Place au Championnat des joueurs
Golf jeudi, 8 mai 2008. 11:40 vendredi, 13 déc. 2024. 03:33
Le « Player's Championship » fait-il partie de vos tournois favoris? Personnellement, je l'inclus dans mon top 3, en compagnie du tournoi des Maîtres et de l'Omnium britannique.
Ce championnat possède un cachet unique non seulement pour la qualité des joueurs présents mais aussi pour le site sur lequel il est disputé depuis 1982, soit le TPC Sawgrass. Quel parcours exceptionnel!
Le concepteur et architecte de ce bijou est nul autre que Pete Dye, le diabolique Pete Dye comme on l'a surnommé jadis. Il a été le premier à oser créer une île qui sert de vert au fameux trou no 17. À l'époque, cela a eu l'effet d'une bombe, personne n'avait jamais rien vu de tel. Même les joueurs étaient sceptiques, on ne savait trop quoi penser et plusieurs hésitaient à livrer véritablement le fond de leurs pensées. Quant à Pete Dye, malgré un bain forcé dans le lac du 18e, gracieuseté du gagnant de l'édition 1982, Jerry Pate, il s'est bâti une solide réputation et son téléphone n'a jamais dérougi depuis.
Rendre les joueurs nerveux et anxieux
L'idée derrière ce concept unique était de rendre les joueurs anxieux en leur présentant un défi de taille sur les trois trous de finition mission accomplie.
Le 16e trou, une normale 5 atteignable en deux coups, demande réflexion de la part des joueurs. On peut avoir la chance de réussir l'aigle, mais les risques sont élevés. La marge d'erreur est très mince, vu l'herbe longue et plusieurs petites dépressions sur la gauche et l'eau omniprésente sur la droite et derrière le vert. Une normale cinq comme on les aime.
Qui plus est, l'île du 17e est bien visible sur la droite lorsque l'on marche vers le 16e. Les joueurs ne peuvent s'empêcher d'y jeter un coup d'œil et appréhendent déjà le coup qu'ils devront jouer pour tenter de l'atteindre dans une quinzaine de minutes.
Une fois le 16e trou complété, ils empruntent un sentier qui les mène au tertre de départ du 17e. Encore là, tout a été mis en œuvre pour énerver les meilleurs de la profession. Il faut emprunter ce sentier une fois dans sa vie pour se rendre compte à quel point cette île a l'air petite à partir de ce point de vue. On se faufile à travers la foule, toujours très dense à cet endroit stratégique et, la plupart du temps, on doit attendre de longues minutes avant que le vert ne se libère. La tension monte et l'anxiété des acteurs devient palpable. Il serait intéressant de connaître le rythme cardiaque des joueurs la seconde précédant l'exécution de leur élan.
Une fois le 17e complété, on sollicite encore le contrôle d'émotion des professionnels avec un dernier trou où la marge d'erreur n'existe pratiquement pas. Longue normale 4 intimidante avec cet immense bassin d'eau sur la gauche, du tertre de départ jusqu'au vert rien de trop reposant. Comme test de golf, il ne se fait pas mieux.
Lors d'un sondage effectué auprès des joueurs il y a quelques années, le Championnat des joueurs a remporté la palme du tournoi le plus difficile à gagner. Pour eux, c'est le test ultime, à tous points de vue.
Les favoris
En l'absence de Tiger Woods, qui ratera ce rendez-vous pour la première fois en carrière, les prétendants au titre semblent plus nombreux que jamais. L'Australien Adam Scott, récent vainqueur du Championnat Byron Nelson, Phil Mickelson et Stewart Cink doivent être considérés comme des candidats logiques aux grands honneurs. Mais attention, ils ne seront pas seuls dans l'arène. Geoff Ogilvy, Jim Furyk, Padraig Harrington et Boo Weekley connaissent égalements de bons moments sur le circuit PGA Tour.
À vrai dire, plus j'y pense, moins je suis en mesure de prédire un éventuel gagnant. Les candidats sont trop nombreux et l'absence du 1er joueur mondial rend la compétition beaucoup plus serrée. Ça fait même drôle de ne pas retrouver le nom de Tiger au tableau des favoris lors d'un tournoi aussi prestigieux, sans doute le manque d'habitude.
Je vous convie donc à vous joindre à nous samedi à 14 h et 18 h (suite) et dimanche à 15h30 sur les ondes de RDS pour l'un des meilleurs rendez-vous de la saison!
Ce championnat possède un cachet unique non seulement pour la qualité des joueurs présents mais aussi pour le site sur lequel il est disputé depuis 1982, soit le TPC Sawgrass. Quel parcours exceptionnel!
Le concepteur et architecte de ce bijou est nul autre que Pete Dye, le diabolique Pete Dye comme on l'a surnommé jadis. Il a été le premier à oser créer une île qui sert de vert au fameux trou no 17. À l'époque, cela a eu l'effet d'une bombe, personne n'avait jamais rien vu de tel. Même les joueurs étaient sceptiques, on ne savait trop quoi penser et plusieurs hésitaient à livrer véritablement le fond de leurs pensées. Quant à Pete Dye, malgré un bain forcé dans le lac du 18e, gracieuseté du gagnant de l'édition 1982, Jerry Pate, il s'est bâti une solide réputation et son téléphone n'a jamais dérougi depuis.
Rendre les joueurs nerveux et anxieux
L'idée derrière ce concept unique était de rendre les joueurs anxieux en leur présentant un défi de taille sur les trois trous de finition mission accomplie.
Le 16e trou, une normale 5 atteignable en deux coups, demande réflexion de la part des joueurs. On peut avoir la chance de réussir l'aigle, mais les risques sont élevés. La marge d'erreur est très mince, vu l'herbe longue et plusieurs petites dépressions sur la gauche et l'eau omniprésente sur la droite et derrière le vert. Une normale cinq comme on les aime.
Qui plus est, l'île du 17e est bien visible sur la droite lorsque l'on marche vers le 16e. Les joueurs ne peuvent s'empêcher d'y jeter un coup d'œil et appréhendent déjà le coup qu'ils devront jouer pour tenter de l'atteindre dans une quinzaine de minutes.
Une fois le 16e trou complété, ils empruntent un sentier qui les mène au tertre de départ du 17e. Encore là, tout a été mis en œuvre pour énerver les meilleurs de la profession. Il faut emprunter ce sentier une fois dans sa vie pour se rendre compte à quel point cette île a l'air petite à partir de ce point de vue. On se faufile à travers la foule, toujours très dense à cet endroit stratégique et, la plupart du temps, on doit attendre de longues minutes avant que le vert ne se libère. La tension monte et l'anxiété des acteurs devient palpable. Il serait intéressant de connaître le rythme cardiaque des joueurs la seconde précédant l'exécution de leur élan.
Une fois le 17e complété, on sollicite encore le contrôle d'émotion des professionnels avec un dernier trou où la marge d'erreur n'existe pratiquement pas. Longue normale 4 intimidante avec cet immense bassin d'eau sur la gauche, du tertre de départ jusqu'au vert rien de trop reposant. Comme test de golf, il ne se fait pas mieux.
Lors d'un sondage effectué auprès des joueurs il y a quelques années, le Championnat des joueurs a remporté la palme du tournoi le plus difficile à gagner. Pour eux, c'est le test ultime, à tous points de vue.
Les favoris
En l'absence de Tiger Woods, qui ratera ce rendez-vous pour la première fois en carrière, les prétendants au titre semblent plus nombreux que jamais. L'Australien Adam Scott, récent vainqueur du Championnat Byron Nelson, Phil Mickelson et Stewart Cink doivent être considérés comme des candidats logiques aux grands honneurs. Mais attention, ils ne seront pas seuls dans l'arène. Geoff Ogilvy, Jim Furyk, Padraig Harrington et Boo Weekley connaissent égalements de bons moments sur le circuit PGA Tour.
À vrai dire, plus j'y pense, moins je suis en mesure de prédire un éventuel gagnant. Les candidats sont trop nombreux et l'absence du 1er joueur mondial rend la compétition beaucoup plus serrée. Ça fait même drôle de ne pas retrouver le nom de Tiger au tableau des favoris lors d'un tournoi aussi prestigieux, sans doute le manque d'habitude.
Je vous convie donc à vous joindre à nous samedi à 14 h et 18 h (suite) et dimanche à 15h30 sur les ondes de RDS pour l'un des meilleurs rendez-vous de la saison!