En son et images : Sénateurs - Canadiens
En son et images : Sénateurs - Canadiens

Carey Price a fait taire les critiques et le Canadien a réussi une excellente exécution offensive et physique pour remporter un match capital face aux Sénateurs d’Ottawa dans un Centre Bell conquis.

Price s’est relevé de brillante façon pour aider sa troupe à s’imposer au compte de 3-1 et niveler les chances 1 à 1 dans la série toute canadienne.

Ryan White, Brendan Gallagher et Michael Ryder ont trouvé le fond du filet alors que Price a tenu le fort à quelques occasions importantes dont durant un avantage numérique des Sénateurs au second tiers.

«Carey a été très bon ce soir, il a effectué des arrêts clés et il nous a permis de prendre le contrôle du match», a vanté Michel Therrien.

«Il a très bien joué et il savait que nous avions besoin d’un tel match de sa part. C’est comme ça avec Carey, quand il ferme la porte, il la verrouille aussi!», a imagé P.K. Subban.

Au cours de leur histoire, les Sens affichent un dossier de 5-17 dans les matchs numéro deux d’une série.Le gardien du Tricolore est même demeuré au sommet de son art même après que deux de ses dents aient été cassées sur un contact avec Jarred Tinordi qui avait été poussé par Guillaume Latendresse. Price s’est contenté de la remettre calmement au thérapeute de l’équipe avant de reprendre son boulot.

« Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, a dit Price. Les gars ont foncé au filet et ils m'ont frappé la tête. J'ai été ébranlé quelques secondes et j'ai perdu deux dents. »

« Je serais prêt à toutes les perdre pour gagner tous les matchs!» 

«Est-ce qu’il a vraiment fait cela ? Je ne savais pas. Ça montre à quel point je porte attention durant les matchs», a commenté Gallagher en riant.

Le Canadien avait émis le souhait de remporter ce match pour leur coéquipier Lars Eller qui est tombé au combat la veille et ils ont réussi leur mission avec un effort convaincant en dépit des absences de Max Pacioretty et Brian Gionta qui sont aussi blessés.

Eller leur avait même envoyé un message pour indiquer qu'il était derrière eux.

«Bien sûr, c’est difficile de perdre trois joueurs de cette trempe, mais nous étions concentrés sur notre objectif», a confié Price.

«Les Sénateurs ont surmonté beaucoup d’adversité durant la saison au niveau des blessures. De notre côté, c’était probablement la première fois qu’on devait se débrouiller avec autant de blessés et c’est une victoire basée sur le caractère», a analysé Subban.

«Ce n’est pas compliqué : on avait parlé à quoi ressemblerait les séries. L’adversité égale à un défi et, pour le relever, ça prend la bonne attitude et ce fut le cas dans ce match», a expliqué Therrien.

«C’est le caractère qui compte et nous en avons démontré tout au long de la saison», a précisé l’entraîneur.

Le Tricolore a déployé ce match inspiré de séries éliminatoires devant Jean Béliveau, un habitué de ces spectacles. La confrontation se poursuivra dimanche et mardi en territoire ontarien.

Les hommes de Therrien ont établi les bases de leur triomphe avec une première période très robuste durant laquelle ils ont asséné 18 mises en échec contre sept.

L’attaque s’est mise en marche au retour de l’entracte avec une production de trois buts. Rene Bourque a orchestré le dernier but de cette poussée qui a été marqué par Ryder.

Après les critiques, les éloges
Après les critiques, les éloges

Les Sénateurs avaient réduit l’écart à un but (2-1) via l’entremise d’un tir de la pointe de Chris Phillips lors d’une punition à retardement.

Grâce à son intensité, White avait fait débloquer les choses. Il a bloqué une passe d’Erik Karlsson en la faisant dévier entre les jambières de Craig Anderson.

Seulement 53 secondes plus tard, ce fut au tour de Gallagher de trouver le fond du filet à la suite d’une remise de son comparse Alex Galchenyuk.

Tout au long de la partie, les amateurs ont chanté Anderson…, Anderson…, Anderson… à répétition pour déconcentrer le héros de la première partie.

Price, qui a reçu de beaux encouragements quand il a été nommé avant le match, s’est particulièrement illustré devant Sergei Gonchar, Mika Zibanejad et Daniel Alfredsson.

Les échos de vestiaire
Les échos de vestiaire

L’histoire du match réside en grande partie dans l’aspect de la robustesse remporté par le Canadien.

Parmi les mises en échec dignes de mention qui ont animé l’ambiance, notons Bourque qui a renversé Alfredsson et Turris, Ryan White qui a projeté Marc Methot au sol, Colby Armstrong qui a malmené Zibanejad, Brandon Prust qui a bousculé Jared Cowen et même Andrei Markov s’est fâché aux dépens de Colin Greening.

Puisqu’il s’attendait à un match robuste, Paul MacLean avait pourtant décidé de remplacer Cory Conacher par le géant Matt Kassian, mais ça n’a guère fonctionné.

Armstrong, Jeff Halpern et Gabriel Dumont sont venus en renfort à Eller, Pacioretty et Gionta. Ce fut donc au tour de Dumont de savourer son baptême éliminatoire.

Pour un deuxième match de suite, Prust a été chassé pour avoir exagéré une réaction sur un contact ce qui a soulevé l’ire des partisans surtout qu’il a été poussé par Greening.

TABLEAU COMPARATIF ERIK KARLSSON-P.K. SUBBAN
 

NOM TEMPS DE GLACE BUT PASSES POINTS +/-
Erik Karlsson 29:38 0 0 0 -1
P.K. Subban 23:56 0 1 1 1

 

« Ça prenait la bonne attitude »
« Ça prenait la bonne attitude »
« On a mieux joué qu'hier »
« On a mieux joué qu'hier »