BROSSARD – De sa position enviable, le Canadien a repris l’entraînement mercredi matin en attente de l’identité de son adversaire pour la deuxième ronde éliminatoire, mais il sera tout de même privé de Nathan Beaulieu pour les quatre prochains matchs, au minimum.

En raison de cette accalmie entre sa première et deuxième ronde éliminatoire, le Canadien a délégué son directeur général Marc Bergevin pour rencontrer les médias et c’est lui qui a précisé le tout.

Développer la relève et l'avenir

Du côté positif, Beaulieu a recommencé à patiner mercredi matin en solitaire, mais son retour au jeu n’est donc pas imminent. Le défenseur de 22 ans n’a pas joué depuis qu’il a encaissé une retentissante mise en échec d’Erik Karlsson lors du troisième match contre les Sénateurs.

Après ces quatre rencontres du deuxième tour, Beaulieu subira une autre évaluation pour déterminer son progrès. Bergevin a eu à expliquer le flou qui persiste au sujet de la nature de sa blessure.

« Je sais que les blessures sont un sujet sensible et que les médias et les partisans ont des questions. Mais mon but demeure de protéger le joueur. Est-ce que nous avons des informations que nous ne dévoilons pas? Oui, je vous le confirme », a déclaré Bergevin en soulignant que la prudence est de mise pour les joueurs qui peuvent revenir au jeu à court ou moyen terme.

« En avançant dans les séries, on ne veut pas que le joueur devienne une cible selon sa blessure. Oui, on cache des informations, mais ce n’est pas nouveau. Les autres équipes continuent de dévoiler les blessures après leur élimination. Ce n’est pas un power trip de cacher l’information », a poursuivi le directeur général en soutenant qu’il veut éviter que ses adversaires soient au courant.

Cela dit, ce contexte particulier avec les blessures soulève l’utilisation de médecins indépendants – un peu à l’image de la NFL – pour venir évaluer les joueurs victimes de coups à la tête.

« C’est une bonne idée. J’ai confiance en nos médecins, mais si la LNH décidait que ça représente une option plus égale, je n’ai aucun problème avec ça », a émis Bergevin.

Par contre, l’ancien joueur a tenu à y aller d’une précision même si ce constat n’est pas si rassurant.

« Je regarde les autres matchs des séries et si on devait sortir un joueur toutes les fois qu’un coup est porté à la tête, il n’y aurait pas loin de 10 joueurs par équipe qui seraient envoyés dans la salle d’isolement (quiet room) », a-t-il mentionné.

« On doit sortir le joueur s’il y a un signe de commotion cérébrale ou qu’il est ébranlé », a enchaîné Bergevin pour préciser que ce ne sont pas tous les joueurs frappés à la tête qui sont amochés et qui doivent donc traverser le protocole instauré.

L'attaque, mais pas à tout prix

Si Therrien a pu sauter son tour de son point de presse habituel, il a tout de même dirigé l’entraînement des siens. Son approche risque de varier en fonction de l’adversaire, mais les trios déployés pendant la séance n’indiquaient pas de grands changements pour l’instant.

Sergei Gonchar était donc l’unique absent pour des raisons familiales. Brian Flynn a occupé le rôle d’attaquant supplémentaire auprès de Manny Malhotra.

C’est bien connu, le CH a connu nettement plus de succès contre les Red Wings que le Lightning cette saison, mais il ne faudrait pas uniquement se fier à cela. Même si les hommes de Therrien ont remporté leurs quatre duels contre Detroit sans pouvoir vaincre la bande de Steven Stamkos une seule fois, les Wings ont rehaussé leur niveau de jeu en séries. De plus, le Tricolore avait eu le dessus sur Jimmy Howard et non Petr Mrazek.

En tant que fier compétiteur, Price ne voit probablement pas les choses ainsi, mais les statistiques démontrent qu’il n’a pas été l’ombre de lui-même contre le Lightning (0-4-1, ,906 et 3,47) tandis qu’il a brillé face à Detroit (3-0, ,950 et 1,32).

Le dernier affrontement en séries du Canadien contre les Wings a eu lieu en 1978 comparativement au balayage qu’il a réussi l’an dernier contre le Lightning.

En entamant son point de presse, Bergevin a tenu à démontrer le support de l’organisation envers l’Impact de Montréal.

« Je voudrais souhaiter bonne chance à l’Impact pour son match historique. Aujourd’hui, à Montréal, c’est vraiment à propos de l’Impact », a-t-il soulevé avec reconnaissance.

Les échos de l'entraînement du CH

Formation à l’entraînement :

Pacioretty-Plekanec-Gallagher
Galchenyuk-Desharnais-Weise
Prust-Eller-Parenteau
De la Rose-Mitchell-Smith-Pelly
Flynn-Malhotra

Markov-Subban
Emelin-Petry
Gilbert-Pateryn

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