Le moins que l’on puisse dire c’est que le golfeur J.B. Holmes revient de loin : délicate opération au cerveau en 2011 et fracture d’une cheville qui l’a tenu à l’écart du jeu durant la dernière saison. Véritable force de la nature, il a démontré beaucoup de caractère pour remonter la pente et revenir à un niveau de jeu qui le place parmi les meilleurs de la profession.

J.B. Holmes est un personnage fort sympathique et pas prétentieux pour deux sous. Tous ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer lors de ses visites à Montréal sont d’accord sur ce point. On aimerait aussi connaître son secret pour produire autant de puissance avec un élan relativement court si on le compare aux autres joueurs. J’étais le premier à me réjouir de sa victoire, dimanche, lors du Championnat Wells Fargo. J’admire sa façon de jouer, son cran et son calme même si on l’a senti un peu plus nerveux lors des trois derniers trous. Il faut dire que le titre était à sa portée et qu’il n’avait pas gagné depuis 2008. De plus, les trois derniers trous du parcours, surnommée « the green mile » présentent tout un défi. C’est d’ailleurs la séquence de trois trous la plus difficile parmi tous les parcours utilisés durant la saison.

Même s’il a manqué de précision par moment, Holmes nous a servi de très longs coups de départ tout au long de la fin de semaine, ce qui a permis d’attaquer les normales 4 avec des fers relativement courts. De plus, il a été dominant sur les verts, particulièrement sur les coups roulés de six pieds et moins. On le sentait bien à l’aise tout au long de la ronde finale, mais dans les faits, sa progression a commencé il y a quelques mois... Son niveau de confiance augmentait de semaine en semaine et ce qui devait arriver arriva, c’est-à-dire une victoire.

Holmes a commencé l’année avec une tonne de pression sur les épaules. Jouissant d’une exemption médicale, on lui accordait 19 tournois durant lesquels il devait empocher un minimum de 580 000 dollars pour conserver son droit de jeu avec pleins privilèges. Ce montant lui aurait permis de terminer la saison parmi les 125 premiers boursiers, l’année dernière, s’il avait été en santé. Il a dépassé ce montant la semaine dernière lors de l’Omnium Zurich, à La Nouvelle-Orléans. Une fois ce premier objectif atteint, Holmes n’a pas mis de temps pour passer à une vitesse supérieure et ainsi se retrouver à nouveau dans le cercle des vainqueurs... Bravo J.B..

 

Notons que cette victoire lui permet de passer de la 242e à la 68e position du classement mondial, un bond prodigieux. De plus, il se retrouve au 18e échelon du classement de la Coupe FedEx et reçoit automatiquement une invitation pour le Championnat des joueurs qui débute dès jeudi, en Floride. Il a aussi une place assurée au Championnat de la PGA au mois d’août et, bien sûr, un laissez-passer pour la prochaine édition du tournoi des Maîtres. Somme toute, une assez bonne fin de semaine, sans oublier les 1 242 000 dollars remis au vainqueur!

Le vétéran Jim Furyk a tout donné lors du dernier parcours en y allant d’un excellent pointage de 65 pour s’emparer seul de la deuxième position. Cette performance lui a permis de toucher 745 000 dollars et de grimper de 33 places à la Coupe FedEx pour se retrouver au 24e échelon. Il est maintenant 14e joueur mondial.

Place au Championnat des joueurs

L’élite mondiale du golf professionnel a rendez-vous en Floride cette semaine, plus précisément au parcours TPC Sawgrass. Le Championnat des joueurs demeure l’un des grands tournois de la saison et tout le monde se fait un devoir d’y être... À condition d’y être invité. La crème de la crème sera présente, à l’exception de Tiger Woods qui est toujours en convalescence. J’aime les chances de victoire de Bubba Watson et d’Adam Scott ainsi que celles de J.B. Holmes. Nous serons sur place pour vous retransmettre les troisième et quatrième rondes en fin de semaine.

Le Chilien Felipe Aguilar épate la foule à Singapour

Je m’en voudrais de ne pas souligner la fin de ronde de Felipe Aguilar qui a remporté une victoire incroyable, hier, sur le circuit européen. Après avoir réussi un superbe oiselet au 17e trou, Aguilar a calé son coup d’approche pour enregistrer un aigle au 18e trou et ainsi se sauver avec la victoire. Le Chilien de 39 ans a joué un dernier neuf de 28 pour coiffer le Danois Anders Hansen et l’Américain David Lipsky par un coup. Le genre de victoire qui arrive habituellement que dans un rêve!