Bergevin : communication mur à mur
Hockey mercredi, 2 mai 2012. 17:06 mercredi, 11 déc. 2024. 14:48
Si Pierre Gauthier a souvent été dépeint comme un dictateur au cours de son passage dans le bureau de directeur général du Canadien, son successeur, Marc Bergevin, a davantage dégagé l'image d'une figure paternelle à sa première sortie publique dans ses nouvelles fonctions.
Bergevin a accepté de prendre les commandes d'un club qui a besoin d'un bon coup de barre après avoir terminé au dernier rang du classement de son association. Les nombreuses décisions qui devront être prises au cours des prochaines semaines, a-t-il insisté, seront les siennes et il en assumera l'entière responsabilité.
Mais l'élu de Geoff Molson a aussi l'intention de s'entourer d'alliés à qui il tendra une oreille attentive dans le processus qui mènera aux choix cruciaux qui forgeront la nouvelle identité de l'équipe - ou la famille - dont il vient d'hériter.
«Des erreurs sont faites dans tous les clubs de la Ligue nationale, mais je crois que si tu communiques, que tu t'informes et que tu écoutes, tu diminues les probabilités d'en commettre. Et ça, je veux ça à tous les niveaux. On va se parler, on va voir les besoins et après on va prendre des décisions», a détaillé la nouvelle tête dirigeante du Canadien lors de sa rencontre avec les médias montréalais mercredi.
Cette philosophie déteindra d'abord sur la première décision majeure inscrite à son agenda, celle qui mènera à l'embauche du prochain entraîneur-chef du Tricolore. Bergevin a déjà fait savoir à Randy Cunneyworth qu'il retournerait - pour l'instant - à ses fonctions d'adjoint alors que s'enclencheront les démarches pour trouver le nouveau pilote de l'équipe. Le sort du dernier entraîneur intérimaire du Canadien sera ultimement décidé par celui qui le remplacera.
Les valeurs de Bergevin dicteront les étapes qui le guideront vers son prochain homme de confiance, mais elles définiront également le candidat sur qui s'arrêtera son choix. Le nouveau DG a refusé de se laisser entraîner sur les nombreuses pistes hypothétiques inspirées par les spéculations des récentes semaines - celle impliquant Patrick Roy étant la plus populaire - mais a donné une petite idée du genre d'homme qu'il recherchait pour diriger le Canadien.
Bergevin a participé à l'embauche de Joel Quenneville dans le rôle administratif qu'il occupait avec les Blackhawks de Chicago et voit en son ancien entraîneur le modèle de meneur qu'il veut dénicher pour le Canadien.
«Joel, pour moi, projette l'image du genre de leader que je recherche Je veux un homme qui représente l'organisation en fait de leadership, une personne que tout le monde peut regarder et dire il est l'un des nôtres'.»
« L'équipe doit passer en premier »
Bergevin devra aussi travailler sur la réorganisation d'un effectif qui n'a su répondre aux attentes lors de la dernière saison.
Les carences sont évidentes, assure le nouvel architecte, conscient qu'une équipe ne termine pas dans la cave simplement par malchance ou par hasard. La fondation mise en place par le régime précédent lui permet toutefois d'avancer qu'il faudra apporter des retouches, certes, sans toutefois repartir complètement à zéro. « Je crois que nous avons de bonnes pièces en place. On va construire, pas reconstruire. »
«J'ai joué pendant longtemps dans la Ligue nationale. Je n'étais pas le meilleur joueur, mais j'apportais quelque chose à mon équipe. Je crois que chacun doit apporter quelque chose à l'équipe pour que celle-ci connaisse du succès. L'équipe doit passer en premier. Vous pouvez être le joueur le plus talentueux, mais si vous ne faites pas passer les intérêts de l'équipe d'abord, vous ne gagnerez pas», a précisé le vétéran de 20 saisons dans la LNH.
«Ce sera la chose la plus importante pour moi, placer l'équipe avant tout le reste», a-t-il répété lorsque pressé de décrire l'identité qu'il voulait donner à son équipe. « La vitesse, la grosseur, les habiletés, vous pouvez tous les nommer, mais le plus important sera d'accepter un concept d'équipe. Le reste suivra.»
Les dossiers de Carey Price et P.K. Subban, qui pourraient devenir autonomes avec compensation le 1er juillet, seront parmi les premiers épluchés par Bergevin et son équipe, dont fera par ailleurs partie Larry Carrière.
«Ce sont des priorités, oui. Quand je parle d'une fondation, on a Carey Price qui, à 25 ans, est l'uns des meilleurs jeunes gardiens de la Ligue. À mon avis, si tu as un gardien comme lui, tu es en avance sur la compétition, alors il faudra examiner son cas de près et aller de l'avant.»
L'accent sur les francophones
Né à Pointe Saint-Charles, dans le Sud-Ouest de Montréal, et ancien défenseur des Saguenéens de Chicoutimi, Bergevin n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre la place du fait francophone dans la fibre de la Sainte-Flanelle. « Oui, aucun doute là-dessus », a-t-il répondu sans attendre lorsqu'on lui a demandé s'il était important de faire une place aux joueurs québécois au sein du club de hockey canadien.
«La LHJMQ est ici, alors je dirais que les joueurs du Québec sont dans notre cour. Ma vision, c'est de mettre le personnel en place pour s'assurer qu'on ne passe pas à côté des gars du Québec. Le but, c'est de gagner, mais il y a des bons Québécois partout dans la Ligue et on va faire de notre mieux pour ne pas les manquer. Je ne peux pas garantir que ça va arriver, mais on va prendre les moyens pour y arriver.»
«J'ai regardé rapidement notre personnel et je crois qu'on a présentement un seul dépisteur au Québec. On va en avoir plus qu'un», a garanti le nouvel homme au pouvoir.
Bergevin a toutefois donné un vote de confiance à Trevor Timmins, le chef du département de recrutement du Canadien depuis onze ans. « Je peux vous garantir qu'il sera à la table de l'équipe au repêchage à Pittsburgh. »
Il n'a pas donné d'indice sur l'identité du joueur qu'il songeait à choisir - le CH parlera au troisième rang - mais il s'est dit ouvert à l'idée que cet espoir accède à la LNH dès la saison prochaine.
"À condition qu'il soit prêt, a-t-il souligné. J'ai vu bien des joueurs dont la carrière a été gâchée parce qu'on l'a fait jouer trop vite dans la Ligue nationale. On entend souvent parler de joueurs qu'on a rappelé trop vite, mais c'est très rare qu'on déplore le fait qu'un joueur ait passé trop de temps dans les mineures."
Bergevin s'est dit prêt à échanger son choix au besoin, si cela permet d'améliorer l'équipe "à court et à moyen terme".
"Tout est possible, a-t-il dit. Mon but est que le Canadien devienne la meilleure équipe possible."
Bergevin a accepté de prendre les commandes d'un club qui a besoin d'un bon coup de barre après avoir terminé au dernier rang du classement de son association. Les nombreuses décisions qui devront être prises au cours des prochaines semaines, a-t-il insisté, seront les siennes et il en assumera l'entière responsabilité.
Mais l'élu de Geoff Molson a aussi l'intention de s'entourer d'alliés à qui il tendra une oreille attentive dans le processus qui mènera aux choix cruciaux qui forgeront la nouvelle identité de l'équipe - ou la famille - dont il vient d'hériter.
«Des erreurs sont faites dans tous les clubs de la Ligue nationale, mais je crois que si tu communiques, que tu t'informes et que tu écoutes, tu diminues les probabilités d'en commettre. Et ça, je veux ça à tous les niveaux. On va se parler, on va voir les besoins et après on va prendre des décisions», a détaillé la nouvelle tête dirigeante du Canadien lors de sa rencontre avec les médias montréalais mercredi.
Cette philosophie déteindra d'abord sur la première décision majeure inscrite à son agenda, celle qui mènera à l'embauche du prochain entraîneur-chef du Tricolore. Bergevin a déjà fait savoir à Randy Cunneyworth qu'il retournerait - pour l'instant - à ses fonctions d'adjoint alors que s'enclencheront les démarches pour trouver le nouveau pilote de l'équipe. Le sort du dernier entraîneur intérimaire du Canadien sera ultimement décidé par celui qui le remplacera.
Les valeurs de Bergevin dicteront les étapes qui le guideront vers son prochain homme de confiance, mais elles définiront également le candidat sur qui s'arrêtera son choix. Le nouveau DG a refusé de se laisser entraîner sur les nombreuses pistes hypothétiques inspirées par les spéculations des récentes semaines - celle impliquant Patrick Roy étant la plus populaire - mais a donné une petite idée du genre d'homme qu'il recherchait pour diriger le Canadien.
Bergevin a participé à l'embauche de Joel Quenneville dans le rôle administratif qu'il occupait avec les Blackhawks de Chicago et voit en son ancien entraîneur le modèle de meneur qu'il veut dénicher pour le Canadien.
«Joel, pour moi, projette l'image du genre de leader que je recherche Je veux un homme qui représente l'organisation en fait de leadership, une personne que tout le monde peut regarder et dire il est l'un des nôtres'.»
« L'équipe doit passer en premier »
Bergevin devra aussi travailler sur la réorganisation d'un effectif qui n'a su répondre aux attentes lors de la dernière saison.
Les carences sont évidentes, assure le nouvel architecte, conscient qu'une équipe ne termine pas dans la cave simplement par malchance ou par hasard. La fondation mise en place par le régime précédent lui permet toutefois d'avancer qu'il faudra apporter des retouches, certes, sans toutefois repartir complètement à zéro. « Je crois que nous avons de bonnes pièces en place. On va construire, pas reconstruire. »
«J'ai joué pendant longtemps dans la Ligue nationale. Je n'étais pas le meilleur joueur, mais j'apportais quelque chose à mon équipe. Je crois que chacun doit apporter quelque chose à l'équipe pour que celle-ci connaisse du succès. L'équipe doit passer en premier. Vous pouvez être le joueur le plus talentueux, mais si vous ne faites pas passer les intérêts de l'équipe d'abord, vous ne gagnerez pas», a précisé le vétéran de 20 saisons dans la LNH.
«Ce sera la chose la plus importante pour moi, placer l'équipe avant tout le reste», a-t-il répété lorsque pressé de décrire l'identité qu'il voulait donner à son équipe. « La vitesse, la grosseur, les habiletés, vous pouvez tous les nommer, mais le plus important sera d'accepter un concept d'équipe. Le reste suivra.»
Les dossiers de Carey Price et P.K. Subban, qui pourraient devenir autonomes avec compensation le 1er juillet, seront parmi les premiers épluchés par Bergevin et son équipe, dont fera par ailleurs partie Larry Carrière.
«Ce sont des priorités, oui. Quand je parle d'une fondation, on a Carey Price qui, à 25 ans, est l'uns des meilleurs jeunes gardiens de la Ligue. À mon avis, si tu as un gardien comme lui, tu es en avance sur la compétition, alors il faudra examiner son cas de près et aller de l'avant.»
L'accent sur les francophones
Né à Pointe Saint-Charles, dans le Sud-Ouest de Montréal, et ancien défenseur des Saguenéens de Chicoutimi, Bergevin n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre la place du fait francophone dans la fibre de la Sainte-Flanelle. « Oui, aucun doute là-dessus », a-t-il répondu sans attendre lorsqu'on lui a demandé s'il était important de faire une place aux joueurs québécois au sein du club de hockey canadien.
«La LHJMQ est ici, alors je dirais que les joueurs du Québec sont dans notre cour. Ma vision, c'est de mettre le personnel en place pour s'assurer qu'on ne passe pas à côté des gars du Québec. Le but, c'est de gagner, mais il y a des bons Québécois partout dans la Ligue et on va faire de notre mieux pour ne pas les manquer. Je ne peux pas garantir que ça va arriver, mais on va prendre les moyens pour y arriver.»
«J'ai regardé rapidement notre personnel et je crois qu'on a présentement un seul dépisteur au Québec. On va en avoir plus qu'un», a garanti le nouvel homme au pouvoir.
Bergevin a toutefois donné un vote de confiance à Trevor Timmins, le chef du département de recrutement du Canadien depuis onze ans. « Je peux vous garantir qu'il sera à la table de l'équipe au repêchage à Pittsburgh. »
Il n'a pas donné d'indice sur l'identité du joueur qu'il songeait à choisir - le CH parlera au troisième rang - mais il s'est dit ouvert à l'idée que cet espoir accède à la LNH dès la saison prochaine.
"À condition qu'il soit prêt, a-t-il souligné. J'ai vu bien des joueurs dont la carrière a été gâchée parce qu'on l'a fait jouer trop vite dans la Ligue nationale. On entend souvent parler de joueurs qu'on a rappelé trop vite, mais c'est très rare qu'on déplore le fait qu'un joueur ait passé trop de temps dans les mineures."
Bergevin s'est dit prêt à échanger son choix au besoin, si cela permet d'améliorer l'équipe "à court et à moyen terme".
"Tout est possible, a-t-il dit. Mon but est que le Canadien devienne la meilleure équipe possible."