À prendre ou à laisser...
Hockey mardi, 15 févr. 2005. 18:35 samedi, 14 déc. 2024. 17:46
NEW YORK (PC) - La LNH a haussé le plafond salarial proposé aux joueurs de 40 à 42,5 millions $ US en disant aux joueurs qu'il s'agit d'une dernière offre à prendre ou à laisser d'ici 11 heures mercredi.
"Cette offre n'est pas une invitation à entreprendre des négociations, il est trop tard pour ça, a indiqué le commissaire Gary Bettman dans une lettre au directeur exécutif de l'Association des joueurs Bob Goodenow. Il s'agit de notre dernier effort pour conclure une entente qui soit juste pour les joueurs et que les propriétaires peuvent (on l'espère) se permettre.
"Nous n'avons plus de marge de manoeuvre et il n'y a plus de temps pour des négociations supplémentaires."
La dernière offre des joueurs fixait le plafond salarial à 52 millions $.
La balle est maintenant dans la cour de l'AJLNH en attendant la conférence de presse convoquée par Bettman à 13 heures mercredi pour annoncer officiellement que la saison est annulée.
"Espérons qu'une conférence de presse ne sera pas nécessaire", a écrit Bettman.
"Je sais, tout comme vous, que l'entente que nous pouvons obtenir pourra seulement être moins bonne pour les joueurs si la saison est complètement annulée - quels que soient les dommages subis jusqu'ici, ils paraîtront pâles en comparaison de ceux résultant d'une saison annulée et nous ne pourrons certainement pas accepter ce qui est présentement sur la table.
"Je fais donc un dernier effort pour en venir à une entente qui va permettre qu'on joue au hockey cette saison."
Il n'y a pas eu de réponse immédiate de la part de l'Association des joueurs, qui a certainement passé un mardi soir occupé."
Des sources ont indiqué à La Presse Canadienne qu'un vote général des joueurs ne sera probablement pas nécessaire parce que le comité exécutif de l'AJLNH a une bonne idée de ce que veulent ses membres; et que l'on pourrait fort bien répliquer par une nouvelle offre en faisant fi de l'avertissement de Bettman.
Cette offre "à prendre ou à laisser" a été soumise vers l'heure du souper au cours d'une journée où il y avait de l'optimisme dans l'air à la suite des révélations selon lesquelles l'Association des joueurs avait accepté l'idée d'un plafond salarial fixé à 52 millions $ US et que la ligue proposait un plafond de 40 millions $ sans lier les salaires aux revenus. C'est cette dernière offre qui a été augmentée en fin de journée.
Esche optimiste; Melnyk non
Robert Esche applaudissait le compromis.
"Je suis certain que tout le monde n'est pas heureux, a commenté le gardien, représentant des joueurs des Flyers de Philadelphie. Je suis convaincu qu'il y a des joueurs qui ne sont pas contents d'un plafond salarial et des propriétaires qui n'aiment pas ne pas lier les salaires aux revenus. Mais c'est donnant-donnant. Il semble qu'il n'y ait plus que les chiffres à fixer. C'est excitant."
"Les mots dérangeants sont disparus, c'est maintenant une discussion d'affaires, non plus une argumentation philosophique, et c'est positif. Mais il ya du travail à faire", a commenté le directeur général des Devils du New Jersey Lou Lamoriello.
Le propriétaire des Sénateurs d'Ottawa, Eugene Melnyk, n'était pas aussi optimiste.
"Il y a encore beaucoup à faire dans un très court laps de temps. Je ne suis pas optimiste", a-t-il déclaré.
Quoi qu'il en soit, c'est un progrès significatif pour les deux parties. Les joueurs ont toujours soutenu qu'un plafond salarial était hors de question tandis que les propriétaires ont toujours dit que le règlement du conflit passait par une entente liant les salaires aux revenus.
Roenick est passé à l'action
Il semble qu'un groupe de joueurs a poussé l'AJLNH à revoir sa stratégie.
Le Philadelphia Inquirer et d'autres médias rapportaient mardi que Jeremy Roenick, des Flyers, Jarome Iginla, des Flames de Calgary, Chris Pronger, des Blues de St.Louis, et d'autres joueurs ont pressé leurs dirigeants à proposer un plafond salarial non lié aux revenus dans une tentative pour sauver ce qui reste de la saison.
"Je me suis impliqué avec un groupe de joueurs pour tenter d'avoir le plus de monde possible pour convaincre le comité de direction de faire une proposition acceptable par les deux parties, a reconnu Roenick. La proposition doit établir qu'il n'y a pas de lien avec les revenus."
Des critiques
Cela dit, des joueurs se sont ouvertement questionnés sur la stratégie de leur syndicat.
"Si c'était pour en arriver là, je me demande pourquoi on a attendu à aujourd'hui", a commenté le représentant des Sabres de Buffalo Jay McKee.
"Nous sommes rendus au point où il faut agir, et rapidement. Mais je pense que c'est faisable", a-t-il cependant convenu.
"On aurait probablement pu régler cette affaire durant l'été, a commenté Matthew Barnaby, des Blackhawks de Chicago. Suis-je fâché? Non. Je veux juste retourner au travail. Mais je suis un peu déçu qu'on ait joué au poker si longtemps pour apprendre que c'était un bluff."
Taxe de luxe
Selon une source, la proposition des joueurs contient les clauses essentielles suivantes:
-un plafond salarial de 52 millions $ mais avec une permission pour les équipes de dépasser cette somme d'un total pouvant aller jusqu'à 10 pour cent au cours de trois des six prochaines années;
-une taxe de luxe qui serait de 25 pour cent sur les masses salariales entre 40 et 44 millions $, 50 pour cent entre 44 et 48 millions $, 75 pour cent entre 48 et 52 millions $ et 150 pour cent entre 52 et 57,2 millions $.
La ligue a répondu avec un plafond salarial imposé de 40 millions $ et une taxe de luxe de 50 pour cent pour les équipes versant entre 34 et 40 millions $ en salaires.
En considérant les masses salariales de l'an dernier et en tenant compte de l'offre des joueurs de retrancher 24 pour cent de leurs salaires encore en vigueur, la masse salariale moyenne est de 33,95 millions $. Pas moins de 16 équipes sur 30 versaient plus de 40 millions $ en salaires la saison dernière, dont les Red Wings de Detroit, en tête de liste, qui déboursaient 82,9 millions $, et le Canadien, 47 millions $, mais c'était avant la soustraction de 24 pour cent.
Les derniers développements pourraient avoir un impact sur la capacité de la ligue à déclarer l'impasse si la saison devait être complètement annulée. L'AJLNH pourrait convaincre le Comité des relations de travail des Etats-Unis qu'il n'y a pas impasse vu que la question du plafond salarial n'est plus au centre du litige.
La LNH tente d'éviter de devenir la première ligue professionnelle majeure en Amérique du Nord à annuler une saison complète.
Si une entente devait être conclue prochainement, la ligue a un plan pour un calendrier de 28 matchs réguliers disputés à l'intérieur d'une même Association, chaque équipe s'affrontant à deux reprises.
Les séries éliminatoires seraient comme par le passé d'un maximum de sept matchs.
"Cette offre n'est pas une invitation à entreprendre des négociations, il est trop tard pour ça, a indiqué le commissaire Gary Bettman dans une lettre au directeur exécutif de l'Association des joueurs Bob Goodenow. Il s'agit de notre dernier effort pour conclure une entente qui soit juste pour les joueurs et que les propriétaires peuvent (on l'espère) se permettre.
"Nous n'avons plus de marge de manoeuvre et il n'y a plus de temps pour des négociations supplémentaires."
La dernière offre des joueurs fixait le plafond salarial à 52 millions $.
La balle est maintenant dans la cour de l'AJLNH en attendant la conférence de presse convoquée par Bettman à 13 heures mercredi pour annoncer officiellement que la saison est annulée.
"Espérons qu'une conférence de presse ne sera pas nécessaire", a écrit Bettman.
"Je sais, tout comme vous, que l'entente que nous pouvons obtenir pourra seulement être moins bonne pour les joueurs si la saison est complètement annulée - quels que soient les dommages subis jusqu'ici, ils paraîtront pâles en comparaison de ceux résultant d'une saison annulée et nous ne pourrons certainement pas accepter ce qui est présentement sur la table.
"Je fais donc un dernier effort pour en venir à une entente qui va permettre qu'on joue au hockey cette saison."
Il n'y a pas eu de réponse immédiate de la part de l'Association des joueurs, qui a certainement passé un mardi soir occupé."
Des sources ont indiqué à La Presse Canadienne qu'un vote général des joueurs ne sera probablement pas nécessaire parce que le comité exécutif de l'AJLNH a une bonne idée de ce que veulent ses membres; et que l'on pourrait fort bien répliquer par une nouvelle offre en faisant fi de l'avertissement de Bettman.
Cette offre "à prendre ou à laisser" a été soumise vers l'heure du souper au cours d'une journée où il y avait de l'optimisme dans l'air à la suite des révélations selon lesquelles l'Association des joueurs avait accepté l'idée d'un plafond salarial fixé à 52 millions $ US et que la ligue proposait un plafond de 40 millions $ sans lier les salaires aux revenus. C'est cette dernière offre qui a été augmentée en fin de journée.
Esche optimiste; Melnyk non
Robert Esche applaudissait le compromis.
"Je suis certain que tout le monde n'est pas heureux, a commenté le gardien, représentant des joueurs des Flyers de Philadelphie. Je suis convaincu qu'il y a des joueurs qui ne sont pas contents d'un plafond salarial et des propriétaires qui n'aiment pas ne pas lier les salaires aux revenus. Mais c'est donnant-donnant. Il semble qu'il n'y ait plus que les chiffres à fixer. C'est excitant."
"Les mots dérangeants sont disparus, c'est maintenant une discussion d'affaires, non plus une argumentation philosophique, et c'est positif. Mais il ya du travail à faire", a commenté le directeur général des Devils du New Jersey Lou Lamoriello.
Le propriétaire des Sénateurs d'Ottawa, Eugene Melnyk, n'était pas aussi optimiste.
"Il y a encore beaucoup à faire dans un très court laps de temps. Je ne suis pas optimiste", a-t-il déclaré.
Quoi qu'il en soit, c'est un progrès significatif pour les deux parties. Les joueurs ont toujours soutenu qu'un plafond salarial était hors de question tandis que les propriétaires ont toujours dit que le règlement du conflit passait par une entente liant les salaires aux revenus.
Roenick est passé à l'action
Il semble qu'un groupe de joueurs a poussé l'AJLNH à revoir sa stratégie.
Le Philadelphia Inquirer et d'autres médias rapportaient mardi que Jeremy Roenick, des Flyers, Jarome Iginla, des Flames de Calgary, Chris Pronger, des Blues de St.Louis, et d'autres joueurs ont pressé leurs dirigeants à proposer un plafond salarial non lié aux revenus dans une tentative pour sauver ce qui reste de la saison.
"Je me suis impliqué avec un groupe de joueurs pour tenter d'avoir le plus de monde possible pour convaincre le comité de direction de faire une proposition acceptable par les deux parties, a reconnu Roenick. La proposition doit établir qu'il n'y a pas de lien avec les revenus."
Des critiques
Cela dit, des joueurs se sont ouvertement questionnés sur la stratégie de leur syndicat.
"Si c'était pour en arriver là, je me demande pourquoi on a attendu à aujourd'hui", a commenté le représentant des Sabres de Buffalo Jay McKee.
"Nous sommes rendus au point où il faut agir, et rapidement. Mais je pense que c'est faisable", a-t-il cependant convenu.
"On aurait probablement pu régler cette affaire durant l'été, a commenté Matthew Barnaby, des Blackhawks de Chicago. Suis-je fâché? Non. Je veux juste retourner au travail. Mais je suis un peu déçu qu'on ait joué au poker si longtemps pour apprendre que c'était un bluff."
Taxe de luxe
Selon une source, la proposition des joueurs contient les clauses essentielles suivantes:
-un plafond salarial de 52 millions $ mais avec une permission pour les équipes de dépasser cette somme d'un total pouvant aller jusqu'à 10 pour cent au cours de trois des six prochaines années;
-une taxe de luxe qui serait de 25 pour cent sur les masses salariales entre 40 et 44 millions $, 50 pour cent entre 44 et 48 millions $, 75 pour cent entre 48 et 52 millions $ et 150 pour cent entre 52 et 57,2 millions $.
La ligue a répondu avec un plafond salarial imposé de 40 millions $ et une taxe de luxe de 50 pour cent pour les équipes versant entre 34 et 40 millions $ en salaires.
En considérant les masses salariales de l'an dernier et en tenant compte de l'offre des joueurs de retrancher 24 pour cent de leurs salaires encore en vigueur, la masse salariale moyenne est de 33,95 millions $. Pas moins de 16 équipes sur 30 versaient plus de 40 millions $ en salaires la saison dernière, dont les Red Wings de Detroit, en tête de liste, qui déboursaient 82,9 millions $, et le Canadien, 47 millions $, mais c'était avant la soustraction de 24 pour cent.
Les derniers développements pourraient avoir un impact sur la capacité de la ligue à déclarer l'impasse si la saison devait être complètement annulée. L'AJLNH pourrait convaincre le Comité des relations de travail des Etats-Unis qu'il n'y a pas impasse vu que la question du plafond salarial n'est plus au centre du litige.
La LNH tente d'éviter de devenir la première ligue professionnelle majeure en Amérique du Nord à annuler une saison complète.
Si une entente devait être conclue prochainement, la ligue a un plan pour un calendrier de 28 matchs réguliers disputés à l'intérieur d'une même Association, chaque équipe s'affrontant à deux reprises.
Les séries éliminatoires seraient comme par le passé d'un maximum de sept matchs.