Alexander Semin pourrait s'avérer un bon retour sur l'investissement
Canadiens vendredi, 24 juil. 2015. 14:38 jeudi, 25 avr. 2024. 00:43
Le Canadien de Montréal était à la recherche d’un marqueur pouvant évoluer sur l’aile droite et en a déniché un sur le marché des joueurs autonomes, Alexander Semin.
Ce n’est pas tous les jours qu’une équipe a la possibilité d’acquérir un joueur avec autant de talent à un prix aussi bas. Bien sûr, il y a des raisons qui expliquent pourquoi sa valeur est telle.
Semin, 31 ans, est l’un des joueurs les plus frustrants dans la ligue, un joueur avec un grand talent qui a déjà prouvé l'étendue de ses habiletés lors de sept saisons d’au moins 20 buts, dont une de 40 buts et 84 points en 2009-2010. Cependant, il revient de sa pire saison en carrière, une durant laquelle il a inscrit seulement six buts pour un total de 19 points en 57 rencontres tandis qu’il passait en moyenne 15 min 55 s sur la glace. C’est sa plus faible moyenne depuis sa saison recrue en 2003-2004. Cette production est bien en deçà de ses capacités et personne n’aime quelqu’un qui ne performe pas à la hauteur des attentes.
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Semin a une bonne carrure (6 pieds 2 pouces pour 209 livres), mais il ne joue pas de façon robuste et il paraît parfois nonchalent, ce qui en irrite certains. Il a la malédiction d’avoir un talent supérieur, à la manière d’Alex Kovalev.
La dernière campagne a été particulièrement faible. Son total de tirs au but a grandement chuté, passant de 3,23 à 1,63 en une saison. C’est inquiétant pour un joueur dont la production est sur une pente descendante.
En même temps, les équipes pour lesquelles Semin a évolué font mieux quand il est sur la patinoire, et ce, à la fois au niveau des buts et des tentatives de tirs, ce qui joue en sa faveur. Les Hurricanes ont eu raison de juger que Semin, surtout après une saison aussi difficile, ne ferait plus partie de leur plan d’avenir, même si cela leur a coûté beaucoup. Ils ont dû racheter son contrat auquel il restait trois ans à écouler et 21 millions $. En revanche, cela a profité aux Habs qui en ont retiré un bon prix.
Montréal avait besoin d’un autre marqueur à l’aile et Semin devrait avoir sa chance au sein du top-6. S’il rebondit, qu’il offre 20 buts à tout le moins, cela serait un excellent retour sur investissement pour l’organisation qui lui a consenti un contrat d’un an et 1,1 M$. Si l’inverse se produit, tant pis. Il est beaucoup plus facile de passer à autre chose dans le cas d’un joueur avec un tel contrat à court terme et à faible coût que quand l’implication en fait de durée et d’argent est grande.
Verdict : C’est une acquisition intelligente des Habs, surtout parce que le risque est très faible et qu’il y a plusieurs avantages. Si ça ne fonctionne pas, la vie continue, mais si Semin revient sur le droit chemin, il pourrait s’avérer un ajout de grande valeur.
