forme tous les deux.

Il y a deux semaines, Ames a joué le meilleur golf de sa carrière et a remporté le Championnat des Joueurs.

Weir, vainqueur du Tournoi des Maîtres en 2003, vient au deuxième rang du circuit de la PGA pour le jeu sur les verts et il a tous les atouts pour se retrouver dans la course cette semaine.

On lui a demandé si les conditions allaient le favoriser.

"Il faut ce qu'il faut, a dit Weir. Il faut se débrouiller avec les conditions que nous avons. Les verts seront fermes et rapides. Ce sera tout un défi."

En fait, c'est un défi différent que celui des dernières années.

La pluie a causé des retards au tournoi au cours des quatre dernières année. En 2003 quand il a gagné, Weir a dû joué près de deux rondes complètes le vendredi après des pluies importantes la veille.

"Nous n'avons pas vu ces conditions rapides au cours des dernières années à cause des conditions, mais là, nous sommes revenus au vrait Tournoi des Maîtres."

Ames croit qu'un compte de sept sous le part sera suffisant pour l'emporter. Weir s'attend à un compte un peu plus élevé.

"Lundi, je croyais qu'un compte de huit sous le par allait l'emporter, a-t-il dit. Mais c'était lundi. J'avais oublié que le parcours change de jour en jour. Il faudra peut-être un compte de cinq ou six sous le par pour gagner."

Retief Goosen croit que ce pourrait être encore plus difficile et que le tournoi pourrait être aussi ardu que l'Omnium des Etats-Unis. Et il sait de quoi il parle, il a déjà remporté cette dernière épreuve deux fois.

"Auparavant, c'était une semaine de plaisir, maintenant c'est du dur labeur," a commenté Goosen.

Ames a reconnu lui aussi que le Tournoi des Maîtres n'était plus une partie de plaisir.

Il vient au 89e rang pour la longueur des coups de départ sur le circuit de la PGA et il croit que cela le désavantagera.

"La précision des coups de départ ne vaut rien ici. Ce n'est que la distance qui compte. Il faut frapper avec force."

Weir croit au contraire qu'il faudra être précis parce que les joueurs ne pourront atteindre les verts s'ils se retrouvent dans l'herbe longue après leurs coups de départ.

Les golfeurs ne sont pas d'accord et ne savent quoi penser.

"On sait que le parcours deviendra de plus en plus ferme," a dit Ames.

Player, trois fois gagnant de l'épreuve qui en sera à sa 49e participation au tournoi, croit que certains joueurs en auront plein les bras s'il ne pleut pas.

"Plusieurs joueurs réguliers du circuit pourraient être gênés des cartes qu'ils remettront," a-t-il dit.