MONTRÉAL – Le travail de Michel Therrien est épié de bien plus près que celui du premier ministre du Québec. Dès qu’une occasion survient, plusieurs partisans se précipitent pour réclamer sa tête et il ne reçoit pas beaucoup de mérite pour ce qu’il a accompli à la barre du Canadien depuis cinq saisons.

Lorsque le sujet a été amené sur le tapis avec Nathan Beaulieu, le jeune défenseur a rapidement saisi la chance de louanger son entraîneur.

« Le crédit devrait être dirigé vers lui, c’est le temps de lui donner plus de mérite. Il est très intelligent par sa façon d’utiliser ses trios et de faire jouer les gars en équipe. On a été dominant et on doit lui donner du crédit », a confié Beaulieu. 

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Le témoignage de Beaulieu arrive à un moment propice puisque le Tricolore se débrouille très bien en dépit des pertes d’Alex Galchenyuk, David Desharnais, Andrew Shaw, Greg Pateryn et maintenant Andrei Markov.

De plus, le Canadien s’est relevé de brillante façon à la suite du revers contre les Sharks de San Jose durant lequel Carey Price a été chassé du match. Qui plus est, les mandats s’annonçaient redoutables contre les Capitals à Washington et face aux Ducks à Montréal.

Therrien a fait attention pour ne pas trop en beurrer épais là-dessus, mais il a quand même confirmé sa fierté.

« Je suis vraiment satisfait du comportement de notre équipe », a-t-il mentionné par rapport à la réponse contre des adversaires de haut calibre même sans des piliers de sa formation.

Questionnés sur les raisons expliquant ce succès dans l’adversité, les joueurs ont vanté l’application de leur système de jeu.

« Quand on l’exécute de manière appropriée, on est vraiment une équipe difficile à vaincre et tout commence avec notre vitesse », a pointé Jeff Petry.

Ce dernier constitue un exemple éloquent des joueurs qui ont réussi à se démarquer dernièrement alors que l’équipe avait besoin de cela. 

« Il joue sûrement le meilleur hockey de sa carrière. Il est engagé autant défensivement qu’offensivement, c’est un élément important de notre équipe », a admis Therrien au sujet du numéro 26. 

« Je pense que c’est le cas. J’ai traversé un creux et j’ai eu une rencontre avec JJ (Jean-Jacques Daigneault, l’entraîneur des défenseurs). Il a insisté sur le fait que je patine beaucoup quand je suis à mon mieux et que je m’implique physiquement. Je me suis concentré à revenir à cette recette », a raconté Petry en expliquant que ça lui donne un élan de s’impliquer offensivement tôt dans la partie. 

« Oh mon Dieu, tout ce qu’il touche se transforme en un but », a commenté Nathan Beaulieu en parlant de Petry.

Mais Beaulieu n’est pas mauvais non plus par les temps qui courent. Il a particulièrement été convaincant face aux Ducks.

« Au retour de ma blessure, je savais que c’était important de revenir en force. Je voulais jouer du gros hockey. Andrei est irremplaçable, mais je savais que je pouvais remplir un rôle plus important en son absence », a dit le volubile athlète. 

L’impact majeur de Shea Weber

Pendant que Petry ramassse les points à la pelle depuis le 10 décembre, Shea Weber a été blanchi de la feuille de pointage depuis 10 matchs.

Cette baisse de régime en attaque n’inquiète nullement Therrien pour cette raison. 

« L’apport offensif, c’est toujours important. Mais, dans le cas de Shea, il ne faut pas oublier qu’il joue contre les gros trios adverses. Pour moi, il fait un travail remarquable. Je n’ai rien à dire contre lui; il se prépare, c’est un leader et il fait un travail extraordinaire », a fait remarquer l’entraîneur.

D’ailleurs, Therrien ressent les bienfaits de l’acquisition de Weber au quotidien.

« Il a un énorme impact, c’est un vrai meneur. Il rend les autres meilleurs autour de lui. Il est très concentré et il rehausse la concentration des autres. En ce qui nous concerne, il est tout un leader », a conclu l’entraîneur du CH.

Sans ne rien vouloir enlever à Alexei Emelin, un partenaire plus doué offensivement aiderait sûrement Weber à récolter plus de buts ou de passes.

Cette harmonie chez le Tricolore continuera d’être mise à rude épreuve puisque ses sept prochaines parties auront lieu à l’étranger. Le Canadien fera des arrêts à Columbus, Tampa, Sunrise, Pittsburgh, Nashville, Dallas et Toronto avant le match du 9 janvier à Montréal contre Washington.

« Encore une belle victoire d'équipe »