Josh Anderson s'est dit ému par l'appui de la foule
MONTRÉAL – « Je ne mentirai pas, j'en suis devenu émotif sur la patinoire, c'était un moment très spécial. »
Josh Anderson faisait, bien sûr, référence à la belle et chaleureuse ovation dont il a été le bénéficiaire au terme de sa performance libératrice de deux buts contre les Islanders de New York.
On dira ce que l'on voudra sur l'exigeant marché montréalais, mais ce n'est pas dans tous les milieux sportifs du monde qu'un joueur aurait eu droit à une telle dose d'amour après en avoir autant arraché offensivement.
Quand on se rappelle que des partisans de Philadelphie ont déjà lancé des batteries à J.D. Drew ou qu'on pense aux publics de New York ou Boston, la réaction montréalaise était encourageante après ce 30e match du Tricolore. Un geste qui démontre une évolution par rapport aux comportements plus acerbes envers certains joueurs du passé.
« Je sais que les dernières années ont été difficiles pour eux, mais ils conservent leur patience et ils démontrent leur support et on le réalise. On ne lâche jamais comme équipe et je crois qu'ils le constatent », a commenté Anderson.
Ce n'est sans doute pas farfelu de croire qu'Anderson a débloqué grâce à l'autre belle ovation reçue, il y a trois jours, au moment de s'élancer en tirs de barrage contre les Penguins.
« Je ne sais pas, peut-être », a réagi Anderson qui a reconnu l'effet positif de cette réaction.
« Tu ne t'attends pas vraiment à ça, comme joueur, quand tu en arraches. C'était spécial, ça ne fait aucun doute », a-t-il ajouté.
Évidemment, pour Anderson, c'était aussi un grand soulagement de voir qu'il pouvait encore déjouer un gardien. Son but dans un filet désert n'avait pas la même signification.
« Je suis habitué de compter des buts et ce fut une période difficile, ça fait du bien de voir que ça peut fonctionner encore. C'est vraiment plaisant de pouvoir aider mon équipe à gagner », a précisé le numéro 17.
Anderson racontait qu'il avait beaucoup de gens à remercier pour le grand support obtenu. Que ce soit ses coéquipiers, les entraîneurs, les dirigeants, la famille et bien des personnes qui l'ont contacté. Ce qu'il retient de cette traversée du désert se résume ainsi.
« Je dois rester fidèle aux bases. Car vers la 13e ou 14e partie, j'y pensais sans arrêt. Tout le monde en parlait et même mes coéquipiers me disaient que ce serait la bonne soirée, mais ce message te joue dans la tête. Il faut demeurer fidèle à son identité et aider autrement », a-t-il compris.
Puisque la période des Fêtes approche à grands pas, terminons ceci avec les belles paroles lancées par son entourage.
« J'étais vraiment content, j'avais les bras dans les airs à l'autre bout de la patinoire. Ses buts n'avaient rien d'incroyable, mais c'était en allant au filet », a commenté Samuel Montembeault.
« C'était encore mieux que de marquer moi-même ! Il fait plusieurs choses très bien outre que marquer. Il est un bon joueur pour nous et on espère tous que ça l'aidera à prendre son élan », a souligné Cole Caufield.
« Josh est une grande partie de notre équipe et un excellent coéquipier. Il était dû pour être récompensé et je le verrais bien partir sur une lancée. Tout le monde savait que ça s'en venait, il a joué de bons matchs et il avait obtenu une tonne de chances », a prononcé Sean Monahan.
« Je suis fier de lui, ça n'a pas été facile. Il a tout mérité ça car il a continué de combattre. Si tu abandonnes, c'est garanti que tu n'auras pas ce que tu veux. Il avait joué de bons matchs récemment et à l'image de l'équipe, il joue davantage vers le coeur de la zone offensive », a conclu Martin St-Louis.