MONTRÉAL (PC) - David Aebischer peut se vanter d'avoir été témoin du dernier match de Guy Lafleur dans la Ligue nationale. C'était en mars 1991, au Colisée de Québec, où les Nordiques l'avaient emporté 4-1 face au Canadien. Aebischer, alors âgé de 13 ans, était loin de se douter qu'il passerait d'une organisation à l'autre quelques années plus tard.

«C'était mon premier match de la Ligue nationale. J'étais venu au Québec avec mon équipe bantam. C'est à ce moment-là que le rêve de jouer dans la LNH a commencé à me trotter dans la tête», raconte Aebischer qui devrait disputer son premier match dans l'uniforme du Canadien, jeudi soir, face aux Hurricanes de la Caroline.

Le gardien suisse en sera alors à son deuxième match au Centre Bell.

«J'ai joué il y a deux ans. D'habitude, c'est Patrick (Roy) qui jouait à Montréal avant de prendre sa retraite. Je me souviens qu'on a perdu (4-2). Saku (Koivu) avait marqué le but de la victoire.»

De la pression

Aebischer ne cache pas sa hâte de renouer avec la compétition.

«Je serai sans doute un peu nerveux. Mais je suis OK avec la pression. Au Colorado, il y en avait aussi», fait-il valoir.

Le Canadien lutte pour une place en séries, ce qui devrait ajouter à la pression.

«C'était un peu la même chose au Colorado. L'Avalanche se battait pour la sixième ou septième place quand je suis parti. Vous savez, chaque match est difficile dans la Ligue nationale.»

De l'ambiance

Aebischer a eu l'occasion d'assister aux matchs du Canadien contre les Rangers de New York et le Lightning de Tampa Bay. Il dit apprécier l'ambiance du Centre Bell.

«On sent plus de passion que dans d'autres endroits. Ici, l'ambiance est spéciale. C'est très bruyant.»

Le gardien natif de Fribourg a eu l'occasion d'essayer ses nouvelles jambières, mardi, lors de l'entraînement. Il devrait également recevoir son nouveau masque au cours des prochains jours.

«Ça s'est bien passé. Trois ou quatre entraînements devraient suffire pour que je sois à l'aise.»

Et le masque ?

«Le thème sera le même. De la neige, le yéti et les couleurs du Canadien.»

Aebischer espère développer une bonne relation avec Roland Melanson, le responsable des gardiens chez le Canadien.

«Il va nous faire travailler fort, Cristobal et moi. Il va nous pousser. Ça va être très bon pour nous.

«On n'a pas encore travaillé vraiment. Il m'a surtout expliqué sa philosophie. Moi, je lui ai dit ma façon de garder les buts.»

Aebischer jouait du bon hockey au moment de son transfert. Il présente un rendement de 13-5-2, une moyenne de 2,10 et un taux d'efficacité de ,940 à ses 20 derniers départs.

«Je suis solide depuis Noël, assure-t-il. Je suis plus constant. C'est ça le mot.»