Sauve-qui-peut
Golf mardi, 14 juil. 2009. 10:42 samedi, 14 déc. 2024. 17:41
Démission ou congédiement, les mots utilisés pour expliquer le départ de la commissaire Carolyn Bivens n'ont que peu d'importance quand on considère l'étendue des dégâts causés par son passage au bureau de direction de la LPGA. Elle a réussi à anéantir en un peu plus de trois ans des réalisations qui ont nécessité des décennies de travail.
On conviendra qu'elle n'a pas profité de conditions idéales pour effectuer son travail. Le contexte économique extrêmement difficile et l'annonce de la retraite de Annika Sorenstam n'ont pas facilité sa tâche. Il n'en demeure pas moins qu'elle a multiplié les erreurs de gestion et surtout qu'elle n'a pas fait preuve de vision à moyen ou long terme. Ses décisions donnaient l'impression d'avoir été prises sous le coup de la panique ou provenant d'idées confuses.
L'instauration du programme antidopage est un exemple frappant. Pressée d'être celle qui serait l'initiatrice d'une telle mesure dans le golf professionnel, Bivens a présenté un projet qui ne s'est matérialisé que des mois plus tard dans la controverse. Son application, encore aujourd'hui, reste problématique à plusieurs égards et ne satisfait ni les joueuses ni les organismes combattant l'utilisation des drogues dans le sport.
On se souvient évidemment de son faux pas concernant l'utilisation de la langue anglaise par toutes les joueuses inscrites sur le circuit de la LPGA. La décision, encore une fois, était irréfléchie. On a eu l'impression en fin de compte que cette mesure n'était autre chose qu'une manifestation de rancœur de la part d'une personne qui peinait à imposer son autorité. Plus récemment, dans le but de moderniser l'image de son circuit, elle avait fait allusion à la possibilité de pouvoir entretenir une communication sur ordinateur avec les joueuses pendant le déroulement d'une ronde. Non, mais quand même
Sept tournois sont disparus au cours des derniers mois. C'est comme si les Canadiens disputaient 30 matchs de moins au cours d'une saison. Cela ne faisait aucun sens, même en évoquant les problèmes économiques que l'on connaît. Il était impératif de négocier de nouvelles ententes avec les partenaires et de trouver des solutions qui pouvaient satisfaire toutes les parties impliquées. Pis encore, Bivens a montré la sortie à des commanditaires longtemps associés à des événements de prestige.
Le dossier du Championnat McDonald est un autre exemple de son inaptitude à mener à bien le circuit de la LPGA. Les joueuses voulaient obtenir plus d'autonomie lors de cet événement. Elles revendiquaient que « leur » championnat ne soit pas l'affaire d'un commanditaire. Il eut été facile d'établir une forme de partenariat en convainquant les parties impliquées des bénéfices qu'elles en tireraient. On a plutôt bousillé une commandite et amoindri le prestige d'un championnat majeur. Beau travail.
La situation s'est envenimée il y a quelques mois lorsque Bivens a annoncé une restructuration du circuit et congédié de loyaux employés qui s'étaient dévoués corps et âme pendant des années. Fin de parcours injustifiée dans plusieurs cas. C'est à ce moment que plusieurs des joueuses vedettes ont compris qu'il fallait réagir afin d'éviter une catastrophe.
Il est dommage de constater l'état dans lequel se trouve ce circuit de golf professionnel. Ce ne sont certes pas les joueuses de qualité qui manquent. Jamais n'a-t-on vu autant de jeunes et talentueuses golfeuses œuvrer au sein de la LPGA? Ochoa, Creamer, Pressell, Kerr, Kim et combien d'autres présentent d'excellents résultats et jouent de façon spectaculaire. L'image des joueuses s'est progressivement transformée au cours des dernières années et est dorénavant plus attrayante.
Il est impératif que la personne qui succédera à Bivens provienne du milieu sportif. Il y a d'excellents administrateurs sportifs. Il faut comprendre qu'on ne peut pas vendre le golf professionnel féminin comme on vend une automobile ou une boîte de biscuits. Le produit est différent. Les acteurs qui produisent le spectacle sont des ouvriers d'un autre type. Madame Bivens avait fait ses classes dans le domaine des agences de publicité où elle avait connu passablement de succès. Il semble bien qu'elle ait eu plus de talent à vendre les idées des autres que les siennes.
Cela dit, tout cela n'a pas été inutile. Les dirigeants de tous les autres circuits de sport professionnel devraient en tirer une leçon. Le pouvoir est une arme terrifiante quand on ne sait pas comment l'utiliser.
On conviendra qu'elle n'a pas profité de conditions idéales pour effectuer son travail. Le contexte économique extrêmement difficile et l'annonce de la retraite de Annika Sorenstam n'ont pas facilité sa tâche. Il n'en demeure pas moins qu'elle a multiplié les erreurs de gestion et surtout qu'elle n'a pas fait preuve de vision à moyen ou long terme. Ses décisions donnaient l'impression d'avoir été prises sous le coup de la panique ou provenant d'idées confuses.
L'instauration du programme antidopage est un exemple frappant. Pressée d'être celle qui serait l'initiatrice d'une telle mesure dans le golf professionnel, Bivens a présenté un projet qui ne s'est matérialisé que des mois plus tard dans la controverse. Son application, encore aujourd'hui, reste problématique à plusieurs égards et ne satisfait ni les joueuses ni les organismes combattant l'utilisation des drogues dans le sport.
On se souvient évidemment de son faux pas concernant l'utilisation de la langue anglaise par toutes les joueuses inscrites sur le circuit de la LPGA. La décision, encore une fois, était irréfléchie. On a eu l'impression en fin de compte que cette mesure n'était autre chose qu'une manifestation de rancœur de la part d'une personne qui peinait à imposer son autorité. Plus récemment, dans le but de moderniser l'image de son circuit, elle avait fait allusion à la possibilité de pouvoir entretenir une communication sur ordinateur avec les joueuses pendant le déroulement d'une ronde. Non, mais quand même
Sept tournois sont disparus au cours des derniers mois. C'est comme si les Canadiens disputaient 30 matchs de moins au cours d'une saison. Cela ne faisait aucun sens, même en évoquant les problèmes économiques que l'on connaît. Il était impératif de négocier de nouvelles ententes avec les partenaires et de trouver des solutions qui pouvaient satisfaire toutes les parties impliquées. Pis encore, Bivens a montré la sortie à des commanditaires longtemps associés à des événements de prestige.
Le dossier du Championnat McDonald est un autre exemple de son inaptitude à mener à bien le circuit de la LPGA. Les joueuses voulaient obtenir plus d'autonomie lors de cet événement. Elles revendiquaient que « leur » championnat ne soit pas l'affaire d'un commanditaire. Il eut été facile d'établir une forme de partenariat en convainquant les parties impliquées des bénéfices qu'elles en tireraient. On a plutôt bousillé une commandite et amoindri le prestige d'un championnat majeur. Beau travail.
La situation s'est envenimée il y a quelques mois lorsque Bivens a annoncé une restructuration du circuit et congédié de loyaux employés qui s'étaient dévoués corps et âme pendant des années. Fin de parcours injustifiée dans plusieurs cas. C'est à ce moment que plusieurs des joueuses vedettes ont compris qu'il fallait réagir afin d'éviter une catastrophe.
Il est dommage de constater l'état dans lequel se trouve ce circuit de golf professionnel. Ce ne sont certes pas les joueuses de qualité qui manquent. Jamais n'a-t-on vu autant de jeunes et talentueuses golfeuses œuvrer au sein de la LPGA? Ochoa, Creamer, Pressell, Kerr, Kim et combien d'autres présentent d'excellents résultats et jouent de façon spectaculaire. L'image des joueuses s'est progressivement transformée au cours des dernières années et est dorénavant plus attrayante.
Il est impératif que la personne qui succédera à Bivens provienne du milieu sportif. Il y a d'excellents administrateurs sportifs. Il faut comprendre qu'on ne peut pas vendre le golf professionnel féminin comme on vend une automobile ou une boîte de biscuits. Le produit est différent. Les acteurs qui produisent le spectacle sont des ouvriers d'un autre type. Madame Bivens avait fait ses classes dans le domaine des agences de publicité où elle avait connu passablement de succès. Il semble bien qu'elle ait eu plus de talent à vendre les idées des autres que les siennes.
Cela dit, tout cela n'a pas été inutile. Les dirigeants de tous les autres circuits de sport professionnel devraient en tirer une leçon. Le pouvoir est une arme terrifiante quand on ne sait pas comment l'utiliser.