Ça va prendre des million$$$! ên a beau mentionner que André Savard ne peut pas faire grand chose tant et aussi longtemps que le Canadien ne passera pas officiellement aux mains de BCE, il reste que la situation est aussi alarmante à Montréal qu'a Pittsburgh.

La seule différence - et le président Pierre Boivin me pardonnera de douter de ses talents d'hockeyeur - c'est qu'à Montréal, personne chez BCE ou encore au Centre Molson n'a les talents athlétiques de Mario Lemieux. Alors, il faut absolument que la haute direction prenne une décision claire et réfléchie sur le plan de restructuration qu'entendent mettre sur pied les nouveaux hommes de hockey.


Doit-on colmater les brèches, ce qui s'est avéré jusqu'à maintenant qu'une série d'erreurs monumentales? Mauvaises transactions, des joueurs autonomes qui résistent à peine trois mois, bref, une situation sans issues.

Doit-on alors se pencher du côté des joueurs amateurs, doit-on bâtir le Canadien par le biais du repêchage sachant que des joueurs comme Jason Spezza, un joueur de centre, et Jay Bouwmeister, un défenseur que l'on compare déja à Bobby Orr, seront disponibles l'an prochain et dans deux ans.

Le problème, c'est que le Canadien doit composer avec un groupe de recruteurs qui ont accumulé les erreurs : Chouinard au lieu de Gagné. Ward au lieu de Hossa, Marian, celui qui a marqué deux buts, samedi soir.

Le Tricolore aurait pu éviter bien des problèmes si la haute direction n'avait pas pris des décisions sous le coup de l'émotion. Les statistiques en date du dimanche matin révèlent des choses intéressantes, concluantes aussi. Voici un classement relatant le travail des Québécois et de certains joueurs qui ont déja endossé l'uniforme tricolore. Il y avait six Québécois qui coiffaient la colonne des meilleurs pointeurs de leur équipe, hier matin.

JOUEURS EQUIPE PTS | +/-

Audette, Donald Atlanta PTS: 36 +/-: 10 Turgeon, Pierre St-Louis PTS: 31 +/-: 9 Damphousse, V. San Jose PTS: 28 +/-: 13 Lecavalier, V. Tampa Bay PTS: 26 +/-: 11- Gagné, Simon Philadelphie PTS: 21 +/-: 3 Dumont, J-P Buffalo PTS: 20 +/-: 6

Autres bonnes performances

Robitaille, Luc Los Angeles PTS: 37 +/-: 7 Tanguay, Alex Colorado PTS: 28 +/-: 15 Brisebois, Patrice Montréal PTS: 18 +/-: 10-

Turgeon et Damphousse, il n'y a pas si longtemps, formaient avec Saku Koivu un solide trio de joueurs de centre. Turgeon a été échangé pour un patineur qui a perdu de son lustre, Shayne Corson, et un défenseur qui ne voulait pas jouer à Montréal, Murray Baron. On connait l'histoire de Damphousse, liquidé parce que ça ne fonctionnait pas avec son entraineur.

Sur le plan du repêchage, je n'ai rien contre Eric Chouinard, au contraire, j'aurais souhaité qu'on lui accorde un sérieux essai à Montréal ce qui n'a jamais été le cas. Pendant ce temps, Simon Gagné s'impose comme un joueur de premier plan pour les Flyers.

Et que penser de Hossa, sérieux candidat au trophée Hart, aà qui le Canadien a préféré Ward. Des décisions terribles qui envoient une organisation aux enfers pour des années.

Or, comment s'en sortir? Sur le plan du repêchage, oubliez Ça, le Canadien ne peut pas espérer rebâtir sa concession comme l'ont fait les Nordiques. Il y a les équipes d'expansion qui ont préséance, il y a le tirage au sort. Il faudra que les nouveaux propriétaires investissent de gros sous. Une fois la vente complétée, il leur faudra penser sérieusement à investir des millions de dollars pour relever la situation. Il faudra que le directeur général démontre de la ruse et du flair.

BURNS PAS LOIN

Bobby Clarke n'a sûrement pas inventé la patience. Il y a à peine six mois, Mike Ramsey était un génie. Hier, parce que les Flyers ne frappent pas, parce que les Flyers se font brasser les flancs, Ramsey a perdu son emploi. S'amène Bill Barber a qui le poste d'entraineur-chef des èlyers revenir de droit. Barber, ex-joueur étoile de cette organisation, a passé quelques années dans la Ligue américaine et cette saison il était l'entraineur-adjoint.

Mais, n'éliminez pas le nom de Pat Burns. Présentement, pour toute organisation, Burns représente un entraineur trop dispendieux. Il touche un salaire de $975,000 et même les Flyers n'investiront pas une telle somme a ce stade-ci de la saison. Sauf que l'an prochain, Burns n'aura plus de revenus, voila qui changera le décor.

Et les équipes intéressées à ses services n'auront pas le contrat de l'entraineur congédié sur les bras.