La mise en vente du Club de hockey Canadien par Molson n'étonne pas le ministre des Finances, Bernard Landry. À son avis, l'explosion des salaires menacent toutes les équipes professionnelles de sport et forcera bientôt les intéressés à faire un «grand ménage». La masse salariale du Canadien est de 32 millions $ et continuera vraisemblablement à augmenter à cause des lois du marché.

«Quand on regarde le compte d'exploitation des équipes sportives, gonflé par les salaires astronomiques, il n'y a pas de surprise. N'importe quelle industrie qui se lancerait dans une telle escalade salariale, tôt ou tard se retrouverait avec les mêmes problèmes. Tout ceux qui suivent ça un peu avaient vu venir la chose», a déclaré M. Landry, à l'entrée du conseil des ministres à Québec, mercredi matin.

Alors que l'avenir des Expos à Montréal est toujours incertain, la vente prochaine du Canadien apparaît comme un nouvel indice confirmant de la mauvaise santé financière du sport professionnel, au Canada comme aux États-Unis.

«J'ai l'impression qu'il y a un gros ménage à faire là-dedans comme dans d'autres sports, aux États-Unis et au Canada, et encore plus ici parce que les villes sont plus petites et les marchés sont moins grands», a observé le ministre Landry. Comme dans le cas du dossier des Expos, le gouvernement n'a pas l'intention de s'immiscer dans celui du Canadien. M. Landry estime d'ailleurs qu'il n'a pas à le faire.

«C'est une transaction privée dans un contexte d'économie de marché où la présence (du club de hockey) à Montréal est assurée de façon contractuelle. Alors le gouvernement n'a pas besoin d'intervenir et n'a pas l'intention de le faire», a tranché le ministre.