La semaine du Tournoi des Maîtres a maintenant des allures de routine pour l'Ontarien Mike Weir.

Il aura le même horaire d'entraînement que par les années passées. Il sera présent au souper des champions, mardi, puis participera au tournoi sur normale trois, mercredi. Et il habitera à la même maison qu'il loue depuis quelques années.

Weir disputera son 10e Tournoi des Maîtres, la semaine prochaine. Il est d'avis que la plus importante tradition de toutes est de trouver le temps de relaxer pendant cette période particulièrement occupée du calendrier de la PGA.

"J'essaie d'avoir fait une bonne partie du travail avant de m'y rendre, parce que c'est tellement une longue semaine et tellement épuisant au niveau mental, a dit le natif de Bright's Grove. Plusieurs gars vont se fatiguer en voulant s'entraîner plus souvent qu'à l'habitude. C'est ce que j'ai appris au fil des années: s'entraîner intensément la semaine qui précède, puis arriver de façon plus relaxe au tournoi."

Le Tournoi des Maîtres a tendance à être gagné ou perdu sur les coriaces verts du Augusta National, alors cet aspect du jeu recevra beaucoup d'attention de la part de Weir. Un peu d'inventivité lui permet d'ailleurs de s'exercer à cet effet dans le confort de son domicile.

"J'ai un tapis à surface rapide au sous-sol sur lequel je vais m'entraîner beaucoup, a dit Weir. Les verts d'Augusta sont si rapides et si différents de ceux sur lesquels nous avons joué ces derniers temps, en Floride."

Weir s'est qualifié pour la fin de semaine six fois sur sept, jusqu'ici en 2009. Il a terminé deuxième au pro-am AT&T de Pebble Beach, et troisième lors de la Classique Bob Hope.

Bien que l'attention sera surtout portée sur Tiger Woods et Phil Mickelson, Weir croit que plusieurs joueurs pourraient se retrouver dans le peloton de tête. Le champion en titre, Trevor Immelman, et le gagnant de 2007, Zach Johnson, sont tous deux des cogneurs modérés qui ont prouvé que la puissance extrême n'est pas essentielle pour triompher à Augusta.

La victoire de Weir à ce tournoi, en 2003, en est un bon exemple. Il a plutôt eu recours à de la précision constante d'un trou à l'autre, ainsi qu'à un jeu impeccable à partir de courtes distances pour devenir le premier golfeur canadien à remporter un tournoi majeur.

Bien que cela demeure le fait saillant de sa carrière, il confie que cela n'occupe pas trop ses pensées.

"Il n'y a aucune de mes victoires auxquelles je repense régulièrement, a dit Weir, 38 ans. Je porte mon attenttion sur le but à atteindre dans le moment présent. Mais parfois, il va y avoir une chose ou une autre qui va me rappeler un tournoi que j'ai gagné, que ce soit au gymnase, ou sur un terrain à frapper des balles. Parfois il va y avoir une photo ou quelque chose qui me le rappelle."