Même si le Canadien vient d’échapper deux matchs cruciaux à domicile face aux Rangers, Michel Therrien demeure confiant de voir son équipe renverser la vapeur alors que la finale de l’Association Est se transporte à New York.

Au lendemain d’une défaite de 3-1 dans le deuxième duel de la série, l’entraîneur du Tricolore a réitéré que l’effort fourni par ses troupes jusqu’à maintenant lui permettait d’envisager des jours plus roses.

« J’ai aimé notre approche et notre niveau d’implication. Si on continue de travailler comme on l’a fait hier, ça peut changer très vite. Il faut rester positif », a répété le pilote du bleu-blanc-rouge mardi lors d’une conférence téléphonique.

Même si les Rangers ont dû traverser deux séries poussées à la limite pour atteindre le troisième tour du tournoi printanier, Therrien croit que la fatigue engendrée par l’éreintante série de sept matchs arrachée aux Bruins explique en partie le faux départ du Canadien, battu 7-2 en lever de rideau samedi après-midi.

Mais après un premier match éprouvant, Therrien a été encouragé par l’effort déployé par ses troupes et s’attend à ce que les performances de son club gagnent du mordant.

« On peut déjà voir l’amélioration. C’est vrai que la première rencontre a été difficile, autant émotivement que physiquement. Le résultat dit tout. Mais on s’est bien regroupé par la suite. Hier, on a joué avec beaucoup d’énergie, on a dicté l’allure de la rencontre. On a disputé une partie solide », estime le coach.

« Aujourd’hui, la journée de repos permet à tout le monde de faire le vide, mais j’ai déjà hâte de revoir les gars demain et de prendre la direction de New York. Présentement, on est à la recherche d’une première victoire. Le cours des choses peut changer vite en séries. Je suis optimiste. »

Par expérience, Therrien sait qu’un déficit de 0-2 dans une série n’est pas insurmontable. P.K. Subban et Josh Gorges tenait le même discours la veille après la défaite. Mais le défi demeure de taille : le Canadien n’a pas réussi à remonter une pente similaire depuis 2004.

Therrien a toutefois pris soin de noter que son équipe avait défié les probabilités à plus d’une reprise depuis l’automne dernier.

« On a surpris plusieurs personnes en cours de saison. On était nombreux à nous voir hors des séries. Si on voulait être poli, on nous prédisait une huitième place. Mais on a causé une surprise en se qualifiant pour les séries. On a causé une autre surprise en battant le Lightning de Tampa Bay en quatre matchs et une autre encore plus grosse en éliminant les Bruins », a-t-il énuméré.

« Aujourd’hui, encore une fois, il y a peu de gens qui croient en nos chances. Mais je dirige un groupe qui possède beaucoup de caractère, des gars qui croient en eux-mêmes. C’est maintenant le temps de se concentrer sur le troisième match de cette série. On a l’intention de causer une autre surprise jeudi soir. »

Tokarski jeudi?

Therrien a encore vanté le travail de Dustin Tokarski, auteur de 27 arrêts à son premier départ dans la Ligue nationale en séries éliminatoires. « Il n’est pas la raison pour laquelle on a perdu ce match. On s’est buté à un gardien au sommet de son art. Ce sont des choses qui arrivent en séries éliminatoires. »

Sauf qu’il ne s’est pas engagé à lui confier de nouveau le filet jeudi au Madison Square Garden.

« On a encore 48 heures pour prendre des décisions de ce côté-là », s’est-il contenté de dire.

En saison régulière, Peter Budaj a enregistré son unique blanchissage au domicile des Rangers. Le vétéran slovaque a disputé trois fois plus de matchs sur la route qu’au Centre Bell cet hiver, maintenant un dossier de 9-6-2, une moyenne de buts alloués de 2,45 et un taux d’efficacité de ,913 sur les patinoires adverses.

Mais sa fiche en séries éliminatoires n’est pas reluisante. En sept matchs, il montre une fiche de 0-2 avec une moyenne de buts alloués de 5,13 et un taux d’efficacité de ,843. Samedi, en relève à Price, il a cédé trois fois sur huit lancers.