Canada: reprise du Mondial junior 2005?
Hockey mardi, 19 janv. 2010. 12:20 vendredi, 13 déc. 2024. 12:04
La formation mythique d'Équipe Canada junior 2005 comptera sept de ses membres au sein de la prochaine équipe olympique qui ira aux Jeux en février. Est-ce que ces jeunes joueurs seront capables d'aussi bien performer qu'à l'époque alors qu'ils ont permis à leur équipe de remporter l'or? Pourront-ils en faire autant à Vancouver? Le journaliste de RDS affecté à la couverture du hockey junior et descripteur lors des Jeux de Vancouver, Stéphane Leroux, nous rappelle ce tournoi inoubliable.
En 2005, il faut dire d'abord que les astres étaient bien alignés. À l'époque, les équipes de la LNH étaient en arrêt de travail. Hockey Canada pouvait donc compter sur la présence des meilleurs hockeyeurs âgés de moins de 20 ans au pays. De ce nombre, on retrouvait Sidney Crosby, Ryan Getzlaf, Patrice Bergeron, Corey Perry, Shea Weber, Mike Richards et Brent Seabrook.
« Le lock-out dans la LNH a permis à l'entraîneur de l'équipe canadienne, Brent Sutter, d'avoir dans ses rangs Patrice Bergeron, qui venait de compléter sa première saison avec les Bruins de Boston. Il n'aurait probablement pas été disponible s'il n'y avait pas eu de conflit de travail », explique Leroux.
« Bergeron sortait de nulle part. Il évoluait sur le troisième trio avec le Titan d'Acadie-Bathurst dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. J'ai été très surpris que les dirigeants des Bruins le garde à Boston en plus de l'utiliser dans plusieurs situations différentes. Il a même récolté 39 points à son année recrue dans la LNH. »
« Son attitude m'a également impressionné. Lorsqu'il est arrivé au camp, il était très enthousiaste et ne se prenait pas pour un autre. Il m'a même confié que c'était plaisant de se retrouver avec des joueurs de son âge. »
Avant même que le tournoi ne s'amorce, Sutter comptait sur un excellent noyau de joueurs qui avait fait partie de l'alignement en 2004. Dès le début du camp de sélection, il a eu l'idée de regrouper au sein de la même ligne d'attaque Bergeron à Sidney Crosby. La chimie s'est installée immédiatement entre les deux individus. Corey Perry, meilleur pointeur de la Ligue de l'Ontario à l'époque, est venu compléter le trio.
« Certains observateurs questionnaient le coup de patin de Perry et doutaient de son efficacité sur une patinoire de dimension olympique. Pourtant, ce dernier connaissait toute une saison sur le plan individuel et il a également remporté la coupe Memorial avec les Knights de London quelques mois plus tard. Mais sans rien lui enlever, c'est le duo Crosby-Bergeron qui faisait fonctionner ce trio », rappelle Leroux.
Et quel tournoi ils ont connu. Bergeron a terminé en tête du classement des pointeurs avec 13 points en six parties, lui valant le titre de Joueur le plus utile du tournoi. Crosby a quant à lui terminé sur un pied d'égalité au septième rang du classement des pointeurs avec neuf points. Malgré tout, on ne s'attend pas à ce qu'ils soient réunis de nouveau à Vancouver. Crosby avait été jumelé à Rick Nash et Jarome Iginla lors du camp d'orientation de l'équipe canadienne au mois d'août et ils avaient été tout simplement renversants. Pour ce qui est de Bergeron, il aura davantage de responsabilités défensives. En bout de ligne, ce sera à l'entraîneur-chef Mike Babcock d'en décider.
Richards jouera sensiblement le même rôle en 2010 qu'en 2005
Une des sélections de Steve Yzerman qui a fait le plus jaser fut sans contredit celle de Mike Richards. Il connaît présentement une saison acceptable avec les Flyers (19 buts et 20 mentions d'aide en 46 parties), mais il s'est fait davantage remarquer en raison de son indiscipline sur la patinoire. Équipe Canada misera certainement sur son efficacité face aux meilleurs joueurs adverses. Cependant, même à l'époque avec l'équipe nationale des moins de 20 ans, il jouait dans l'ombre d'un de ses coéquipiers à l'heure actuelle à Philadelphie.
« Dès l'instant où ils ont été tous les deux sélectionnés en première ronde du repêchage de la LNH de 2003 par les Flyers, les observateurs ont toujours comparé Mike Richards à Jeff Carter », explique Leroux.
« Lors du tournoi de 2005, Carter évoluait au sein d'un trio offensif en compagnie de Ryan Getzlaf (qui a terminé tout juste derrière Bergeron au chapitre des points avec 12) et d'Andrew Ladd. De plus, il avait battu le record que détenait Eric Lindros pour le plus grand nombre de buts marqués lors de deux tournois consécutifs avec 12. »
« Quant à Richards qui était le capitaine de l'équipe canadienne, l'entraîneur Sutter l'utilisait avec Nigel Dawes et Anthony Stewart afin de contrer les meilleurs éléments chez l'adversaire. Cela peut expliquer sa modeste récolte offensive (cinq points). On a souvent tendance à oublier ce type de joueur. »
Les défenseurs pouvaient se concentrer sur la défensive
Des sept défenseurs au sein d'Équipe Canada junior 2005, seuls Shea Weber et Brent Seabrook participeront aux prochains Jeux d'hiver. Ces deux joueurs qui évoluent dans la Conférence de l'Ouest ne se trouvent pas parmi les meneurs au niveau de la ligue au chapitre des points. Ils sont cependant très efficaces dans leur territoire et sont constamment sur la patinoire lors des situations importantes au cours d'un match. Selon Stéphane Leroux, le scénario était identique au tournoi du Dakota du Nord.
« Avec des joueurs comme Bergeron, Crosby et Getzlaf qui menaient la charge offensivement, les défenseurs n'avaient pas à prendre de risque et pouvaient se concentrer à protéger leur gardien. C'est pour cette raison que lorsqu'on regarde les statistiques finales de l'équipe canadienne, on ne retrouve aucun défenseur avant le septième rang. »
Des 41 buts marqués par le Canada il y a cinq ans, seulement quatre d'entre eux ont été réussis par des défenseurs. De plus, il est probable que l'histoire se répètera de nouveau en 2010 puisque Mike Babcock utilisera sûrement Weber et Seabrook lorsque viendra le temps de protéger l'avance.
La réponse dans quelques semaines
En seulement cinq ans, tous ces individus sont devenus des joueurs établis dans la LNH. Certains sont même actuellement, et ce malgré leur âge, des leaders pour leurs coéquipiers dans leurs vestiaires respectifs. Preuve qu'ils ont su imposer le respect en si peu de temps.
Lorsqu' il a sélectionné autant de jeunes joueurs au sein de la formation olympique, Steve Yzerman a exaucé le souhait de plusieurs suite à la débandade de Turin. Un important changement de garde était à prévoir. Reste à voir si le noyau d'Équipe Canada junior 2005 pourra contribuer à conquête de la médaille d'or. La tâche s'annonce plus ardue cette fois-ci.
En 2005, il faut dire d'abord que les astres étaient bien alignés. À l'époque, les équipes de la LNH étaient en arrêt de travail. Hockey Canada pouvait donc compter sur la présence des meilleurs hockeyeurs âgés de moins de 20 ans au pays. De ce nombre, on retrouvait Sidney Crosby, Ryan Getzlaf, Patrice Bergeron, Corey Perry, Shea Weber, Mike Richards et Brent Seabrook.
« Le lock-out dans la LNH a permis à l'entraîneur de l'équipe canadienne, Brent Sutter, d'avoir dans ses rangs Patrice Bergeron, qui venait de compléter sa première saison avec les Bruins de Boston. Il n'aurait probablement pas été disponible s'il n'y avait pas eu de conflit de travail », explique Leroux.
« Bergeron sortait de nulle part. Il évoluait sur le troisième trio avec le Titan d'Acadie-Bathurst dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. J'ai été très surpris que les dirigeants des Bruins le garde à Boston en plus de l'utiliser dans plusieurs situations différentes. Il a même récolté 39 points à son année recrue dans la LNH. »
« Son attitude m'a également impressionné. Lorsqu'il est arrivé au camp, il était très enthousiaste et ne se prenait pas pour un autre. Il m'a même confié que c'était plaisant de se retrouver avec des joueurs de son âge. »
Avant même que le tournoi ne s'amorce, Sutter comptait sur un excellent noyau de joueurs qui avait fait partie de l'alignement en 2004. Dès le début du camp de sélection, il a eu l'idée de regrouper au sein de la même ligne d'attaque Bergeron à Sidney Crosby. La chimie s'est installée immédiatement entre les deux individus. Corey Perry, meilleur pointeur de la Ligue de l'Ontario à l'époque, est venu compléter le trio.
« Certains observateurs questionnaient le coup de patin de Perry et doutaient de son efficacité sur une patinoire de dimension olympique. Pourtant, ce dernier connaissait toute une saison sur le plan individuel et il a également remporté la coupe Memorial avec les Knights de London quelques mois plus tard. Mais sans rien lui enlever, c'est le duo Crosby-Bergeron qui faisait fonctionner ce trio », rappelle Leroux.
Et quel tournoi ils ont connu. Bergeron a terminé en tête du classement des pointeurs avec 13 points en six parties, lui valant le titre de Joueur le plus utile du tournoi. Crosby a quant à lui terminé sur un pied d'égalité au septième rang du classement des pointeurs avec neuf points. Malgré tout, on ne s'attend pas à ce qu'ils soient réunis de nouveau à Vancouver. Crosby avait été jumelé à Rick Nash et Jarome Iginla lors du camp d'orientation de l'équipe canadienne au mois d'août et ils avaient été tout simplement renversants. Pour ce qui est de Bergeron, il aura davantage de responsabilités défensives. En bout de ligne, ce sera à l'entraîneur-chef Mike Babcock d'en décider.
Richards jouera sensiblement le même rôle en 2010 qu'en 2005
Une des sélections de Steve Yzerman qui a fait le plus jaser fut sans contredit celle de Mike Richards. Il connaît présentement une saison acceptable avec les Flyers (19 buts et 20 mentions d'aide en 46 parties), mais il s'est fait davantage remarquer en raison de son indiscipline sur la patinoire. Équipe Canada misera certainement sur son efficacité face aux meilleurs joueurs adverses. Cependant, même à l'époque avec l'équipe nationale des moins de 20 ans, il jouait dans l'ombre d'un de ses coéquipiers à l'heure actuelle à Philadelphie.
« Dès l'instant où ils ont été tous les deux sélectionnés en première ronde du repêchage de la LNH de 2003 par les Flyers, les observateurs ont toujours comparé Mike Richards à Jeff Carter », explique Leroux.
« Lors du tournoi de 2005, Carter évoluait au sein d'un trio offensif en compagnie de Ryan Getzlaf (qui a terminé tout juste derrière Bergeron au chapitre des points avec 12) et d'Andrew Ladd. De plus, il avait battu le record que détenait Eric Lindros pour le plus grand nombre de buts marqués lors de deux tournois consécutifs avec 12. »
« Quant à Richards qui était le capitaine de l'équipe canadienne, l'entraîneur Sutter l'utilisait avec Nigel Dawes et Anthony Stewart afin de contrer les meilleurs éléments chez l'adversaire. Cela peut expliquer sa modeste récolte offensive (cinq points). On a souvent tendance à oublier ce type de joueur. »
Les défenseurs pouvaient se concentrer sur la défensive
Des sept défenseurs au sein d'Équipe Canada junior 2005, seuls Shea Weber et Brent Seabrook participeront aux prochains Jeux d'hiver. Ces deux joueurs qui évoluent dans la Conférence de l'Ouest ne se trouvent pas parmi les meneurs au niveau de la ligue au chapitre des points. Ils sont cependant très efficaces dans leur territoire et sont constamment sur la patinoire lors des situations importantes au cours d'un match. Selon Stéphane Leroux, le scénario était identique au tournoi du Dakota du Nord.
« Avec des joueurs comme Bergeron, Crosby et Getzlaf qui menaient la charge offensivement, les défenseurs n'avaient pas à prendre de risque et pouvaient se concentrer à protéger leur gardien. C'est pour cette raison que lorsqu'on regarde les statistiques finales de l'équipe canadienne, on ne retrouve aucun défenseur avant le septième rang. »
Des 41 buts marqués par le Canada il y a cinq ans, seulement quatre d'entre eux ont été réussis par des défenseurs. De plus, il est probable que l'histoire se répètera de nouveau en 2010 puisque Mike Babcock utilisera sûrement Weber et Seabrook lorsque viendra le temps de protéger l'avance.
La réponse dans quelques semaines
En seulement cinq ans, tous ces individus sont devenus des joueurs établis dans la LNH. Certains sont même actuellement, et ce malgré leur âge, des leaders pour leurs coéquipiers dans leurs vestiaires respectifs. Preuve qu'ils ont su imposer le respect en si peu de temps.
Lorsqu' il a sélectionné autant de jeunes joueurs au sein de la formation olympique, Steve Yzerman a exaucé le souhait de plusieurs suite à la débandade de Turin. Un important changement de garde était à prévoir. Reste à voir si le noyau d'Équipe Canada junior 2005 pourra contribuer à conquête de la médaille d'or. La tâche s'annonce plus ardue cette fois-ci.