Après Wisniewski, on attend Desharnais
Hockey jeudi, 30 déc. 2010. 19:29 vendredi, 13 déc. 2024. 17:32
Pour l'avoir vu de près quand j'étais derrière le banc du Wild du Minnesota et qu'il portait les couleurs des Blackhawks de Chicago, je connais assez bien James Wisniewski pour savoir qu'il apportera de bonnes choses au Canadien.
On a beaucoup parlé de ses 21 points en 32 matchs, mais ce que je préfère de ce défenseur de 26 ans, c'est qu'il a du chien comme aucun de ses nouveaux coéquipiers. Vous allez voir, il est toujours dans la face de ses adversaires et il n'a pas peur de se battre. Ses plus grandes qualités, c'est-à-dire sa hargne et son agressivité, sont ce qu'il manque le plus au Canadien présentement.
Avouons-le, le Canadien n'est pas vraiment équipé pour brasser à la ligne bleue. Il y a bien le jeune P.K. Subban, mais quand celui-ci décide de brasser, il se fait critiquer de tous bords, tous côtés! Avec Wisniewski sur la patinoire, vous allez voir que les adversaires vont y penser deux fois avant d'aller se planter les patins devant Carey Price.
Mais attention! Des joueurs parfaits, il n'y en a pas et Wisniewski arrive aussi avec ses défauts. Il a ses lacunes en défensive et à Long Island, on l'utilisait pendant 23 minutes par match, ce qui est beaucoup trop. À Montréal, je m'attends à ce qu'il joue de 19 à 20 minutes par partie aux côtés du vétéran Jaroslav Spacek.
Avec l'arrivée de Wisniewski, le Canadien se retrouve avec huit défenseurs dans son entourage. Plusieurs voient ça comme un vilain casse-tête pour Jacques Martin, mais pour moi, il n'y a aucun problème. En fait, la solution est assez simple : Alexandre Picard et Yannick Weber sont liés à l'équipe par des contrats à deux volets, alors aussitôt que Gorges aura retrouvé la forme, l'un d'eux s'en ira dans la Ligue américaine et l'autre campera le rôle de septième défenseur.
Et pour ce qui est de Subban, dont je parlais précédemment, je crois qu'il est temps d'arrêter de lui faire faire la navette entre la patinoire et la galerie de presse et de le faire jouer plus souvent. S'il n'en tenait qu'à moi, sa période punitive serait terminée. Le Canadien n'a que deux victoires à ses neuf derniers matchs... c'est assez le niaisage! Le Canadien a besoin de Subban pour gagner et devra s'habituer à vivre avec ses erreurs, qui font partie du cheminement normal d'une recrue dans la Ligue nationale.
Il faut aller jouer dans le trafic
S'il y a une chose que l'arrivée de Wisniewski ne règlera pas, c'est la difficulté du Canadien à mettre la rondelle dans le filet dernièrement.
Il n'est pas difficile d'expliquer les problèmes du Tricolore en attaque depuis une quinzaine de parties. Ce que ses porte-couleurs faisaient de bien en début de saison, c'est-à-dire foncer au filet pour créer des occasions de marquer, ils ne le font plus. Vous les voyez plutôt dévier leur trajectoire vers les coins de la patinoire aussitôt qu'ils franchissent les oreilles des cercles de mises en jeu! Le timing ne pourrait être pire, puisque le péché est commis sur la patinoire des meilleures équipes du circuit.
J'écoute des matchs de la LNH à chaque soir et je vois bien la recette utilisée par les équipes qui trouvent le fond du filet adverse. On envoie la rondelle à la pointe, on se l'échange d'un défenseur à l'autre et on l'envoie au filet, où des coéquipiers se chargent de créer de la circulation lourde.
Chez le Canadien, on ne voit pas ça. On dirait que les joueurs fuient les zones où il faut souffrir pour obtenir gain de cause. Ils trichent! Résultat : ils sont victimes de revirements, accordent beaucoup trop de surnombres et quand tu fais ça contre les meilleurs clubs de la Ligue, la rondelle se retrouve trop souvent derrière ton gardien de but.
Quand tu ne gagnes plus, tu as tendance à oublier le concept d'équipe. En début d'année chez le Canadien, les cinq joueurs sur la glace se déplaçaient en un sol bloc. Mais en ce moment, on ne voit plus ça. Il faut retourner à la case départ, à ce qui faisait le succès du système de Jacques Martin.
Donnons une chance à Desharnais
Je pense que c'est le temps de rappeler David Desharnais. Pendant que le grand club ne génère pas d'offensive, l'ancien des Saguenéens de Chicoutimit est rendu à 44 points avec les Bulldogs de Hamilton. Il faut l'essayer pour voir ce qu'il peut nous amener! Avec des gars comme Benoît Pouliot et Lars Eller qui ne font pratiquement rien, qu'est-ce qu'on a à perdre, au juste?
Voici à quoi ressembleraient mes trios avec Desharnais en uniforme.
Cammalleri - Plekanec - Lapierre
Pacioretty - Desharnais - Kostitsyn
Darche - Gomez - Gionta
Pouliot - Halpern - Moen
Il ne faut pas séparer Cammalleri et Plekanec. Je placerais Lapierre avec eux et je lui demanderais deux choses : sers-toi de ta vitesse pour être agressif en échec-avant, ce que Travis Moen ne peut pas faire, et fais ta place devant le gardien. Encaisse tous les coups qui viennent avec la mission, mais je te garantis qu'avec les joueurs qui t'entourent, ça va rapporter.
Kostitsyn aussi aurait besoin d'un petit discours. Je sais qu'il préfère jouer avec Cammalleri et Plekanec, mais il doit comprendre qu'il y a des sacrifices à faire pour le bien de l'équipe. Et s'il donne la chance au coureur, il va trouver que Desharnais est capable de passer le puck.
Darche a déjà joué avec Gomez et Gionta et la combinaison avait connu un succès relatif. C'est le genre de trio que tu peux opposer à n'importe qui en sachant qu'il ne te mettra pas dans le trouble.
Présentement, le Canadien ne marque pas de but. Le travail de l'entraîneur, c'est de trouver des façons de faire débloquer l'attaque et avec ça, je crois que ça donne trois lignes qui peuvent faire le travail.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
On a beaucoup parlé de ses 21 points en 32 matchs, mais ce que je préfère de ce défenseur de 26 ans, c'est qu'il a du chien comme aucun de ses nouveaux coéquipiers. Vous allez voir, il est toujours dans la face de ses adversaires et il n'a pas peur de se battre. Ses plus grandes qualités, c'est-à-dire sa hargne et son agressivité, sont ce qu'il manque le plus au Canadien présentement.
Avouons-le, le Canadien n'est pas vraiment équipé pour brasser à la ligne bleue. Il y a bien le jeune P.K. Subban, mais quand celui-ci décide de brasser, il se fait critiquer de tous bords, tous côtés! Avec Wisniewski sur la patinoire, vous allez voir que les adversaires vont y penser deux fois avant d'aller se planter les patins devant Carey Price.
Mais attention! Des joueurs parfaits, il n'y en a pas et Wisniewski arrive aussi avec ses défauts. Il a ses lacunes en défensive et à Long Island, on l'utilisait pendant 23 minutes par match, ce qui est beaucoup trop. À Montréal, je m'attends à ce qu'il joue de 19 à 20 minutes par partie aux côtés du vétéran Jaroslav Spacek.
Avec l'arrivée de Wisniewski, le Canadien se retrouve avec huit défenseurs dans son entourage. Plusieurs voient ça comme un vilain casse-tête pour Jacques Martin, mais pour moi, il n'y a aucun problème. En fait, la solution est assez simple : Alexandre Picard et Yannick Weber sont liés à l'équipe par des contrats à deux volets, alors aussitôt que Gorges aura retrouvé la forme, l'un d'eux s'en ira dans la Ligue américaine et l'autre campera le rôle de septième défenseur.
Et pour ce qui est de Subban, dont je parlais précédemment, je crois qu'il est temps d'arrêter de lui faire faire la navette entre la patinoire et la galerie de presse et de le faire jouer plus souvent. S'il n'en tenait qu'à moi, sa période punitive serait terminée. Le Canadien n'a que deux victoires à ses neuf derniers matchs... c'est assez le niaisage! Le Canadien a besoin de Subban pour gagner et devra s'habituer à vivre avec ses erreurs, qui font partie du cheminement normal d'une recrue dans la Ligue nationale.
Il faut aller jouer dans le trafic
S'il y a une chose que l'arrivée de Wisniewski ne règlera pas, c'est la difficulté du Canadien à mettre la rondelle dans le filet dernièrement.
Il n'est pas difficile d'expliquer les problèmes du Tricolore en attaque depuis une quinzaine de parties. Ce que ses porte-couleurs faisaient de bien en début de saison, c'est-à-dire foncer au filet pour créer des occasions de marquer, ils ne le font plus. Vous les voyez plutôt dévier leur trajectoire vers les coins de la patinoire aussitôt qu'ils franchissent les oreilles des cercles de mises en jeu! Le timing ne pourrait être pire, puisque le péché est commis sur la patinoire des meilleures équipes du circuit.
J'écoute des matchs de la LNH à chaque soir et je vois bien la recette utilisée par les équipes qui trouvent le fond du filet adverse. On envoie la rondelle à la pointe, on se l'échange d'un défenseur à l'autre et on l'envoie au filet, où des coéquipiers se chargent de créer de la circulation lourde.
Chez le Canadien, on ne voit pas ça. On dirait que les joueurs fuient les zones où il faut souffrir pour obtenir gain de cause. Ils trichent! Résultat : ils sont victimes de revirements, accordent beaucoup trop de surnombres et quand tu fais ça contre les meilleurs clubs de la Ligue, la rondelle se retrouve trop souvent derrière ton gardien de but.
Quand tu ne gagnes plus, tu as tendance à oublier le concept d'équipe. En début d'année chez le Canadien, les cinq joueurs sur la glace se déplaçaient en un sol bloc. Mais en ce moment, on ne voit plus ça. Il faut retourner à la case départ, à ce qui faisait le succès du système de Jacques Martin.
Donnons une chance à Desharnais
Je pense que c'est le temps de rappeler David Desharnais. Pendant que le grand club ne génère pas d'offensive, l'ancien des Saguenéens de Chicoutimit est rendu à 44 points avec les Bulldogs de Hamilton. Il faut l'essayer pour voir ce qu'il peut nous amener! Avec des gars comme Benoît Pouliot et Lars Eller qui ne font pratiquement rien, qu'est-ce qu'on a à perdre, au juste?
Voici à quoi ressembleraient mes trios avec Desharnais en uniforme.
Cammalleri - Plekanec - Lapierre
Pacioretty - Desharnais - Kostitsyn
Darche - Gomez - Gionta
Pouliot - Halpern - Moen
Il ne faut pas séparer Cammalleri et Plekanec. Je placerais Lapierre avec eux et je lui demanderais deux choses : sers-toi de ta vitesse pour être agressif en échec-avant, ce que Travis Moen ne peut pas faire, et fais ta place devant le gardien. Encaisse tous les coups qui viennent avec la mission, mais je te garantis qu'avec les joueurs qui t'entourent, ça va rapporter.
Kostitsyn aussi aurait besoin d'un petit discours. Je sais qu'il préfère jouer avec Cammalleri et Plekanec, mais il doit comprendre qu'il y a des sacrifices à faire pour le bien de l'équipe. Et s'il donne la chance au coureur, il va trouver que Desharnais est capable de passer le puck.
Darche a déjà joué avec Gomez et Gionta et la combinaison avait connu un succès relatif. C'est le genre de trio que tu peux opposer à n'importe qui en sachant qu'il ne te mettra pas dans le trouble.
Présentement, le Canadien ne marque pas de but. Le travail de l'entraîneur, c'est de trouver des façons de faire débloquer l'attaque et avec ça, je crois que ça donne trois lignes qui peuvent faire le travail.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.