Ben Bishop a fait passé les fans du Canadien par toutes les gammes d’émotions vendredi. Ceux du Lightning également, mais sur des notes bien différentes.

Alors qu’il semblait filer vers une victoire par jeu blanc, Bishop a accordé un cadeau à Max Pacioretty. Tout un à part ça. Que vous appeliez ce genre de but un sapin, un citron, une zézète ou quoi encore, ça demeure un cadeau.

«Ça me déçoit, car j’ai beaucoup joué au baseball et j’aurais dû capter cette rondelle», a ironisé Bishop en parlant de la rondelle tirée par Max Pacioretty qui a frappé le fond de sa mitaine avant d’en rebondir et de terminer sa course derrière lui et dans le but.

Quand je lui ai demandé à quelle position il jouait afin de lui décerner une erreur, Bishop a dit qu’il avait joué à toutes les positions. Pour l’erreur, il a convenu, sans lever le ton ou les yeux au ciel, sans chercher le responsable des médias pour qu’il vienne le sortir des griffes des journalistes, que ce n’était pas sa première des séries.

Bishop ayant finalement gagné, il était plus facile de faire amende honorable après ce très vilain but accordé en fin de match. Un but qui a fait mal. Et qui aurait fait plus mal encore si le Canadien s’en était servi comme tremplin pour gagner la partie et prendre les devants dans la série.

« Bishop a été solide »

Si ce n’est pas arrivé, c’est en partie parce que Ben Bishop s’est repris. Qu’il s’est très bien repris avec quelques arrêts solides en prolongation, dont deux aux dépens de Brendan Gallaguer sur la même séquence. Bishop a stoppé une rondelle que Gallagher venait de dévier dans l’enclave. Puis, en plongeant sur sa gauche, il a privé Gallagher d’un but gagnant en immobilisant la rondelle sous lui. Le temps d’un instant, on croyait que Carey Price venait de changer de camp.

«Le but ne m’a pas vraiment dérangé. C’est évident que ce n’était pas génial, mais tu dois effacer ça de tes pensées le plus vite possible et de penser à effectuer le prochain arrêt», philosophait Bishop dont les paroles ont été appuyées par des actes.

«Quand une équipe remporte 50 victoires dans une saison, c’est souvent en raison des performances de son gardien. Ce soir, en regardant les deux gars qui occupaient les zones bleues il était facile de comprendre pourquoi les deux équipes ont atteint les 50 victoires cette année», a ajouté Jon Cooper qui était fier de la réaction affichée par son gardien après le but égalisateur.

«Il arrive souvent que ton gardien te vole des victoires. Comme entraîneur, tu apprécies ces situations. Tu ne veux toutefois pas que ton gardien te coûte des matchs. Ce soir, Bishop nous a aidés à gagner», a conclu l’entraîneur-chef du Lightning.

ContentId(3.1133007):Bishop sort la mitaine!
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Jon Cooper avait raison dans son analyse du travail de son gardien. Car avant de faire cadeau d’un but à Pacioretty et de voler Gallagher en prolongation, Ben Bishop a volé un but à Tomas Plekanec au terme d’une longue descente à deux contre un. Flanqué de Max Pacioretty qui lui a fait une belle passe en milieu dans l’enclave, Plekanec a décoché un tir de grande qualité que Bishop a capté en effectuant une glissade sur sa gauche avec les deux jambières collées l’une sur l’autre. Un art qui s’est perdu au fil des dernières années.

«Je dois admettre que j’ai été très chanceux sur ce jeu. J’anticipais un tir de Pacioretty qui a effectué une très belle passe. J’ai effectué un bon mouvement, mais il a tiré directement dans ma mitaine», a convenu le gardien qui est passé du meilleur, au pire, au meilleur dans la succession de faits saillants qui l’ont mis en vedette.

Et les cris les fans qui ont scandé son nom du début à la fin du match. «C’était exactement ce à quoi je m’attendais. Et comme je l’ai dit avant de partir de Tampa, j’ai entendu bien pire dans les rangs universitaires.»

ContentId(3.1133001):Une défaite amère
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S’il a composé sans ennui avec les cris des fans du Canadien, Ben Bishop a semblé sur le point de perdre son sang froid à quelques reprises alors que Dale Weise, Brandon Prust et Devante Smith-Pelly – pour une fois que Brendan Gallagher n’était pas laissé seul – ne se sont pas gênés pour se rendre à lui et le bousculer un brin après les coups de sifflet.

«Ça ne m’a pas vraiment dérangé. Tout ça s’est passé dans le respect», a conclu Ben Bishop qui vient de signer sa sixième victoire consécutive aux dépens du Canadien repoussant 43 des 44 tirs du Tricolore sont les neuf – oui neuf ! – de Brendan Gallagher.

On verra dimanche et au fil de cette série si le respect dont Ben Bishop parlait après le match sera maintenu ou s’il s’étiolera….