MONTREAL - Bob Gainey rompt son silence, près d'un an après la disparition en mer de sa fille Laura, et raconte comment sa peine s'est transformée en colère quand une enquête a conclu qu'elle a simplement été une "victime malchanceuse" lorsqu'une vague l'a balayée du pont du grand voilier Picton Castle.

Dans une entrevue émotive accordée à La Presse Canadienne, le directeur général du Canadien de Montréal affirme ne pouvoir accepter la version voulant qu'on n'aurait pas pu faire grand chose pour empêcher la disparition de sa fille pendant une tempête dans l'Atlantique Nord.

L'indignation de M. Gainey est alimentée par les conclusions diamétralement opposées auxquelles en viennent une commission d'enquête mandatée par les autorités des îles Cook, où le navire est enregistré, et l'enquête menée par un officier à la retraite de la marine américaine, Andy Scheer.

M. Gainey a dit avoir été stupéfait de constater que tous les problèmes de sécurité identifiés par M. Scheer, qui avait à l'origine été embauché par les îles Cook, ont été rejetés par la seconde commission d'enquête, notamment le fait que Laura Gainey n'avait pratiquement pas dormi depuis 20 heures avant sa disparition.

M. Gainey s'est finalement dit soulagé de constater que le Bureau de la sécurité des transports du Canada mènera sa propre enquête dans cette tragédie.