Lancer de punition, Prust, Bishop et autres...
Canadiens dimanche, 2 févr. 2014. 10:06 samedi, 14 déc. 2024. 13:51Le seul moment où les parties en après-midi sont le « fun », c’est quand elles sont terminées! C’est ce que je me disais quand je devais travailler en matinée. Joueurs, arbitres et entraîneurs ont tous une routine la journée d’un match et quand tu sautes ton petit dodo, ça donne des parties avec de drôles de situations.
Lancer de punition
Sur la séquence, bien des gens sur les médias sociaux se demandaient pourquoi l’officiel avait décerné un lancer de punition sur l’infraction de Beaulieu alors que le joueur du Lightning a réussi à décocher un tir au filet. La règle 24.8 (iii) stipule que le joueur en possession et contrôle de la rondelle (ou en voie de l’être) doit s’être vu privé d’une chance raisonnable de compter pour avoir droit à un tir de pénalité. Vous allez me dire qu’il y a eu un bon lancer au filet qui a forcé Carey Price à faire un bon arrêt! Jusque-là, je suis d’accord. Mais le règlement stipule aussi qu’un lancer au filet ne signifie pas nécessairement qu’un tir de pénalité ne peut être accordé. Si un joueur entravé par-derrière se voit privé d’une chance de compter de meilleure qualité, le tir de pénalité peut être accordé.
En regardant l’extrait vidéo, posez-vous la question suivante : Kucherov aurait-il pu avoir une meilleure chance de marquer si Beaulieu ne l’avait pas accroché?
C’est une question de jugement, mais s’il n’avait pas été accroché, aurait-il pu tenter de déjouer Price? La fraction de seconde qu’il perd à se remettre en équilibre sur ses deux jambes lui aurait-elle permis d’avoir plus d’options d’angles pour lancer au filet? Si vous avez répondu oui à une des deux questions, alors vous êtes comme moi et vous êtes d’avis que la bonne décision a été rendue.
Prust c. Bishop
C’est assez rare que des incidents surviennent pendant les pauses commerciales. Normalement, les cinq joueurs sur la patinoire doivent rester près de leur banc respectif. Les seules fois où nous devions intervenir étaient lorsqu'un joueur de quatrième trio embarquait sur la patinoire pour se dégourdir les jambes parce qu’il n’avait pas vu assez d’action. Nous lui demandions de retourner sur le banc des joueurs.
Prust était déjà sur la patinoire et de son propre aveu il voulait passer un message à Bishop. Le problème, c’est que le numéro 8 du CH a patiné 90 pieds pour aller passer son message et que par expérience, rien de bon ne se produit quand un joueur se rend à un gardien de cette façon.
J’ai entendu deux affirmations sur cet incident. Bishop a donné le premier coup et pourquoi n’a-t-il pas reçu une punition de match pour avoir tenté de frapper Prust avec son biscuit? Les arbitres ont beaucoup de latitude quand vient le temps de gérer ce genre d’incident. Dans le cas présent, Prust a été l’instigateur de l’incident. Je m’explique : s’il reste au banc au lieu de patiner 90 pieds pour narguer le gardien, il ne se passe rien. En frappant le premier, Bishop aurait pu recevoir une punition pour rudesse, mais Prust aurait reçu quatre minutes : deux pour conduite antisportive et deux pour rudesse. Pour ce qui est du coup de biscuit, il faut que le coup atteigne la cible, que le gardien s’en serve comme une arme, il faut qu’il tente d’infliger une blessure. Ce qui n’est pas le cas dans cet échange de coups.
Fermer la main sur la rondelle
Nathan Beaulieu a reçu une punition pour avoir fermé la main sur la rondelle lors de la troisième période. En général, il est toléré qu’un joueur puisse fermer la main sur la rondelle pour l’amener des airs sur la patinoire. Cependant, aussitôt que le joueur tire avantage de son geste, une pénalité doit être décernée. Beaulieu a clairement déjoué le joueur du Lightning, ce qui lui a valu un petit séjour de deux minutes au cachot.
1500e match pour Devorski
Félicitations à l’arbitre Paul Devorski, qui a travaillé dans un 1500e match dans la LNH samedi soir.