La partie extérieure du premier janvier contre les Capitals de Washington a été toute une expérience à vivre. Seul le résultat du match a été décevant.

Le match sous la pluie n'était pas l'idéal mais le reste a été super. Tout ce qui était autour de l'événement était extraordinaire. La veille, on avait participé à un entraînement sur le terrain du Heinz Field avant d'assister au match des légendes avec Mario Lemieux, notamment. Puis, nos familles ont eu la chance de patiner avec nous par la suite sous un gros soleil.

Il y a quelques années, j'étais à Buffalo pour le match extérieur contre les Sabres mais je n'avais pas participé au match parce que j'étais blessé, tout comme Marc-André Fleury. Je suis bien heureux d'avoir eu une deuxième opportunité de disputer une partie dehors.

C'était particulier de jouer devant plus de 68 000 de nos partisans. Il y avait aussi beaucoup de partisans des Capitals mais je considère que pour nous et pour la ville de Pittsburgh, c'est un événement exceptionnel. D'ailleurs les gens ont apprécié le spectacle puisque cette partie a été la rencontre de saison régulière la plus regardée à la télévision américaine en 36 ans.

Ça m'a permis de passer le Nouvel An avec six membres de ma famille, soit ma mère, mon père, mes deux frères et leur copine. Ils sont retournés à Montréal dimanche. On a profité du temps ensemble pour notamment jouer aux cartes et manger de la fondue. Pendant le match contre les Capitals, il y avait une tente spéciale pour les membres des familles. Les Penguins savent toujours comment traiter les familles et je suis très content de pouvoir leur faire vivre tout cela.

La partie devait initialement avoir lieu en après-midi, mais elle a été reportée en soirée en raison des conditions climatiques. Je pense que la LNH a pris la bonne décision en résistant à l'idée de repousser la partie au dimanche. C'était mieux en général de jouer la rencontre samedi. Comme notre sécurité n'était pas en danger, il n'y avait pas vraiment de risque, sinon la LNH aurait pris une autre décision.

Ça faisait drôle de jouer sous la pluie, mais ça valait la peine. Puis, comme je suis un partisan des Steelers, j'ai trouvé très plaisant de revêtir l'uniforme dans leur vestiaire. L'entrée sur la patinoire était géniale également.

On ne se rendait pas compte qu'il y a autant de monde. C'est plutôt le fait de jouer dans un environnement différent qui était bizarre. Jouer sous les réflecteurs en soirée à l'extérieur, c'était différent et je pense que ça paraissait durant la première période. Les conditions de la glace étaient ordinaires mais c'était vrai pour les deux équipes. Dans les circonstances, il faut essayer de garder les choses simples et je pense que les Capitals ont réussi à garder les choses plus simples que nous.

Je pense que la LNH doit poursuivre avec les parties à l'extérieur parce que c'est spécial et c'est bon pour le hockey.

La télé-réalité de HBO

Ça ne m'a pas dérangé d'avoir une caméra braquée sur moi pendant plusieurs jours comme ç'a été le cas dans le cadre de l'émission tournée par HBO pour promouvoir la partie contre les Capitals. Mais honnêtement, je ne vais pas m'ennuyer des caméras, mais l'émission a été bien faite et c'est bon pour gagner des partisans de hockey aux États-Unis.

Je pense qu'en général, l'expérience a été valorisante pour tout le monde. Au début des tournages, on était un peu craintif, mais après avoir vu la première émission, on a compris que HBO était là pour le bien du hockey. Tout le monde était plus relaxe par la suite quand on s'est rendu compte que le diffuseur n'était pas là pour nous nuire. Puis, on a eu du plaisir avec le personnel de HBO, qui est devenu avec le temps, des partisans de notre équipe. À un certain moment, on ne voyait plus les caméras.

Ce que j'ai trouvé bizarre, c'était de voir l'équipe de télévision débarquer chez moi. J'avais l'impression de jouer dans "Occupation double". Puis, à un certain moment, la caméra me suivait dans la rue. Ce n'est pas le moment que j'ai préféré parce que ça attirait l'attention mais à l'aréna, ça ne me dérangeait pas du tout.

Les téléspectateurs ont notamment été témoins lors d'un épisode d'une colère de Bruce Boudreau, l'entraîneur des Capitals. Faut dire que cette équipe traversait une mauvaise période quand la séquence a été tournée. Ce genre de situation arrive parfois dans le courant d'une saison. Ça dépend toujours de plein de choses, dont le caractère du coach. Chez les Penguis, les choses sont faites différemment. Puis, pendant le tournage, on gagnait alors c'était plus facile. Des colères de l'entraîneur, c'est déjà arrivé chez nous aussi comme ça peut arriver dans un bureau chez n'importe quel employeur. Quand un patron n'est pas satisfait, il trouve le moyen de le faire savoir.

En route vers les séries éliminatoires

Nous avons eu une rencontre d'équipe lundi et les entraîneurs nous ont montré les statistiques de la première moitié de saison. Les chiffres sont très bons et les entraîneurs nous incitent à travailler aussi fort d'ici la fin de la campagne pour se préparer à la grande danse. On doit trouver le moyen de s'améliorer malgré que nous ayons connu une série de 12 victoires. Il faut essayer d'être dominant dans toutes les facettes du jeu.

Au hockey, vous pouvez gagner le trophée du président et vous faire sortir en première ronde. Ce n'est pas comme ça que l'on veut terminer les choses. Il faut arriver en séries dans les meilleures dispositions possible.

On se voit jeudi au au Centre Bell pour la partie contre le Canadien.

*Propos recueillis par Robert Latendresse