NEW YORK, 19 février 2010 (AFP) - Les excuses publiques de Tiger Woods, retransmises vendredi à travers les Etats-Unis et dans plusieurs pays du monde, sont les plus médiatisées depuis celles du président Bill Clinton en 1998, qui avait dû faire son mea culpa pour sa relation avec Monica Lewinsky.

Aux États-Unis, la déclaration publique du golfeur, au coeur d'une tempête médiatique depuis la révélation de ses aventures extra-conjugales, a été retransmise en direct par la quasi-totalité des grandes chaînes de télévision, qui ont interrompu leurs programmes pour l'occasion, et de nombreux sites web.

La descente aux enfers de Tiger Woods, 34 ans, qui avait construit sa carrière sur une image irréprochable, a passionné les États-Unis, où les excuses de personnages publics pour des écarts de comportement sont courantes.

Dans la salle de presse du département du Trésor à Washington, une quinzaine de journalistes s'étaient branchés sur les différentes chaînes pour écouter la conférence de presse du champion, ponctuant l'intervention de commentaires sur la façon dont le golfeur avait «tout foutu en l'air».

Même la chaîne d'information financière CNBC a diffusé l'intégralité de ses propos, tandis que, sur le plancher de Wall Street, les courtiers avaient les yeux rivés sur les écrans retransmettant la conférence de presse.

Récemment, d'autres personnalités américaines, comme l'ancien gouverneur de New York Eliot Spitzer ou l'animateur vedette David Letterman, se sont prêtées à l'exercice du mea culpa public après des révélations embarrassantes sur leur vie sexuelle.

Mais pour retrouver une médiatisation comparable à celle dont a bénéficié Tiger Woods, qui n'avait fait aucune déclaration publique depuis l'accident de voiture qui a lancé l'affaire, le 27 novembre dernier, il faut remonter à l'intervention télévisée du président Bill Clinton en 1998.

Après les révélations sur son aventure extra-conjugale avec Monica Lewinsky, une stagiaire de la Maison Blanche, Bill Clinton avait dû reconnaître devant plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs une relation «déplacée»avec la jeune femme.