BUFFALO — Patrick Poulin vit la période la plus fructueuse de sa carrière. Il dit jouer du meilleur hockey que lors de sa première saison alors qu'il avait marqué 20 buts et récolté 51 points dans l'uniforme des Whalers de Hartford en 1992-1993.

"C'est certainement ma plus belle séquence, a-t-il commenté. L'année où j'ai obtenu 51 points, j'ai dû en avoir une vingtaine en avantage numérique. Cette année, c'est différent, j'obtiens tous mes points à cinq contre cinq ou en désavantage numérique.

"Tout va bien en ce moment. Je fais preuve d'opportunisme, j'ai des occasions de marquer et j'en profite.

"C'est évidemment une question de confiance. J'ai gagné celle de Michel (Therrien) et mon temps de glace a augmenté. Je joue une vingtaine de minutes par match."

Poulin a donné le mérite à ses compagnons de jeu, Craig Darby et Johan Witehall, pour ses récents succès.

"On se parle beaucoup, a-t-il indiqué. On essaie de garder les choses le plus simple possible. On joue tous de la même façon. Notre premier objectif est de neutraliser l'adversaire. Tant mieux si on peut aussi marquer et terminer la soirée à plus-1 ou plus-2."

L'entraîneur du Canadien était enchanté de la performance de son ailier gauche. Il faut se rappeler que Therrien l'avait envoyé dans les tribunes lors d'un match à Vancouver durant la période des Fêtes. Le message semble avoir passé.

"J'ai eu une bonne discussion avec Poulin en compagnie d'André Savard, a raconté Therrien. On lui a parlé de son potentiel et de ce qu'il peut apporter à l'équipe en l'absence de nombreux joueurs. Poulin est un jeune vétéran qui a bien saisi notre message. Finalement, il récolte ce qu'il a semé."

Descôteaux se débrouille

Le jeune défenseur Matthieu Descôteaux en était à son premier match dans la lIgue nationale. Il s'est bien débrouillé dans l'ensemble au point où Michel Therrien l'a employé pendant 17 minutes et 41 secondes. Il était aussi sur la glace lors de la dernière minute de jeu.

"J'ignorais presque tout du système de jeu du Canadien, a-t-il reconnu. Rick Green m'a parlé brièvement avant le match et j'ai regardé quelques vidéos. J'ai finalement appris sur le tas. J'ai beaucoup parlé à Karl (Dykhuis). Il connaît bien les joueurs des Sabres et il m'a dit ce qu'il fallait surveiller. Dans l'ensemble, les choses se sont bien déroulées et je ne me suis pas retrouvé souvent en difficulté. Je dois dire que c'est plus facile d'identifier ton joueur dans la Ligue nationale. Ici, le jeu de position est bien meilleur que dans les mineures."

Descôteaux a admis sa grande nervosité avant la rencontre.

"J'ai été surpris de me retrouver en face de Doug Gilmour. C'était vraiment spécial. Je me souviens que j'avais sa carte de hockey quand

j'étais plus jeune.

"J'ai aussi surpris par la force et la rapidité des joueurs de la Ligue nationale. Je me souviens d'avoir essayé de coller Miroslav Satan sur la clôture mais il a réussi à me déplacer de cinq à six pieds. Les gars sont vraiment très forts à ce niveau", a conclu le jeune homme de Pierreville qui a fini sa soirée en obtenant une passe.