Aubut et L'Allier, les boucs émissaires
Hockey jeudi, 26 mai 2005. 10:43 mercredi, 11 déc. 2024. 15:33
(RDS) - À Québec, les gens en ont voulu à Marcel Aubut et au maire Jean-Paul L'Allier pour le déménagement des Nordiques. Après la vente du club, on a même raconté que Aubut n'était pas le bienvenu dans certains restaurants de la Capitale.
Bien des gens ont voulu trouver des coupables pour le départ des Nordiques. Autant le maire Jean-Paul L'Allier que Marcel Aubut ont servi de boucs émissaires.
"Marcel dit le contraire, mais il s'est fait frotter les oreilles, au début dans les premières semaines, les premiers mois", mentionne Maurice Dumas, du quotidien Le Soleil.
On a aussi dit que les actionnaires des Nordiques avaient caché les 15 millions obtenus dans la transaction Lindros.
"Monsieur Parizeau avait exigé tous les chiffres, note Jean Royer, ex-chef de cabinet du Premier Ministre de Jacques Parizeau. Il restait 700.000 dollars. Donc ceux qui vous disent ça, c'est de la légende urbaine."
À Québec, le restaurant le Café de la Paix avait la cote auprès des joueurs de la Ligue nationale de hockey. Marcel Aubut s'y rendait souvent. Le propriétaire, Benito, se souvient de l'avoir vu fondre en larmes.
"Je dis ça à toi là mais je ne veux pas vendre les Nordiques, avait mentionné Aubut à Benito. Mais je n'ai pas le choix. Pose moi pas de questions. Je ne crois pas qu'il bluffait, il pleurait tout seul."
Benito était un vrai partisan. Il était presqu'un père pour les joueurs.
"Je les connaissais tous, pour moi, c'était comme mes enfants, précise Benito. Martin Rucinsky, quand il était blessé à l'épaule, j'allais lui porter à manger."
Sur le plan des affaires, le Café de la Paix a souffert du départ des Nordiques comme bien d'autres restaurants.
"La première année j'ai calculé avoir perdu 400.000 ou 500.000 dollars de chiffres d'affaires, affirme Benito. Pas seulement les Nordiques, il y avait les affrontements Canadien-Nordiques, à 17 heures on était plein, et pas seulement nous autres."
Beaucoup de gens à Québec n'ont pas pardonné au maire Jean-Paul L'Allier de ne pas être monté aux barricades pour sauver les Nordiques.
"Je reconnais que le maire L'Allier a fait des bonnes choses pour Québec, mais le sport c'était pas sa tasse de café", mentionne Dumas.
"Ce sont des journalistes comme Réjean Tremblay, assis derrière leur pupitre, ou des journalistes comme on en a à Québec, qui remplissent les journaux de hockey même s'il n'y en a pas qui ont écrit ça, qui ont trouvé une tête de Turc, mais je me suis fait réélire quand même, souligne L'Allier. Je suis monté aux barricades dans le mesure du possible."
Dix ans plus tard, le maire L'Allier croit qu'il était impossible de sauver les Nordiques.
"Quand on s'apercoit qu'il y a trou dans la chaudière, et qu'il n'y a rien qui le bouche, c'est la responsabilité des élus de ne pas gaspiller les fonds publics", affirme L'Allier.
Ce trou dans la chaudière, ce sont évidemment toutes les folies salariales effectuées par propriétaires de la Ligue nationale.
Bien des gens ont voulu trouver des coupables pour le départ des Nordiques. Autant le maire Jean-Paul L'Allier que Marcel Aubut ont servi de boucs émissaires.
"Marcel dit le contraire, mais il s'est fait frotter les oreilles, au début dans les premières semaines, les premiers mois", mentionne Maurice Dumas, du quotidien Le Soleil.
On a aussi dit que les actionnaires des Nordiques avaient caché les 15 millions obtenus dans la transaction Lindros.
"Monsieur Parizeau avait exigé tous les chiffres, note Jean Royer, ex-chef de cabinet du Premier Ministre de Jacques Parizeau. Il restait 700.000 dollars. Donc ceux qui vous disent ça, c'est de la légende urbaine."
À Québec, le restaurant le Café de la Paix avait la cote auprès des joueurs de la Ligue nationale de hockey. Marcel Aubut s'y rendait souvent. Le propriétaire, Benito, se souvient de l'avoir vu fondre en larmes.
"Je dis ça à toi là mais je ne veux pas vendre les Nordiques, avait mentionné Aubut à Benito. Mais je n'ai pas le choix. Pose moi pas de questions. Je ne crois pas qu'il bluffait, il pleurait tout seul."
Benito était un vrai partisan. Il était presqu'un père pour les joueurs.
"Je les connaissais tous, pour moi, c'était comme mes enfants, précise Benito. Martin Rucinsky, quand il était blessé à l'épaule, j'allais lui porter à manger."
Sur le plan des affaires, le Café de la Paix a souffert du départ des Nordiques comme bien d'autres restaurants.
"La première année j'ai calculé avoir perdu 400.000 ou 500.000 dollars de chiffres d'affaires, affirme Benito. Pas seulement les Nordiques, il y avait les affrontements Canadien-Nordiques, à 17 heures on était plein, et pas seulement nous autres."
Beaucoup de gens à Québec n'ont pas pardonné au maire Jean-Paul L'Allier de ne pas être monté aux barricades pour sauver les Nordiques.
"Je reconnais que le maire L'Allier a fait des bonnes choses pour Québec, mais le sport c'était pas sa tasse de café", mentionne Dumas.
"Ce sont des journalistes comme Réjean Tremblay, assis derrière leur pupitre, ou des journalistes comme on en a à Québec, qui remplissent les journaux de hockey même s'il n'y en a pas qui ont écrit ça, qui ont trouvé une tête de Turc, mais je me suis fait réélire quand même, souligne L'Allier. Je suis monté aux barricades dans le mesure du possible."
Dix ans plus tard, le maire L'Allier croit qu'il était impossible de sauver les Nordiques.
"Quand on s'apercoit qu'il y a trou dans la chaudière, et qu'il n'y a rien qui le bouche, c'est la responsabilité des élus de ne pas gaspiller les fonds publics", affirme L'Allier.
Ce trou dans la chaudière, ce sont évidemment toutes les folies salariales effectuées par propriétaires de la Ligue nationale.