Un Henrik Stenson "amélioré"
Golf lundi, 11 mai 2009. 13:47 vendredi, 13 déc. 2024. 17:36
Henrik Stenson peut pleinement savourer sa victoire lors du Championnat des joueurs disputé au parcours TPC à Sawgrass. Quiconque présente un score de 66 en finale d'un championnat aussi relevé sur un terrain aussi difficile mérite sûrement d'être couronné champion.
Plusieurs données statistiques viennent appuyer les résultats qu'il a obtenus au cours du tournoi. Il a été excellent avec une moyenne de puissance de 294,8 verges sur ses coups de départs. Il a atteint les verts en coups prescrits dans une proportion de 68,1%, ce qui est également un très bon résultat.
Toutefois, c'est la précision de ses coups de départs qui, techniquement, ont fait la différence lors des deux derniers jours. Son taux d'efficacité a été de 93%, ce qui est tout simplement phénoménal. Ses coups d'approche ont été grandement facilités étant majoritairement effectués depuis le gazon court laissant ainsi moins de place à l'erreur.
Je disais donc que c'est "techniquement" la façon la plus simple d'expliquer la victoire de Stenson.
L'autre façon d'analyser ce résultat, c'est de regarder de quelle façon il s'est comporté sur le terrain au cours des quatre journées de compétition. Le Stenson que l'on a connu au cours des dernières années aurait probablement montré sa frustration lors de la troisième ronde quand il a obtenu un pointage de 73 et ainsi perdu tous ses moyens. Il n'aurait pas été en mesure de revenir dans le coup - comme il l'a fait en ronde finale - avec un formidable score de 66. Il avait tendance à s'apitoyer sur son sort et à maugréer à chaque fois qu'il enregistrait un mauvais coup. Au cours de ses plus récents tournois, il a présenté une attitude fort différente. Que s'est-il donc passé ?
C'est que Stenson a travaillé auprès du psychologue sportif Bob Rotella qui fut aux côtés de Padraig Harrington au cours des dernières années. Vous savez, le Harrington qui a gagné l'Omnium Britannique deux fois de suite et qui a aussi remporté le Championnat de la PGA.
Les athlètes de ce calibre sont tous très bons techniquement. Ce sont les petits détails qui leur permettent de faire la différence. Dans le cas qui nous concerne, c'est l'approche mentale qui leur donne un léger avantage sur les autres.
Plusieurs des règles proposées par le Dr Rotella peuvent s'appliquer aux golfeurs amateurs.
Celle que l'on peut aisément retenir et qui a sûrement aidé Stenson lors du Championnat des Joueurs est la suivante : Ne pas se mesurer à l'aune impossible de la perfection. Il n'y a pas un golfeur de parfait. C'est celui qui croit en ses capacités et qui commettra le moins d'erreurs sur le parcours qui l'emportera.
Le Dr Rotella ne prétend pas que la seule pensée positive fera d'un golfeur moyen un grand champion. Il mentionne notamment qu'une certaine arrogance peut améliorer les résultats et qu'une bonne dose d'assurance peut aussi provoquer des résultats très intéressants.
Henrik Stenson le sait mieux que quiconque depuis sa victoire au TPC à Sawgrass.
Le cas de Tiger Woods
Carlo a soulevé une hypothèse très intéressante lors de notre reportage en finale du Championnat des joueurs relativement aux résultats obtenus par Tiger Woods. Plusieurs amateurs ont été déçus de ne pas le voir se battre pour la première position en dépit du fait qu'il occupait la seconde place après trois rondes. Il a bien joué, sans plus et imaginez, il a malgré tout terminé en huitième position.
Quand on analyse de plus près les coups de Woods, on se rend bien compte qu'il n'a pas complètement récupéré de cette longue absence à la suite d'une opération au genou gauche. Sa victoire lors du tournoi Arnold Palmer à Bay Hill, comme le soulignait Carlo, a probablement faussé les données. Il a gagné certes, mais n'était pas encore au sommet de sa forme.
Tiger, lui-même, avait avoué qu'il lui faudrait presque un an pour pleinement récupérer et afficher la forme requise pour dominer comme il le faisait auparavant, même blessé. Certains collègues américains ont aussi souligné en fin de semaine que Woods n'était pas complètement remis. Ses résultats, pourtant plus que convenables pour la plupart des autres joueurs du circuit, ne sauraient le satisfaire. Le processus de récupération doit donc se poursuivre.
On saura bien assez vite quand il atteindra le standard d'excellence qu'il s'est fixé et qui devrait être la norme pour dominer le golf professionnel pour encore un bon bout de temps.
Plusieurs données statistiques viennent appuyer les résultats qu'il a obtenus au cours du tournoi. Il a été excellent avec une moyenne de puissance de 294,8 verges sur ses coups de départs. Il a atteint les verts en coups prescrits dans une proportion de 68,1%, ce qui est également un très bon résultat.
Toutefois, c'est la précision de ses coups de départs qui, techniquement, ont fait la différence lors des deux derniers jours. Son taux d'efficacité a été de 93%, ce qui est tout simplement phénoménal. Ses coups d'approche ont été grandement facilités étant majoritairement effectués depuis le gazon court laissant ainsi moins de place à l'erreur.
Je disais donc que c'est "techniquement" la façon la plus simple d'expliquer la victoire de Stenson.
L'autre façon d'analyser ce résultat, c'est de regarder de quelle façon il s'est comporté sur le terrain au cours des quatre journées de compétition. Le Stenson que l'on a connu au cours des dernières années aurait probablement montré sa frustration lors de la troisième ronde quand il a obtenu un pointage de 73 et ainsi perdu tous ses moyens. Il n'aurait pas été en mesure de revenir dans le coup - comme il l'a fait en ronde finale - avec un formidable score de 66. Il avait tendance à s'apitoyer sur son sort et à maugréer à chaque fois qu'il enregistrait un mauvais coup. Au cours de ses plus récents tournois, il a présenté une attitude fort différente. Que s'est-il donc passé ?
C'est que Stenson a travaillé auprès du psychologue sportif Bob Rotella qui fut aux côtés de Padraig Harrington au cours des dernières années. Vous savez, le Harrington qui a gagné l'Omnium Britannique deux fois de suite et qui a aussi remporté le Championnat de la PGA.
Les athlètes de ce calibre sont tous très bons techniquement. Ce sont les petits détails qui leur permettent de faire la différence. Dans le cas qui nous concerne, c'est l'approche mentale qui leur donne un léger avantage sur les autres.
Plusieurs des règles proposées par le Dr Rotella peuvent s'appliquer aux golfeurs amateurs.
Celle que l'on peut aisément retenir et qui a sûrement aidé Stenson lors du Championnat des Joueurs est la suivante : Ne pas se mesurer à l'aune impossible de la perfection. Il n'y a pas un golfeur de parfait. C'est celui qui croit en ses capacités et qui commettra le moins d'erreurs sur le parcours qui l'emportera.
Le Dr Rotella ne prétend pas que la seule pensée positive fera d'un golfeur moyen un grand champion. Il mentionne notamment qu'une certaine arrogance peut améliorer les résultats et qu'une bonne dose d'assurance peut aussi provoquer des résultats très intéressants.
Henrik Stenson le sait mieux que quiconque depuis sa victoire au TPC à Sawgrass.
Le cas de Tiger Woods
Carlo a soulevé une hypothèse très intéressante lors de notre reportage en finale du Championnat des joueurs relativement aux résultats obtenus par Tiger Woods. Plusieurs amateurs ont été déçus de ne pas le voir se battre pour la première position en dépit du fait qu'il occupait la seconde place après trois rondes. Il a bien joué, sans plus et imaginez, il a malgré tout terminé en huitième position.
Quand on analyse de plus près les coups de Woods, on se rend bien compte qu'il n'a pas complètement récupéré de cette longue absence à la suite d'une opération au genou gauche. Sa victoire lors du tournoi Arnold Palmer à Bay Hill, comme le soulignait Carlo, a probablement faussé les données. Il a gagné certes, mais n'était pas encore au sommet de sa forme.
Tiger, lui-même, avait avoué qu'il lui faudrait presque un an pour pleinement récupérer et afficher la forme requise pour dominer comme il le faisait auparavant, même blessé. Certains collègues américains ont aussi souligné en fin de semaine que Woods n'était pas complètement remis. Ses résultats, pourtant plus que convenables pour la plupart des autres joueurs du circuit, ne sauraient le satisfaire. Le processus de récupération doit donc se poursuivre.
On saura bien assez vite quand il atteindra le standard d'excellence qu'il s'est fixé et qui devrait être la norme pour dominer le golf professionnel pour encore un bon bout de temps.