BOSTON - Michel Therrien s’est esclaffé samedi midi quand un journaliste lui a rapporté les propos tenus un peu plus tôt par Claude Julien, qui s’était émerveillé devant le travail effectué par les arbitres depuis le début de la série opposant le Canadien aux Bruins de Boston.

« Ça ne m’étonne pas qu’il ait dit ça! », a-t-il répondu, en anglais, dans un bruyant éclat de rire.

Invité à livrer à son tour son point de vue sur le sujet, l’entraîneur du Canadien est demeuré bref.

« Ils font de l’excellent travail. J’adore la question », fut sa seule réplique, accompagnée d’un large sourire.

Quarante-quatre minutes de punition ont été décernées dans les deux premiers matchs de la série, sur la patinoire des Bruins. Ce n’est pas énorme, mais c’est beaucoup plus que dans les deux suivants, alors que seulement cinq pénalités mineures ont été imposées.

Si Therrien a jugé que l’utilisation du sarcasme était la meilleure façon de décrire la tendance, son confrère a abordé la question plus sérieusement.

« On peut dire ce qu’on veut, je n’ai pas à me plaindre de l’arbitrage dans cette série. Je crois que les officiels ont fait un travail formidable pour laisser les deux équipes s’exprimer. À la fin de chaque match, on peut dire que dans l’ensemble, l’équipe qui méritait de gagner a gagné », a exprimé Julien, qui avait pourtant émis quelques critiques, à mots à peine couverts, après le deuxième match de la série.

Au premier trio de se réveiller

Therrien aimerait sans doute obtenir davantage d’occasions de déployer un jeu de puissance qui a fourni de bons résultats contre les Bruins. Dans le match numéro un, le Canadien bénéficiait de son deuxième avantage numérique en temps supplémentaire lorsque P.K. Subban a marqué en deuxième période de prolongation. Deux jours plus tard, Montréal s’inclinait malgré deux buts à 5 contre 4 de Thomas Vanek.

L’attaque à cinq des Bruins n’a pas été aussi productive, blanchie en huit occasions par le quatuor défensif du CH.

« Certaines personnes croient peut-être que ça les avantagerait si les unités spéciales étaient plus impliquées, mais en général, les nôtres ont été efficaces cette année. Je crois simplement que les deux équipes tentent d’être disciplinées », a ajouté Julien.

Brad Marchand, qui n’a passé que deux minutes au cachot en deuxième ronde, croit qu’un arbitrage plus clément peut jouer en faveur de son équipe.

« En séries, le banc des punitions n’est pas censé être occupé pendant tout le match. Il faut en laisser passer. Ça a toujours été comme ça et c’est ce qui rend le contexte si intéressant. C’est à cinq contre cinq qu’on peut vraiment déterminer quelle est la meilleure équipe et jusqu’ici, les arbitres ont fait du bon travail pour laisser les joueurs faire leur travail et ça a paru sur la qualité du spectacle. »