ILE BIZARD - Deux bons amis vont se retrouver dans le dernier duo lors de la dernière ronde de l'Omnium de Montréal, dimanche, au club St-Raphaël de l'Ile-Bizard. Les Californiens Byron Smith et Spencer Levin se partagent le premier rang à 201, soit 15 coups sous la normale. Ils devancent d'un coup Brent Schwarzrock, un autre Américain, troisième à 202.

Le Canadien Wes Heffernan, qui était meneur après 36 trous, a glissé au quatrième rang à 204. Il se retrouve à trois coups des leaders. Les Américains Jason Hartwick et Justin Snelling suivent à 206.

"Nous sommes bons amis", a déclaré Smith, auteur d'un parcours de 66 malgré les vents violents ayant balayé le terrain durant toute la journée.

"On se connaît depuis plusieurs années. On a joué beaucoup de golf ensemble", a confirmé Levin.

Une victoire au Mexique

Smith a remporté le premier tournoi de l'année, disputé au Mexique. Il a aussi obtenu un "top 10" à Victoria. Mais à part ça, ses résultats ont été très ordinaires en 2007.

"C'est la troisième fois que je viens à Montréal et c'est certainement mon étape préférée du circuit canadien, a indiqué le golfeur de Palm Springs. J'aime les gens et j'adore la ville."

Smith a réussi un aigle au huitième trou, une normale-5.

"J'ai calé un roulé d'une soixantaine de pieds. Il y a longtemps que ça ne m'était arrivé."

Un triplé?

Levin pourrait devenir le premier golfeur à inscrire trois victoires au cours d'un même année depuis l'Américain Brian Kontak en 1998. Il a aussi terminé dans les 10 premiers six fois en autant de tournois. Il occupe le premier rang de l'Ordre du mérite avec des gains de 71 919 $.

"On veut toujours se retrouver dans le dernier groupe le dimanche", a-t-il noté.

Schwarzrock est un vétéran de la PGA qui revient à la compétition après s'être accordé un repos d'un an. Il utilise un fer droit à long manche pour la première fois de sa carrière.

"Ca fonctionne depuis trois jours, a-t-il dit. J'aime bien aussi l'atmosphère du tournoi. C'est vraiment un bel endroit."

Heffernan détenait une avance de trois coups à mi-tournoi. C'est maintenant à son tour d'accuser un retard de trois coups.

"Ce fut une mauvaise journée, presque un désastre, a-t-il admis. J'ai commis un boguey dès le premier trou. C'était mon premier du tournoi et cela m'a ramené à la réalité. Faut dire que je m'attendais un peu à de l'adversité après avoir joué du golf presque parfait pendant deux jours."

Jean Van de Velde a joué 71 et se retrouve à 212, quatre coups sous la normale.

"J'ai mal putté et à un moment, on commence à s'essouffler, a dit le Français. Les "greens" sont un peu lents à mon goût et j'ai été souvent court sous la ligne."

Une commandite de Desjardins

Les golfeurs québécois ont vécu une journée difficile. Aucun n'a pu améliorer la normale, Carl Desjardins jouant 73-215, Dave Kelly 75-217 et Greg Cuthill 76-218.

"Je n'ai pas frappé la balle solidement", a déclaré Desjardins, qui se retrouve un coup sous la normale pour l'ensemble du tournoi. Le terrain était exigeant aujourd'hui mais ce n'est pas une raison", a ajouté le professionnel du Blainvillier.

Cuthill a gâché sa journée alors qu'il a commis un boguey-triple au 18e trou, une normale cinq.

"J'ai envoyé mon coup de départ dans l'herbe longue même si l'allée est assez large pour accueillir un 747. J'ai aussi commis deux bogueys vraiment stupides sans parler de deux verts de trois putts."

Le pro du Château Bromont était un peu démoralisé après son parcours.

"Je n'ai aucune idée pourquoi je commets de telles erreurs, a-t-il lancé. Je suis très déçu de mon jeu, bien tanné aussi. J'ai joué pendant six ans sur le circuit canadien. J'ai même déjà perdu un tournoi par un seul coup. J'estime être un meilleur joueur aujourd'hui. Pourtant, je commets encore des erreurs mentales. C'est inacceptable."

Les trois golfeurs québécois pourront se consoler à l'idée qu'ils recevront chacun un montant d'argent dans les quatre chiffres pour arborer le logo du Mouvement Desjardins lors du parcours de dimanche.

"Nos voulons encourager les golfeurs québécois à atteindre de nouveaux sommets, a indiqué Gilles Séguin, du Mouvement Desjardins. Il s'agit d'un début", a-t-il ajouté.

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Les Américains Matt Bettencourt et Byron Smith ont réussi les meilleurs parcours (66) de la journée.

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Les golfeurs estimaient que les vents les ont obligés à utiliser trois bâtons de plus à certains trous.

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Rory Sabbatini est d'avis qu'un fer-2 n'a plus sa place dans un sac de golf.

"Le golf est de plus en plus aérien, dit-il. C'est pourquoi un bâton hybride est plus utile."