Une lourde perte pour le golf
Golf lundi, 31 déc. 2012. 17:41 vendredi, 13 déc. 2024. 08:51
Le milieu du golf québécois est durement frappé par le décès de Richard Labonté, professionnel-enseignant au Club de golf Cowansville et président de l'Association des golfeurs professionnels du Québec. Il s'est éteint la nuit dernière à l'hôpital de Cowansville à la suite d'un AVC survenu jeudi qui a finalement eu raison du cancer généralisé qui l'affligeait. Richard avait 55 ans.
Il y a un mois à peine, Labonté avait mérité le trophée Jean-Guy Regnaud à titre de professionnel de l'année. Son décès creuse notamment un vide immense dans la région des Cantons de l'Est où il a été adjoint et professionnel en titre durant plus de 30 ans, respectivement aux clubs de golf Les Cèdres, Royal Bromont, Château Bromont et Cowansville. Il était aussi jusqu'à ce jour le copropriétaire du Centre Intergolf de Granby.
Ceux qui le connaissaient bien savent exactement ce que je veux dire quand je le dépeins comme une personnalité attachante dotée d'un calme et d'une patience exemplaires dans ses relations avec ses membres et le public en général. Toujours souriant, il était fait sur mesure pour un club de la classe de celui de Cowansville. D'ailleurs, le club qui l'avait embauché en 2008 lui a bien rendu cet attachement en respectant en totalité son entente avec lui malgré ses absences répétées occasionnées par ses traitements depuis deux ans.
Au cours des dernières années, il avait subi trois accidents vasculaires cérébraux. C'est en traitant pour le premier AVC qu'on avait détecté un cancer aux poumons, «un véritable coup de chance», a-t-il souvent prétendu. Malheureusement, malgré une opération aux poumons et des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, le cancer a continué sa progression. Bien portant et toujours d'humeur agréable, il n'en laissait jamais rien paraître.
Son ami de toujours Yvan Lécuyer, professionnel de golf au Château Bromont pendant une trentaine d'années, l'a accompagné dans les derniers moments de sa vie. Ces deux-là étaient comme des frères.
Atteint de la sclérose en plaques au début des années 2000, Lécuyer avait dû abandonner ses fonctions à Bromont où, pendant une douzaine d'années, Labonté et lui avaient travaillé ensemble. «Il n'a jamais travaillé pour moi, rappelle-t-il. J'ai toujours insisté sur le fait qu'il avait travaillé avec moi.»
Quand Labonté est devenu professionnel au Château Bromont en 2004, un rôle qu'il a tenu durant cinq ans, il lui a retourné l'ascenseur en insistant auprès de la direction pour que les services de Lécuyer soient retenus à titre d'ambassadeur. Il y a quatre ans, quand Labonté est devenu professionnel enseignant à Cowansville, il a encore une fois témoigné sa reconnaissance envers Lécuyer en lui demandant de l'accompagner là-bas.
«Je pense qu'on peut dire que nous avons fait une bonne partie de notre vie ensemble, raconte-t-il avec émotion. Avant d'accepter la proposition du Club Cowansville, il était venu à la maison afin que je puisse lire les modalités de l'entente. J'ai constaté qu'il avait fait de ma présence à ses côtés une condition sine qua none à son acceptation. Une clause précisait que j'avais ma place à cet endroit.»
Pendant que le sympathique professionnel s'éteignait lentement dans un semi-coma, le docteur Élizabeth Racine, de Bromont, qui soignait Labonté pour son cancer et Lécuyer pour sa sclérose en plaques, a demandé à ce qu'on les laisse seuls pendant une vingtaine de minutes afin que «mes deux golfeurs soient ensemble», a-t-elle suggéré.
«Elle a posé ce geste, la larme à l'oeil, souligne Lécuyer. C'est très rare qu'un médecin laisse filtrer ses émotions de cette façon.»
Comme tous ceux qui ont connu Richard Labonté, le docteur Racine savait que son malade n'était pas un homme comme on en rencontre tous les jours. À ses yeux, il avait droit à cette marque d'attention. Elle n'a fait que lui rendre toute la délicatesse dont Richard a fait preuve avec les gens qu'il a côtoyés dans sa vie.
Accroche-toi, mon chum
Pendant ce temps, un autre ami et un collègue de la première heure au Journal de Montréal, le chroniqueur de golf Mario Brisebois, livre un très dur combat pour recouvrer la santé.
Mario a été hospitalisé il y a un mois à la suite d'une pneumonie sévère suivie d'une infection qu'on a encore du mal à soigner. Aux soins intensifs depuis tout ce temps, il n'a pas la force de s'exprimer. Constamment soutenu par un appareil respiratoire, sa condition passe de passable à moins bonne selon les jours.
Dans les circonstances, nos prières sont plus utiles que toutes les cartes de bons voeux qu'on pourrait lui adresser.
Il y a un mois à peine, Labonté avait mérité le trophée Jean-Guy Regnaud à titre de professionnel de l'année. Son décès creuse notamment un vide immense dans la région des Cantons de l'Est où il a été adjoint et professionnel en titre durant plus de 30 ans, respectivement aux clubs de golf Les Cèdres, Royal Bromont, Château Bromont et Cowansville. Il était aussi jusqu'à ce jour le copropriétaire du Centre Intergolf de Granby.
Ceux qui le connaissaient bien savent exactement ce que je veux dire quand je le dépeins comme une personnalité attachante dotée d'un calme et d'une patience exemplaires dans ses relations avec ses membres et le public en général. Toujours souriant, il était fait sur mesure pour un club de la classe de celui de Cowansville. D'ailleurs, le club qui l'avait embauché en 2008 lui a bien rendu cet attachement en respectant en totalité son entente avec lui malgré ses absences répétées occasionnées par ses traitements depuis deux ans.
Au cours des dernières années, il avait subi trois accidents vasculaires cérébraux. C'est en traitant pour le premier AVC qu'on avait détecté un cancer aux poumons, «un véritable coup de chance», a-t-il souvent prétendu. Malheureusement, malgré une opération aux poumons et des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, le cancer a continué sa progression. Bien portant et toujours d'humeur agréable, il n'en laissait jamais rien paraître.
Son ami de toujours Yvan Lécuyer, professionnel de golf au Château Bromont pendant une trentaine d'années, l'a accompagné dans les derniers moments de sa vie. Ces deux-là étaient comme des frères.
Atteint de la sclérose en plaques au début des années 2000, Lécuyer avait dû abandonner ses fonctions à Bromont où, pendant une douzaine d'années, Labonté et lui avaient travaillé ensemble. «Il n'a jamais travaillé pour moi, rappelle-t-il. J'ai toujours insisté sur le fait qu'il avait travaillé avec moi.»
Quand Labonté est devenu professionnel au Château Bromont en 2004, un rôle qu'il a tenu durant cinq ans, il lui a retourné l'ascenseur en insistant auprès de la direction pour que les services de Lécuyer soient retenus à titre d'ambassadeur. Il y a quatre ans, quand Labonté est devenu professionnel enseignant à Cowansville, il a encore une fois témoigné sa reconnaissance envers Lécuyer en lui demandant de l'accompagner là-bas.
«Je pense qu'on peut dire que nous avons fait une bonne partie de notre vie ensemble, raconte-t-il avec émotion. Avant d'accepter la proposition du Club Cowansville, il était venu à la maison afin que je puisse lire les modalités de l'entente. J'ai constaté qu'il avait fait de ma présence à ses côtés une condition sine qua none à son acceptation. Une clause précisait que j'avais ma place à cet endroit.»
Pendant que le sympathique professionnel s'éteignait lentement dans un semi-coma, le docteur Élizabeth Racine, de Bromont, qui soignait Labonté pour son cancer et Lécuyer pour sa sclérose en plaques, a demandé à ce qu'on les laisse seuls pendant une vingtaine de minutes afin que «mes deux golfeurs soient ensemble», a-t-elle suggéré.
«Elle a posé ce geste, la larme à l'oeil, souligne Lécuyer. C'est très rare qu'un médecin laisse filtrer ses émotions de cette façon.»
Comme tous ceux qui ont connu Richard Labonté, le docteur Racine savait que son malade n'était pas un homme comme on en rencontre tous les jours. À ses yeux, il avait droit à cette marque d'attention. Elle n'a fait que lui rendre toute la délicatesse dont Richard a fait preuve avec les gens qu'il a côtoyés dans sa vie.
Accroche-toi, mon chum
Pendant ce temps, un autre ami et un collègue de la première heure au Journal de Montréal, le chroniqueur de golf Mario Brisebois, livre un très dur combat pour recouvrer la santé.
Mario a été hospitalisé il y a un mois à la suite d'une pneumonie sévère suivie d'une infection qu'on a encore du mal à soigner. Aux soins intensifs depuis tout ce temps, il n'a pas la force de s'exprimer. Constamment soutenu par un appareil respiratoire, sa condition passe de passable à moins bonne selon les jours.
Dans les circonstances, nos prières sont plus utiles que toutes les cartes de bons voeux qu'on pourrait lui adresser.